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#balancetonporc

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Message par chapati Lun 23 Oct 2017 - 2:28

Porc, le mot est lâché.

Ça faisait un moment que nos chères néo-féministes attendaient l'occasion. C'est fait. Les hommes sont des porcs, voilà. Oh pas tous. Échapperont Sans doute quelques uns, les princes charmants principalement (en format grenouilles ou pas). Les médias, toujours à la pointe de la pensée, suivent au pas de charge la révolution charcutière des réseaux sociaux. L'inquisition est en marche. J'ai même lu qu'on soupçonnait Catherine Deneuve d'être du côté des cochons parce qu'elle avait osé dire que le slogan n'était pas sa tasse de thé. On la somme de prendre parti !

Un éditorialiste assure que les hommes incriminés n'ont qu'à poursuivre leurs dénonciatrices pour diffamation, est-il au courant de l'existence de la présomption d'innocence ? Devra-t-on prouver un jour que la fille était d'accord, faudra-t-il lui faire signer un récépissé, l'envoyer au ministère de la moralité avant que de recevoir par sms l'autorisation en bonne et due forme de s'envoyer en l'air ? Il poursuit en affirmant que #balancetonporc ne serait pas de la délation parce que la délation est exercée par une tierce personne, alors qu'ici il s'agit de la victime. "Présumée" eut été un minimum, histoire de ne pas réitérer les stupidités d'Outreau par exemple. Mais non, fi de ces détails, pas de conditionnel.

Au delà de l'indignation envers les gros machos d'un côté, et de l'autre le dégoût pour cet appétit de lynchage, il y a quelque chose à dire de cette histoire. Mais les précautions d'abord : tous les petits et gros cons qui font peur aux femmes, qui font mal aux femmes, doivent se remettre en question. Voilà. Mais moi je me prétends féministe, je ne me reconnais en rien dans ces néo-bidules. Elles disent plaider que "quand c'est non, c'est non". Ben vi, évidemment. Mais quand trente ans après et carrière faite, certaines décident que finalement c'était non, ça sent un peu le foutage de gueule. Peu importe d'ailleurs, c'est même pas ça le problème. Le problème c'est un monde de petites filles qu'elles veulent instaurer de force, quitte à salir... salir Catherine Deneuve, salir de vraies féministes, madame Badinter et ses prises de position sur DSK, madame Agasinski pour opinion nuancée dans l'affaire du mariage pour tous. Salir...

Parce que les vraies questions, c'est : c'est quoi un/une adulte sexuelle ?
C'est quoi la sexualité ? Qu'est-ce que ça met en jeu, de quoi est-il question ?
(voire la question suggérée par Christine Angot : c'est quoi le consentement ?)
Et tant qu'on ne les posera pas, la chasse à l'homme continuera.

"Oyez braves gens, on va vous expliquer comment faire l'amour, baiser et ces sortes de choses", conformément au stade d'homo sapiens évolué que nous, blancs et civilisés, avons atteint. Mentalité de colons.

Les instances du dieu-fric n'y trouvent rien à redire : après la famille en tant que vecteur de stabilité sociale, voici venu le temps de la baise citoyenne. Exit la portée virtuellement révolutionnaire de la sexualité. Tout sera institutionnalisé selon nos lois laïques, progressistes et citoyennes. Fini de rêver, fini de penser, d'imaginer, de désirer. Exit l'aventure, l'initiation. Exit la poésie. Exit l'amour ? Il n'est ni plus ni moins question que de normer, coder, contrôler, normaliser la sexualité selon les fantasmes moralisateurs de ces dictatrices en herbe. Le sexe, ce dangereux vecteur de révolution des esprits, sera donc sous contrôle, normalisé codé lavé essoré selon les rêves de ces idiotes utiles à la robotisation de la pensée.


Balance ton porc... quel monde ! (au secours)


Dernière édition par chapati le Mar 3 Déc 2019 - 21:42, édité 2 fois

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Message par chapati Mar 24 Oct 2017 - 14:01

Est passé récemment sur canal+ un film intéressant : Elle, avec Huppert.
Elle c'est deux histoires accolées sans qu'on nous en donne vraiment les clefs. La première c'est celle d'une femme apparement parfaitement intégrée dans la vie sociale, chef d'entreprise, des amis, un amant etc. Elle a intégré sans problème les codes sociaux et en joue comme un poisson dans l'eau. Sauf que quand sa mère est sur le point de mourir, elle demande à l'hôpital si c'est pour de vrai...
Et un jour cette femme se fait violer. Bon sans dévoiler trop, il se trouve qu'elle connaît le type (masqué lors du viol) et n'y est pas sexuellement insensible on va dire. Et le spectateur a la ferme impression que ça la fait drôlement jouir... jouir comme semble-t-il elle ne jouissait pas sinon.
Mais le troublant c'est qu'en même temps que son corps lui dit quelque chose, son cerveau continue sa course normative, et l'incite à restaurer avec son violeur une relation affective, "normale". A un moment, son cerveau dit au violeur qu'il faut qu'il paie pour ce qu'il lui a fait... sauf qu'on a le spectateur a la ferme impression qu'elle-même n'y croit absolument pas, à ce qu'elle raconte... comme si elle ne pouvait pas penser autre chose, en tous cas pas la réalité (sexuelle) que son violeur lui soumet. Tard dans le film le type lui demandera "pourquoi". Et c'est effectivement le genre de question qu'on se trouve à poser avec le réalisateur !
L'autre histoire, c'est un traumatisme qu'elle a subi enfant : son père à un moment de sa vie est devenu fou, s'est mis à tuer tout le monde, carnage absolu, et devant elle gamine. On peut psychologiser sans doute, si on a un goût pour la psychanalyse, relier les bouts et conclure par un discours lambda. Le metteur en scène en tous cas n'en dit pas plus.
Le film n'a pas encore été interdit par la censure néo-féministe. Gloire au cinéma d'avoir encore le droit de nous donner à penser.



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Message par chapati Sam 9 Déc 2017 - 12:17

Ce que ces femmes ne comprennent pas, dans leur rage vis-à-vis des machos (et peut-être des hommes), c'est qu'elles reproduisent strictement les mêmes méthodes qu'eux : la même violence, la même façon guerrière et intolérante de faire n'importe quoi pour imposer son point de vue, fut-ce de force. Elles disent haïr le machisme mais tout se passe comme si elles n'avaient qu'une hâte, en endosser les manières, devenir les exacts pendants féminins du machisme masculin dans ce qu'il a de plus haïssable... et le tout en s'appropriant sans vergogne on-ne-sait quelle parole collective à grand renfort d'un "nous-les-femmes" répété à l'envi.

L'IVG et la pilule avaient pourtant dissocié l'acte sexuel de la procréation. Pour la première fois depuis l'aube de l'humanité, les conditions étaient en place pour que les rapports hommes/femmes changent, évoluent, et ce peut-être de manière révolutionnaire : la femme était pour la première fois sur un pied d'égalité sexuelle avec l'homme ! Fort de cette nouvelle donne, il n'était qu'à laisser faire le temps. Laisser faire les gens, leur foutre la paix, les laisser expérimenter un peu de bonheur, bref les laisser s'arranger entre eux. Mais non. Au lieu de prendre la situation là où elle en était, à partir de l'histoire des relations d'intimité entre hommes et femmes (avec forcément ses imperfections), il a fallu que des enragées (avec l'aval de l'Etat) se précipitent sur leurs outils de pouvoir flambant neufs, ceux-là même qu'elles dénonçaient jadis, pour à leur tour coder, normaliser, fliquer, légiférer, institutionnaliser, moraliser la vie sexuelle des hommes et des femmes.
Institutionnaliser l'amour, cette liberté en ce qu'elle a d'unique et d'universelle, cette voie d'accès virtuel au bonheur, à la liberté : plus con comme démarche c'est difficile ! Ben elles l'ont fait, elles le font, elles veulent le faire : oser le (néo)féminisme... quelle foutaise !

Quant à l'Etat, est-ce par minimum de respect quand même ou parce qu'il n'aurait jamais pensé qu'on puisse aller jusqu'à fliquer l'intimité des gens, il n'avait jamais osé s'immiscer dans leur lit. Ce temps est donc révolu. C'est sinistre.


Dernière édition par chapati le Mar 3 Déc 2019 - 22:00, édité 1 fois

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Message par chapati Sam 16 Déc 2017 - 2:01

Actuellement Georges Tron est en justice, accusé d'avoir agressé et/ou violé deux femmes. Le compte-rendu dans le Nouvel Obs est ici. Sans m'engager sur une affaire en cours, notons simplement que d'après donc ce compte-rendu du journaliste, à aucun moment la plaignante n'a sur le moment prononcé le moindre "non" ni émis la moindre réserve quant aux agissement imputés à Tron et sa compagne. Sans vouloir le moins du monde défendre Tron, ça pose quand même un problème très simple : comment dans ce cas un homme peut-il se douter qu'une femme n'est pas consentante ?

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Message par chapati Lun 25 Déc 2017 - 14:11

Ci-dessous un papier du Monde délicieusement écrit par une dénommée Maïa Mazaurette, histoire de démontrer que tout féminisme n’est pas mauvais à entendre.
Et en dessous, puisqu’il est question d’explorer des pistes, la modeste contribution d’un enragé sur le sujet.

Si 2017 a donné l’impression de dézinguer les zones noires du consentement, retroussons nos manches… il va falloir enchaîner sur les zones grises. Un exemple parmi d’autres : qui ne dit rien consent. Vraiment ? La sidération, l’intoxication, l’intimidation valent consentement ? Encore faudrait-il avoir les moyens de dire non. Et au-delà des silences, que faire des partenaires qui hésitent ? Comment négocier un « oui » lâché de manière peu convaincante, ou sous la pression du groupe ? Parce que ces champs sont piégés, les campus américains passent du « non c’est non » au « oui c’est oui » (qui ne dit rien ne consent plus)… lequel pourrait à son tour être remplacé par une exigence de consentement enthousiaste (« oui c’est OUI »).

Cette suggestion se révèle moins contraignante qu’elle n’en a l’air. Les partisans de l’enthousiasme proposent deux options : 1) le « consentement de couverture », qui consiste à demander une permission globale, révocable à n’importe quel moment, 2) le consentement par étapes qui verbalise le « oui » à chaque changement de programme. Si vous imaginez une contractualisation agressive, vous filez en case prison pour cause d’énorme cliché – et possiblement d’antiaméricanisme primaire. Les formules relèvent moins de la joie forcée que de la prévenance : « j’ai envie de te… », « serais-tu d’accord pour me… ? » Au lieu de demander après la relation sexuelle (donc trop tard) si l’autre a aimé, il s’agirait de demander avant et pendant, si l’autre aime encore et va continuer à aimer (car rappelons-le, on peut changer d’avis au milieu d’un rapport – en sexualité, personne ne vous oblige à finir votre assiette).
Malgré sa dénomination effrayante, il y a de fortes chances que vous utilisiez déjà le consentement enthousiaste à la maison et qu’il fasse partie de votre norme inconsciente. Il faut imaginer la situation inverse, celle d’un consentement toujours implicite ! Ce dernier impliquerait une absence de communication dans le couple, une manipulation mécanique du corps de l’autre, et zéro inquiétude pour le ressenti de la personne supposément aimée. Entre ça et la contractualisation sous contrôle d’huissiers, c’est la peste et le choléra.

Nos silences ne sont pas toujours complices
Cependant, demanderez-vous, pourquoi cette obsession pour la verbalisation ? Pourquoi ne peut-on pas faire confiance au feeling ? Eh bien, au risque de fracasser vos préparatifs de Noël : notre feeling tombe souvent à côté de la plaque. En 2017, nous ne sommes toujours pas d’accord sur les contours de l’agression. Certains abuseurs se découvrent coupables après coup, parce qu’ils ne conceptualisent le viol que comme une attaque nocturne, menée dans une ruelle sombre, sous la menace d’un couteau à dinde (alors même que la plupart des viols sont commis par une connaissance).

Deuzio, pour se passer de consentement verbal, il faudrait repérer des signes physiques de consentement – ce qui exige soit une bonne connaissance de son partenaire (on en reparlera après quatre verres de champagne) –, soit des dons de télépathie, soit une parfaite maîtrise du langage du corps (lequel non seulement reste une science inexacte, mais demande une attention dont on ne dispose pas toujours dans le feu de l’action). De toute façon, si vous connaissez à la perfection votre partenaire, ne devriez-vous pas vous sentir libre de vous exprimer verbalement ? Qu’y a-t-il de si incroyablement sexy dans nos silences ? A part de la gêne ? Pourquoi est-ce toujours le même argument de la maladresse sociale qui revient ? Sans vouloir être narquoise : si on a peur qu’une simple question casse l’ambiance d’une relation sexuelle, c’est que l’ambiance est sacrément fraîche pour la saison.
Soyons honnêtes : nos silences ne sont pas toujours complices, encore moins toujours érotiques. Et surtout, ils n’émergent pas d’un contexte d’égalité d’accès à la parole. Un homme sera moins stigmatisé qu’une femme s’il verbalise son désir : une situation qui facilite l’instrumentalisation du silence féminin. Se moquer du consentement enthousiaste revient à se moquer des personnes qui ont du mal à consentir – double peine pour les timides, les anxieux, les incompétents, les plus fragiles et les moins expérimentés. Certaines personnes sont en situation de risque quand vous, personnellement, ne l’êtes pas : méritent-elles d’être abusées ? Est-ce que « ça leur apprendra » ?

Nous avons mérité ces interminables polémiques
Il faut garder cette logique du plus faible à l’esprit quand on fait face à des propositions plus extrêmes. Un exemple ? Sur le site du projet YesMeanYes, on peut lire la citation suivante :
« Le consentement n’est pas une question. C’est un état. Si, plutôt que du sexe, vous pratiquiez de la natation synchronisée, le consentement serait l’eau. Il ne suffit de plonger dedans, d’être mouillé et de ressortir – si vous voulez savoir nager, vous devez être continuellement dans l’eau. Et si vous voulez avoir des relations sexuelles, vous devez être continuellement dans un état de consentement enthousiaste envers votre partenaire. »
Que les choses soient claires : dans ce paradigme-là, personnellement, je quitte le navire sexuel, car j’exige de pouvoir élaborer ma liste de courses pendant l’amour. Un enthousiasme continu demanderait soit un extraordinaire talent du partenaire (avec storytelling intégré pour ne laisser aucun espace de frustration ou d’ennui), soit une permanente mise en scène du plaisir, c’est-à-dire une forme de simulation.
Cependant, ne jetons pas le consentement enthousiaste avec l’eau du consentement ultra-enthousiaste continu. Faisons preuve d’humilité (c’est Noël) en acceptant de remettre en question nos évidences. Rappelons-nous que rien ne change plus vite qu’une évidence – et que rien ne garantit que nos évidences soient justes (quand je suis née, le viol n’était pas un crime. James Bond et Indiana Jones traitaient le « non » féminin comme un délicieux piment posé sur le baiser qu’ils allaient leur arracher. Ce qui risquait de casser l’ambiance, c’était le préservatif… ma génération semble pourtant avoir survécu).

Alors bien sûr, c’est compliqué. Nous sommes encore en cours de familiarisation avec le « non », et on nous demande d’apprendre le « oui » ? Eh bien, tant mieux. Posons toutes les questions. Explorons toutes les pistes. Nous avons mérité ces interminables (parce qu’interminées) polémiques. A 270 000 victimes de violences sexuelles dans les transports en commun l’an dernier, à 500 000 mots-clefs #moiaussi, nous n’avons de leçons de consentement à donner à personne – et certainement pas aux Américains. La sécurisation des zones d’ombre de nos relations sexuelles, qu’elle nous enthousiasme ou pas, ne relève pas du luxe ou d’une irréaliste exigence de « risque zéro ». Les abus ne sont pas un épiphénomène : si quelqu’un a des solutions à apporter, de quel droit ferions-nous la fine bouche ?
http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2017/12/24/le-consentement-enthousiaste-pourquoi-pas_5234063_4497916.html#pbhkoP68okqCoMv8.99


C’est donc délicieusement écrit et parfaitement recevable, cet article, sauf une chose : dire que tout ce bazar serait « mérité »... là je peux pas cautionner.

Mais miss Mazaurette nous invite à explorer des pistes, très bien. Allons-y !

1/ La prescription. Trente ans c’est pas possible. Sauf pour les enfants, qui ont mille raisons de taire, d’enfouir les choses, de refouler bien sûr, voire d’être dans le déni. Mais les autres ? Un crime, la prescription c’est dix ans, non ? Et à lire tous les jours la suite de types sous le feu d’accusations graves, j’en suis à me demander si certaines ne se serviraient pas de ce délai pour se venger de tout autre chose qu’une agression sexuelle. Gardons à l’esprit que quand il n’y a pas de très grave traumatisme, il n’y a strictement aucune raison pour que le délai soit si long ! Bref la loi est à refaire. D’autant que qu’est-ce qu’on peut bien prouver trente ans après ?
Donc à part alimenter la fosse à purin actuelle et éventuellement provoquer quelques suicides, à quoi ça sert, cette image sordide des relations hommes/femmes que le néo-féminisme cherche à imposer ?

2/ Il serait donc question de 270.000 exactions sexuelles dans les transports en commun (sur deux ans et non un, et avec une réticence quant à la façon dont on peut arriver à ce chiffre ; mais peu importe, tout ça est juste affreux). Que  faire ? Deux solutions : soit la justice selon Valls (pour qui chercher à comprendre c’est excuser), et donc on continue gaiment la chasse à l’homme... soit s’intéresser aux causes.
Miss Mazaurette écrit bien et semble charmante. Mais si sa sexualité est aussi épanouie qu’elle le suggère, reste à savoir qui elle représente. J’ai par exemple trouvé une interview où elle dit ne pas être jalouse si son compagnon la trompe « à l’occasion ». Très bien, bravo. Mais combien de français peuvent en dire autant ?
Pas les frotteurs du métro en tous cas. Alors la question se pose : c’est quoi leur sexualité à ces types ? (et ce genre de misère sexuelle doit forcément toucher les filles, avec d’autres modalités). Les types agressent, aucun doute, mais comment vivent-ils leur rapport au sexe, s’imaginent-ils dominants ou dominés, victimes ou prédateurs ? (entendons-nous bien, je ne les transforme pas en victimes, je pose la question de leur seul rapport intime à leur sexualité). Parce qu’on est bien d’accord qu’un « dominant » serait forcément fier de ces exactions. Et moi j’ai l’impression que eux non (enfin je vois pas comment). Et je ne crois pas à la possibilité de dizaines de milliers de machos pervers fiers de jouir comme ça. Bref, on est là au cœur de la misère sexuelle. Alors des sondages disent autre chose, c’est vrai. Les gens en gros disent que ça va. Mais quel crédit accorder à ça ? Les types croient-ils seulement à leurs réponses : a-t-on par exemple déjà vu un type pas spécialement complexé ou angoissé dire de lui qu’il était un amant exécrable ? Et les femmes, est-ce que ça va mieux depuis la révolution sexuelle ? Est-ce qu’elles jouissent mieux, est-ce qu’elles désirent plus ? Entre enthousiasme et misère, comment savoir pour de vrai ce qui est au fond des femmes et des hommes ?

3/ Mais ça, les néo-féministes n’en parlent jamais. Elles n’ont aucun problème à se poser en expertes pour expliquer au monde les règles sexuelles, comment ça doit marcher, ce qu’il ne faut pas faire (enfin, ce que les hommes ne doivent pas faire surtout) ; mais sur la façon dont il faudrait faire, tout comme sur la misère sexuelle donc, on ne les entend pas, jamais. Comment copuler comme il vous sied, mesdames ? (en dehors d’obéir à votre vindicte capricieuse). « Normalement », les entends-je dire d’ici (et en plus il faut se taper la lueur complice dans les yeux de celle qui sait, et bien sûr le sourire entendu qui va avec). De façon libre, libérée, respectueuse oui oui et blah blah... ah j’entends bien les mots. Mais plus précisément ? Vous les fières amazones qui revendiquez si haut si fort votre appartenance à l'éclatante modernité du XXI° siècle, vous qui décrétez la fin du moyen-âge sexuel, dites-nous, s’il-vous-plaît, non pas ce qu’il ne faut pas faire mais pour une fois ce qu’il faut faire, comment faire... comment faire l’amour, baiser, jouir, faire jouir. Combien de temps, quelle fréquence, quelles positions. Avec ou sans fantasmes. Quels types de jouissance. Amoureuses ou pas, aimées ou pas : dites-nous les différences, quels problèmes ça pose, quelles sont vos solutions ?

Bref, qu’avez-vous à dire des pratiques sexuelles, mesdames les expertes ? Vous qui dites savoir si bien dire ce qu’il faudrait éviter, vous devez bien avoir une idée de comment ça marche... quand c’est bien, normal ou le mot que vous voudrez ? Vous devriez pouvoir développer, étayer ce genre de choses. Ou quoi : c’est du flan complet, votre expertise ? Alors comment faites-vous l’amour, mesdames les néo-féministes ; quelles sont vos intensités, vos degrés d’hydrométrie, vos capacités d’abandon, d’amour, vos propensions, vos rapports à la passion. Bref : que savez-vous exactement de l’union charnelle des corps ? C’est quoi faire l’amour, c’est quoi baiser ?

Savez-vous que les hommes meurent de vos absences, mesdames ? Qu’ils en meurent jusqu’à devenir des miséreux sexuels ? Des blessés, des mendiants, des désespérés, des suicidaires, des loques humaines (tout comme les femmes meurent sous les coups : la dignité meurt exactement de la même façon).

Du coup et en fin de compte, à quoi exactement faites-vous allusion quand selon vous, il serait question d’un oui ou d’un non ? A quoi dites-vous oui, à qui dites-vous non... bien autant que le contraire !

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Message par chapati Mer 27 Déc 2017 - 8:21

Madame Badinter, féministe officielle, ne mâche pas ses mots non plus vis-a-vis des néo-féministes. Elle les voit en tenants de l’ordre moral, haineuses de la sexualité masculine, qu’elles décrivent comme dominatrice et violente. Elle ajoute enfin que l’Etat n'a pas à légiférer sur l'activité sexuelle des individus, à dire ce qui est bien ou mal. On est sur la même longueur d’onde.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/11/19/prostitution-pour-elisabeth-badinter-l-etat-n-a-pas-a-legiferer-sur-l-activite-sexuelle-des-individus_3516272_3224.html#fu5oGwQdixi6R0mt.99


Et encore une interview (antérieure) où elle leur dit leurs quatre vérités, au moment de l´affaire DSK (et pas une virgule à changer de ce qu’elle a dit) :





En fait, je suis surtout abasourdi d’entendre si peu de réactions devant ce déballage dans la presse. Quelle honte de voir les journalistes, et pire : ceux de gauche, s’abaisser ainsi au niveau des réseaux sociaux. Le journalisme c’est un contre-pouvoir ni une machine aux ordres d’un parti, ni une autre destinée à éduquer le peuple. Penser, et si possible de façon vaguement indépendante, c’est trop demander ? Les porcs, la culture du viol... et quoi encore ? Et vous mesdames, dans quel monde vivez-vous ? Si vous êtes étanches à la sexualité, si même ça vous dégoûte, que ne parlez-vous pas plutôt de ce que vous connaissez ? La passion et la douceur des corps n’ont que foutre de votre égalitarisme militant. Un lit, c’est ni une caserne ni un bureau.

Rideau.


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Message par chapati Lun 8 Jan 2018 - 13:00

Sociologie sexuelle

Sur quoi va-t-on se fonder pour définir la relation susceptible de devenir matrimoniale ? Sur l’existence d’un rapport sexuel entre deux personnes qui déclarent vouloir de plus partager une résidence commune ? Mais pourquoi deux personnes ayant des rapports sexuels seraient-ils susceptibles de bénéficier des avantages que l’ Etat propose, et pas cinq personnes souhaitant constituer une communauté intellectuelle ? Pourquoi le fait d’avoir des rapports sexuels devrait-il être en tant que tel source de droits ? Pourquoi juge-t-on nécessaire l’existence d’un tel rapport de droit ? Faire de la sexualité le fondement du mariage, n’est-ce pas précisément une manière d’éviter de se poser la question de ce qu’il reste de cette institution qu’était le mariage, une fois qu’on la débarrasse des fonctions qu’elle avait héritée du droit canon ? Il en va de même pour la parentalité. Qu’est-ce donc qui fonde aujourd’hui le droit d’accéder aux techniques procréatives dont nous disposons ? Il semble qu’un couple entretenant un rapport sexuel stable soit un bon candidat pour occuper la position du détenteur d’un droit à procréer. Mais cela ne reste-il pas profondément arbitraire ? En quoi la sexualité devrait-elle être, ici encore, source de droits ?

C’est toute la politique sexuelle qui est devenue une politique d’ Etat. De nouveau l’on demande aujourd’hui à l’ Etat de s’investir dans la régulation des questions sexuelles au moyen de la loi : tantôt par la loi civile, en fondant certains droits, tels que l’accès au mariage ou à la filiation, sur l’existence d’un rapport sexuel ; tantôt par la loi pénale, par l’intermédiaire d’un élargissement, d’un alourdissement et d’une augmentation de crimes et de délits dits « sexuels », tels que le viol, la pédophilie, le harcèlement sexuel, certaines formes de pornographie, etc. Ce qui était objet de l’ Etat, en France, ne s’appelait pas « sexualité », mais « mœurs ». Ce qui était protégé, c’était non pas la sexualité, mais un certain ordre familial Désormais, c’est la sexualité « comme telle » que l’on prétend institutionnaliser. L’ Etat français use donc de toute la puissance du bras armé de la loi pour promouvoir dans la société une morale sexuelle particulière, une manière de vivre et de pratiquer « sa sexualité », en accordant des bénéfices à ceux qui s’y adonnent. On ne compte plus les interventions de notre ex- ministre chargée de la répression du vice et de la promotion de la vertu en faveur d’une éducation sexuelle des masses qui leur apprendrait très vite ce qu’est la bonne sexualité, celle qui ne traite pas l’autre comme un objet, mais comme une personne que l’on reconnaît dans toute la dignité que lui confère son statut de personne au moment même où on la baise. Cette morale sexuelle ne peut s’imposer qu’en passant par un véritable dressage de la sexualité masculine, identifiée à une sexualité intrinsèquement violente. Autrement dit, on peut émettre l’hypothèse que, loin de chercher à se rendre neutre à l’égard de toute morale sexuelle, l’ Etat français cherche à généraliser une morale sexuelle pendant longtemps réservée aux stéréotypes féminins les plus vulgaires.

Il semble que l’ Etat français actuel se sente investi d’une mission : faire que l’acte sexuel ait enfin toutes les caractéristiques de ce que Marcel Mauss appelait un fait social total, autrement dit un rapport humain où les êtres humains auraient l’occasion de faire société. Aussi le nouveau solidarisme de l’ Etat français, très soucieux du « lien social », passe-t-il très largement par la question sexuelle. L’acte sexuel peut bien être l’occasion d’un transfert de biens ou de services sexuels, mais ce qui importe c’est que ces services soient vécus comme de l’ordre du don et du contre-don, donc susceptibles d’attacher affectivement les personnes les uns aux autres, de souder une relation interpersonnelle, et même de permettre à chacun de se sentir convoqué et reconnu dans son identité sociale à l’occasion même dudit rapport. On comprend dès lors que la sexualité illégitime ne soit plus la sexualité extraconjugale, mais la sexualité commerciale . On ne saurait séparer le service sexuel de ce qu’il signifie pour des personnes, pour leur relation, pour leur histoire. Donner, c’est être une personne particulière qui intentionnellement s’adresse, à l’occasion d’un transfert de valeur, à une autre personne identifiée.
Marcela Iacub a suggéré que la notion de « meurtre psychique » pour désigner le crime sexuel montre qu’en portant atteinte à l’intégrité sexuelle d’une personne, c’est bien à sa personne même que l’on porte atteinte. De même les tentatives pour assimiler la prostitution à l’esclavage, comme si, dans l’acte sexuel, c’était soi-même que l’on vendait, ou que l’on offrait. On comprend alors que le consentement à l’acte sexuel ne puisse être que problématique dans toutes les conditions où l’existence d’un lien interpersonnel n’est pas établie. Ainsi, la sexualité la moins intégrable dans ce processus d’institutionnalisation est le sexe anonyme, le sexe impersonnel, celui qui ne fait pas lien social entre des personnes, mais qui est l’occasion d’une mise en jeu de sa propre identité.

En même temps que se définit une nouvelle qualification juridique, celle de crime sexuel avec tous ses apparentés, de nouvelles procédures d’exercice du pouvoir public se mettent en place, ainsi qu’une nouvelle conception du rôle que l’ Etat est censé joué dans la vie en général. J’attire l’attention sur la création d’une nouvelle peine, celle qui consiste à imposer des soins psychiatriques, qui n’est plus comme auparavant un simple instrument disciplinaire, mais bien une peine à part entière, qui dépend du juge et non du psychiatre, et dans laquelle les experts psychiatriques deviennent de véritables auxiliaires de la Loi. Les justifications données prétendent que la Loi peut et doit avoir une fonction de structuration psychique ou symbolique des individus.
Or Marcela Iacub a suggéré que cet argumentaire n’était pas isolé, que l’ Etat prétend intervenir au nom de cette nouvelle valeur appelée « intégrité psychique » dans différents domaines de la vie des citoyens. Cette nouvelle valeur permet notamment de faire l’économie de la question de la liberté des sujets, de leur consentement. Ainsi, du fait d’une loi récemment votée en France au départ pour lutter contre les sectes, un juge peut désormais décider de décréter un individu en « état de sujétion psychique », état irréductible aux diverses formes de l’aliénation mentale que le droit reconnaissait jusqu’alors. Cette loi permet de ne pas prendre en considération le consentement du sujet : comme si l’invocation de son état psychique ou mental permettait de court-circuiter la question de sa liberté contre lui-même. Au nom de quoi l’ Etat s’autorise à intervenir. Il importe peu finalement de savoir si c’est la sexualité qui, en devenant objet du pouvoir d’ Etat, transforme la nature même du pouvoir d’ Etat, ou si c’est le pouvoir d’ Etat qui pour ainsi dire « profite » de l’engouement de nos contemporains pour la punition des « criminels sexuels » pour expérimenter de nouvelles manière de s’exercer. On peut remarquer que la sexualité ne devient donc objet de loi qu’accompagnée de transformations qualitatives des fondements et des modalités d’exercice du pouvoir souverain.
Résumé tiré de : http://www.philopol.ulg.ac.be/telecharger/textes/patrice_maniglier.pdf


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Message par chapati Mer 10 Jan 2018 - 23:32

Dans une tribune du "Monde", un collectif de 100 femmes, dont Catherine Millet et Catherine Deneuve, affirme son rejet d’un certain féminisme qui exprime une « haine des hommes ».


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Message par chapati Ven 12 Jan 2018 - 8:29

Et encore ici un papier affligeant de la part de la presse de gauche (Le Nouvel Obs), qui depuis la démission du PS face aux « puissances de la finance », n’a visiblement plus que de la morale à proposer en guise de pensée. Il s’agit de huer à l’unisson le cépabo de diverses interventions du manifeste ci-dessus. Une femme dit : « on peut jouir pendant un viol » : pour nos curés, c'est presque une apologie du viol. Une autre laisse entendre que si son futur mari ne l'avait pas "harcelé" elle ne l'aurait sans doute jamais épousé, et cette fois on nous suggère que c'est une apologie du harcèlement.

On serait curieux d’avoir leur avis sur le droit de tuer quémandé un temps par les néo-féministes pour les femmes. Approuvent-ils ? Certaines néo-féministes avaient appelé ça "légitime défense différée", c’était à l’occasion de l’affaire Sauvage. Ça aurait consisté à octroyer aux femmes le droit de tuer à tout moment un conjoint maltraitant. En clair se faire justice.

C’est ça le nouveau credo de l'Obs ? Militera-t-il demain aux côtés des fachos qui prônent l’auto-défense ?
Et sinon, à quand la légitime défense face à la connerie ?


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Message par chapati Sam 13 Jan 2018 - 2:09

Ces histoires m’énervent. Mais ce qui est effarant, c’est que les journalistes semblent s’être mis au niveau des réseaux sociaux, et ce sans que ça leur pose le moins du monde un problème. Ou alors tout le monde est devenu complètement con. Cette histoire de balance ton porc, c’est vraiment le caniveau... haine, délation anonyme, vulgarité absolue, incohérences répétées, diffamation, incapacité d’argumenter (faut voir les réponses à Catherine Deneuve et ses copines, les filles sont tellement cons qu'elles prennent tout au premier degré). Le discours politique et les médias sont aujourd’hui au niveau de Trump, c’était pas la peine de faire un tel barouf avec celui-là ! Au niveau des réseaux sociaux, c'est le degré zéro de la pensée.


PS : merci à madame Deneuve de faire le boulot des journalistes.


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Message par chapati Lun 15 Jan 2018 - 1:33

Oui, j’aime la liberté. Je n’aime pas cette caractéristique de notre époque où chacun se sent le droit de juger, d’arbitrer, de condamner. Une époque où de simples dénonciations sur réseaux sociaux engendrent punition, démission, et parfois et souvent lynchage médiatique. Un acteur peut être effacé numériquement d’un film, le directeur d’une grande institution new-yorkaise peut être amené à démissionner pour des mains aux fesses mises il y a trente ans sans autre forme de procès. Je n’excuse rien. Je ne tranche pas sur la culpabilité de ces hommes car je ne suis pas qualifiée pour. Et peu le sont.

Non, je n’aime pas ces effets de meute, trop communs aujourd’hui. D’où mes réserves, dès le mois d’octobre sur ce hashtag "Balance ton porc".

Il y a, je ne suis pas candide, bien plus d’hommes qui sont sujets à ces comportements que de femmes. Mais en quoi ce hashtag n’est-il pas une invitation à la délation ? Qui peut m’assurer qu’il n’y aura pas de manipulation ou de coup bas ? Qu’il n’y aura pas de suicides d’innocents ? Nous devons vivre ensemble, sans "porcs", ni "salopes", et j’ai, je le confesse, trouvé ce texte "Nous défendons une liberté…" vigoureux, à défaut de le trouver parfaitement juste.
Catherine Deneuve

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Message par chapati Mar 16 Jan 2018 - 15:54

Enfin un premier article lisible dans Libé, qui note la qualité des arguments des néo-féministes envers les femmes qui osent les contredire. Je dirais, en vrac : « oui mais c’est une vieille, oui mais c’est une pute, oui mais c’est une salope »... adressés respectivement à mesdames Deneuve, Lahaie et Millet. Une puissance d’argumentation vertigineuse ! J’avoue que c’est pas exactement ce que dit Luc Le Vaillant, et qu’en outre il y met plus de formes que moi, mais ça me fait tellement plaisir de résumer ainsi le niveau d’argumentation de ces staliniennes de la petite culotte.(à lire ici)

Parce qu’au final, qu’est-ce qu’on gagne à ce jeu ?
Pour l’instant vingt ou trente porc identifiés et stoppés dans leur prédation, sans doute au moins autant de types à la vie plus ou moins bousillée par de la diffamation, zéro résilience (qui peut croire sérieusement que poster son désarroi en trois lignes de façon anonyme va libérer quiconque d’un traumatisme) et surtout un climat de merde pour un bon moment, surtout s’il devient « normal » d’éduquer les petites filles en leur expliquant que les garçons sont des porcs en puissance.

Et si ces femmes se soignaient, plutôt ? Sexuellement je veux dire. Et surtout pour toutes celles que les hommes dégoûtent, ne venez pas expliquer au monde les relations hommes-femmes. Qui aurait l’idée de demander à Daesh de réécrire l’art de la guerre ? A Al Capone le code pénal ? On va pas faire des lois à partir de vos pathologies mesdames. Soignez-vous, apprenez à aimer (oui c’est pas facile).

Aimez vos hommes !




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Message par chapati Sam 20 Jan 2018 - 19:02

Photographe de 23 ans préférant rester anonyme, "Grace" a donc raconté son récent rendez-vous galant avec l'intéressé au site américain Babe… Un date qu'elle qualifie, "de loin", comme "la pire expérience" qu'elle ait vécue avec un homme.
Depuis la publication, samedi dernier, de son témoignage accusant d'agression sexuelle le co-créateur de la série Netflix "Master of None", les médias anglo-saxons bouillonnent d'articles appuyant ou rejetant ce récit. En filigrane, la question centrale du consentement. 

Revenons d'abord sur les faits. Grace rencontre Aziz Ansari lors des Emmy Awards, à la mi-septembre 2017. Une semaine plus tard, après quelques échanges par SMS, tous deux se retrouvent pour dîner dans un bar à huîtres de Manhattan. L'acteur de 34 ans se montre pressant, estime Grace : il règle l'addition avant même que leurs verres de vin et la bouteille ne soient vides.
Une fois arrivés à son domicile, celui-ci l'embrasse. "En une seconde, sa main était sur ma poitrine", se souvient-elle. Aziz Ansari commence à la déshabiller, avant de faire de même. C'est beaucoup trop rapide pour la jeune femme, qui se sent très mal à l’aise.
Quelques instants à peine après ces baisers, la star américaine se serait empressée d'attraper un préservatif. Grace lui dit quelque chose du genre : "On n'est pas pressé, détendons-nous". Mais malgré ses réserves et son malaise manifeste, Aziz Ansari va insister lourdement pour qu'ils aient un rapport sexuel. 
De façon "répétitive", l'acteur aurait mis ses deux doigts dans la bouche de la jeune femme pour les mouiller, avant de les descendre vers son vagin pour "tenter de [la] doigter". 
“"Pendant 30 minutes, je me lève, me recule, et lui me suit et vient coller ses doigts au fond de ma gorge, encore et encore. C'était très répétitif. J'ai vécu ça comme un putain de jeu malsain."”

Cinq à sept" fois, Aziz Ansari aurait attrapé la main de Grace pour la diriger vers son sexe. Bien qu'elle la retire à chaque fois; il aurait continué. Après avoir fait un cunnilingus à la jeune femme, l'acteur lui aurait demandé une fellation. Ce qu'elle a fini par faire, sous la pression.
“"Ça a été très rapide. Tout a été à peu près fait en dix minutes de pelotage, si ce n'est un véritable rapport sexuel."”
Pourtant, Grace déclare au site Babe : 
“"Je sais que j'envoyais physiquement des signaux montrant que je n'étais pas intéressée. Je ne pense pas qu'ils aient été remarqués ou, s'ils l'ont été, ils ont été ignorés."”
La jeune femme raconte qu'elle a exprimé son malaise en marmonnant et en tentant de s'éloigner. 
“"A un certain moment, ma main a arrêté de bouger. [...] J'ai arrêté de bouger mes lèvres et je suis devenue froide." ”
Face aux assauts du célèbre trentenaire, elle ressent le besoin de s'éclipser dans la salle de bain. A plusieurs reprises, Aziz Ansari lui aurait demandé :
“"Où veux-tu que je te baise?" ; "Tu veux que je te baise ici ?"”
Ce à quoi Grace a répondu "la prochaine fois" ; qu'elle ne voulait pas "se sentir forcée". Quand la photographe a fini par prendre congé, elle s'est effondrée dans le Uber la ramenant à son appartement de Brooklyn :
“"J'ai pleuré durant tout le trajet jusqu'à la maison. À ce moment-là, je me suis vraiment sentie souillée."”
Avec le recul, Grace dit avoir eu le sentiment d'être confrontée aux manières d'un gamin de 18 ans ne l'ayant pas "écoutée" et totalement "ignorée".

https://www.nouvelobs.com/rue89/notre-epoque/20180118.OBS0870/agression-sexuelle-le-comportement-d-aziz-ansari-au-c-ur-du-debat-sur-le-consentement.html.

Ben voilà : une femme a rencontré la misère sexuelle.

Après une bonne bouffe, elle va chez le malheureux, lui fait une pipe, mais se sent pas bien et lui « adresse des signaux » comme quoi ça va pas. Elle finit par se barrer sans baiser. Avec le courage inouï de l’anonymat, elle explique aujourd’hui au monde son désarroi ou son traumatisme. La petite a pleuré, c’est donc vachtement grave ! Le monde entier est maintenant au courant que le pauvre Aziz est sexuellement un idiot accompli, un maladroit à la sexualité assez proche de celle d’un môme de quinze ans. Elle ? On n’a pas même son nom, c’est que faut la protéger la pauvrette ! Lui ? Ben peut-être qu’il se suicidera après ça, devant la honte qu’il éprouvera à voir sa misère sexuelle étalée à la face du monde. Mais c’est pas grave hein, les filles : l’essentiel, c’est que la petite ait pu s’exprimer ! Ça va mieux, choupette anonyme ? Ça t’a "dé-traumatisé" de foutre la honte au pauvre Aziz ? Tu te sens mieux ?

Tout ça est minable et affligeant.



EDIT : quant aux mômes, qu’est-ce qu’ils peuvent bien en comprendre, avec le bourrage de crâne qu’on leur a balancé depuis quelques temps ? L’article nous dit qu’ils se partagent entre "d'un côté ceux qui estiment que Grace a été agressée sexuellement par Aziz Ansari, et de l'autre, ceux qui estiment que la photographe n'a pas explicitement exprimé son refus".
no comment


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Message par GulabJamun Sam 20 Jan 2018 - 20:05

Cher Chapati,  je vous suis et je vous lis, à lire cet article sur la photographe de 23 ans, je me demande toujours, pourquoi ne pas avoir eu l'intelligence de stopper les choses au bon moment surtout quand on prétend sentir tout venir à l'avance. Parce qu'elle l'a dit elle-même, le jeune monsieur était pressé de régler la note... Qu'est ce qu'on peut espérer pour la suite une fois arrivé(e) à son domicile ? Non, je ne suis pas non plus "je balance ton porc après coup". De par mon expérience, y en a qui sont vraiment victimes de viol ou d'agressions sexuelles mais qui se sont vues dans l'obligation de se taire de peur de rentrer en prison, oui, parce que cela existe bel et bien dans certains pays. Contrairement à ce que l'on voit en Europe, souvent, elles même consentantes ou ont provoqué le fait  pour plus tard se faire passer pour de victimes en ouvrant bien grand leur gueule. Voilà, ce que je vois ! Et puis je suis vraiment désolée mais le terme, l'expression balance ton porc ne rappelle-t-elle pas que à un moment quelque part dans l'histoire, il y a une truie ou un "esprit" truie qui s'est laissé emporter ou porter par les circonstances ?... Mais cela n'exclut pas le fait que des vrais porcs cela existe vraiment et là, une jeune femme qui s'est fait violer par cinq hommes qui en plus ont utilisé une barre de fer pour couronner leur barbarie. Cher Chapati, une des raisons pour laquelle, je refuse d'entendre certaines femmes qui disent avoir été agressées sexuellement quand un tel tel a essayé de l'embrasser. Voilà.

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Message par chapati Sam 20 Jan 2018 - 22:23

Bonjour Goulabjamun,

Comprenez-moi bien. Mon propos n’est pas de jeter l’opprobe sur cette fille. Si responsabilité il y a, c’est bien celle des néo-féministes qui, en toute inconséquence, on jeté leurs obsessions et leur rage en pâture au monde. Mon problème c’est pas cette fille ou une autre, c’est la peur de voir la sexualité à nouveau normée, encadrée, moralisée quarante ans après que les conditions de sa liberté aient été acquises... alors qu’on sait très bien les ravages provoqués partout dans le monde de par ces façons de faire.

Les néo-féministes reprennent en ce sens le flambeau des curés qui nous indiquaient la voie à suivre pour être conformes aux agneaux frustrés dignes de leur cher paradis. Et cette manière a amené à voiler les femmes ici, à marier des enfants ailleurs, j’en passe et des meilleures. La sexualité, ça peut aussi être beau, Gulabjamun, une des plus belles choses au monde, et la plus accessible à tous assurément. De celles qui redonne une dignité aux hommes et aux femmes, qui leur donne une chance (et quand la chance passe, il faut la prendre), une chance de se mettre au niveau d’un destin de créateur auquel partout ailleurs ils n’ont pas accès, que le monde semble s’acharner à leur dénier.
Oui il est bien question de dignité, oui on est bien dans l’essentiel !

Sinon y’a les plans-cul aussi. Je juge pas mais je mélange pas.
Juste j’entends ces pseudo-féministes qui semblent revendiquer un savoir intemporel sur les choses de l’amour, et qui viennent nous dicter comment faire usage de nos paroles, nos mains et nos bites, alors que cet exemple n’illustre rien d’autre que l’état de misère sexuelle dans lequel le monde est plongé. Parce que des Aziz, je peux en balancer quelques centaines de millions (au bas mot), si le progrès consiste à aller inspecter ce qui se passe dans la culotte des hommes (et des femmes).

Bref, la fille j’ai aucun jugement sur elle, j’en sais rien, qui elle est. Ce que je juge, c’est l’acte. C’est le fait de balancer ce type, et ça, c’est la conséquence de toute cette merde soulevée par #balancetonporc et compagnie. Son histoire, leur histoire, on n’en sait rien. Le mec paie l’addition trop tôt oui, montre qu’il est pressé oui. Elle le voit oui, mais quelle importance y attache-t-elle, on sait pas vraiment, on peut pas savoir. Peut-être qu’elle pense que c’est bizarre, peut-être qu’elle se dit que le type est maladroit, voire touchant même, tout ça n’est pas dit. En tous cas, le fait est qu’elle passe à autre chose.

Lui, tout dans ses manières semble montrer une totale misère sexuelle, un type qui se fait un film en jouant les mecs parce qu’il ne sait pas comment se comporter face à une femme, comment être... parce qu’il ne sait pas grand chose de la sexualité, parce qu’il rejoue sans doute la même scène, celle qu’il arrive ou croit à peu près arriver à jouer. Mais elle peut très bien ne pas être très affûtée non plus en la matière. Bien sûr que vu sa façon de faire à lui, d’autres seraient parties au bout de cinq minutes, elle non. Et là tout est compliqué : si elle n’avait pas eu un peu envie, elle ne serait pas monté chez lui. Mais le désir peut aussi se mélanger au dégoût, c’est pas si simple de savoir ce qu’on a à faire quand le désir nous accompagne, le chaud et le froid font dans ce cas tout sauf de l’eau tiède...

C’est compliqué la sexualité, c’est pourquoi tant d’hommes et de femes baisent si mal. Mais oui, baisent si mal, bien évidemment. C’est pourquoi se multiplient autant de délires de ce genre. Des milliers d'années de cohabitation sexuelle étaient arrivés tant bien que mal à un type de relations, enfin à plusieurs types en fait ; en faire table rase comme les néo-féministes nous en font l’injonction, pour suivre leur vision glacée des choses (faut voir leurs tronche, quand même), ne peut que les compliquer à nouveau, au moment je le repète où les conditions étaient enfin en place pour une relation égalitaire devant la sexualité.

Parce qu’elle s´en foutent, de la misère sexuelle, nos apparatchiks. Parce que pour elles, l’amour charnel, c’est quasiment hygiéniste, ça doit être propre, sans violence surtout mon dieu quelle horreur, gentillet quoi. Parce qu’elles n’ont strictement rien à en dire, rien à dire de ce qui s’y joue, rien à dire sur la dignité donc, la création et ces sortes de choses. Parce que la passion, la possession, la fièvre, c’est des trucs qui leur échappent, qu’elles n’ont jamais connu et ça se voit ! La passion, c’est pas leur robinet d’eau tiède. Qui songerait à demander à un végétarien une recette de viande au four ? Qui ira leur dire en face qu’elles ne sont pas qualifiées, qui cassera le verrou et les mettra face à elles-mêmes ? Devra-t-on attendre le suicide d´Aziz pour que quelqu’un réagisse enfin ?

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Message par chapati Dim 21 Jan 2018 - 19:27

Miss Mazaurette (avec ou sans couette) récidive dans Le Monde. Amusons-nous à lui répondre...

L’inquiétude court parmi les adversaires du #metoo : les féministes vont détruire la séduction, la bonne entente sociale, le sexe, et le climat aussi, tant qu’à faire. Le postulat est intéressant : il implique que ces activistes, dont les avancées ont considérablement facilité la liberté sexuelle, aient subitement changé leur sécateur d’épaule afin de pourrir leur existence personnelle et limiter leurs propres libertés. Faute de tomber la culotte, voilà qui constituerait un intéressant retournement de veste. Et de paradigme.

Mais non. C’est n’importe quoi, les « activistes » comme prudemment énoncé, ne sont pas les mêmes : Caroline De Haas n’a rien à voir avec mesdames Veil ou Badinter. C’est de l’usurpation d’identité, du foutage de gueule... ou plus simplement de la désinformation. D’où mon soin de toujours parler de néo-féministes pour les différencier des féministes de l’époque. Je me sens profondément féministe, et j’imagine que madame Deneuve aussi (et tant d’autres, on voit défiler toutes les actrices de cinéma françaises pas vraiment réputées pour ne jouer qu’avec leurs fesses nous dire la même chose que Deneuve : Huppert, Bonnaire par exemple, pas exactement des quiches).
Profondément féministe ET anti-néo-féministe !
Et à propos de détruire, on peut se reporter aux réactions des réseaux sociaux sur l´affaire Aziz, juste au dessus. Oui miss Maïa, c’est dangereux d’instaurer des normes de pensée, on fait pas ça à la légère, ça a une incidence !

Reprenons donc les choses calmement. Le féminisme peut-il sauver le sexe ? Personne ne contestera que le sexisme malveillant ne s’intéresse pas au bien-être des femmes. Ses supporteurs se contenteront d’une sexualité phallocentrée égoïste, sans chichis (« La beauté est un truc de nana ») et probablement sans plaisir (« Les gonzesses n’en valent pas la peine »). Cette misogynie brutale déteste les femmes sexuellement compétentes, culpabilise les séductrices et menace la sécurité de toutes : bienvenue au bagne. S’il fallait trouver un avantage au machisme, ces hommes tendent à avoir plus de partenaires sexuelles. Mais moins d’intimité, et des relations antagonistes.
Sauf que, en 2018, les sexistes malveillants se planquent, dans des grottes, et apparemment sur Twitter. Le misogyne lambda, disponible au café du commerce, défend plutôt le bon sens de papi : la complémentarité naturelle des genres, fixée dans l’ADN – le fameux chromosome du tutu rose. Comme plus personne n’oserait annoncer en public « Les femmes sont des êtres inférieurs », nous nous coltinons la version light : « Les femmes sont plus faibles que les hommes, mais tellement courageuses/matures/belles/intuitives, notamment quand elles portent un tutu rose. »

Blahblahblah, personne ne se revendique de la misogynie, pas plus que du machisme ou du sexisme, coller ce genre d’étiquette à quiconque n’est pas de son avis est malveillant. Quant à la complémentarité naturelle, la réduire à une caricature de femme en tutu rose, c’est juste idiot. Il est question de complémentarité sexuelle, et ça se discute, ne déplaise. J’imagine que si vous en parlez, c’est pour dire que les anti-néo-féministes seraient quelque chose comme homophobes, pas vrai ? (car telles sont bien les méthodes rhétoriques pratiquées)... bref, vous manipulez le concept de complémentarité en le transférant du sexuel à je-ne-sais quelle « nature interne »... d’où le tutu rose. Désolé mais on voit toujours pas la moindre réflexion là-dedans : on suggère sans jamais aller au fond des choses.

Ce sexisme bienveillant place les femmes sur un piédestal, leur accorde des traitements de faveur, revendique son paternalisme et ses comportements chevaleresques. Or quelle femme ne voudrait pas profiter d’un amant totalement dévoué à son plaisir ? Le souci, c’est qu’en jouant les descentes de lit imprimées léopard, le vassal impose une division des tâches sexuelles qui va considérablement amputer le Kama-sutra : homme actif, femme passive, homme chargé du plaisir, femme chargée du désir, adieu veaux, vaches, cochons, adieu aussi jeux de rôles, transgressions, BDSM, pénétrations prostatiques, sex-toys, etc. L’heureuse élue sera priée non seulement d’être parfaite en toutes circonstances (le fameux missionnaire sans transpiration), ce qui interdit la perte de contrôle, mais elle devra aussi ne jamais exprimer ses préférences (« Les mots du sexe sont sales dans la bouche d’une femme en tutu rose ») parce que le paladin est un homme, donc il sait. Pire encore : le sexisme bienveillant empêche les femmes de donner du plaisir aux hommes. Elles sont réduites à un réceptacle. Adoré, certes. Mais ennuyé.

En plein délire la petiote ! Bon, elle nous fait un portrait de vieux séducteur en macho protecteur, pourquoi pas, y’en a. Mais un : c’est pas une généralité (enfin je crois pas) ; deux, tout ça n’a rien à voir avec le problème de la complémentarité (sexuelle) : on nage en plein dans la caricature (et autres fantasmes) sans connaître de ce dont on parle, ni y avoir même pensé sérieusement. Des images d’Epinal quoi, bof bof.

Reste les hommes féministes. Remarque préliminaire : un homme capable d’une telle revendication, même en 2018, a du courage.

Qu’est-ce que c’est que ces conneries : du courage ? Encore le coup du courage ? Non mais ça va pas bien, la tête ? C'est quiconque se revendiquerait machiste ou sexiste qui se démarquerait du troupeau, avec peut-être un certain courage, si on peut appeler ça comme ça. Peu importe, c’est invraisemblable de parler de courage poir faire un coming out de féministes : tout ça me semble venir du soi-disant courage des balancetonporc et remis ici en toute invraisemblance. Enfin j’ai pas encore vu sur un plateau télé un type revendiquant que la place de la femme serait exclusivement à la cuisine ou au lit. Je crois que même Zemmour dit pas ça, ou alors en rigolant ! C’est n’importe quoi.

Or sous la couette, ça n’est pas complètement anodin : la confiance en soi limite les accidents d’impuissance (ce sont les hommes les plus machos qui ont le plus de pannes). Savoir contester les normes sociales étend évidemment les possibilités sexuelles. Un allié de la cause sera débarrassé de toutes sortes de croyances incapacitantes : « Les femmes sont compliquées » (pas vraiment, quand on s’intéresse à leur corps), « les femmes ont forcément moins de désir » (pas vraiment, quand on fait un effort), « le rapport s’arrête après l’éjaculation » (car comme chacun sait, la Terre cesse instantanément de tourner une fois la sainte semence répandue).

Blahblahblah blahblahblah...

Avec 200 millions de femmes excisées dans le monde selon l’Unicef, il faut une solide dose de mauvaise foi pour accuser la libération des femmes (qui lutte contre l’excision) de vouloir dynamiter nos samedis soir

Là je coince très sérieusement. Factuellement, c’est de la malhonnêteté ! Et on entend ça de partout. Quand les néo sont coincées ou même n’importe quand dans leur discours, elles ont le toupet de nous sortir cet amalgame, à savoir re-situer leur combat sans cesse illustré par une situation en Occident (et à propos, notons que les  « avancées » en question sont féministes et non néo-féministes) en Inde ou à Abu-Dabhi, histoire de faire bon poids. Et quoi encore ? Un parfait foutage de gueule !
Non mamz’elle, le problème en France, c’est pas la lapidation des femmes infidèles ou les coups de fouet en Afghanistan, si ça vous échappe. Et ceux-ci ne justifient pas cela. Oui mamz’elle, y’a un sacré boulot là-bas, mais c’est juste une toute autre histoire, au cas où vous n’auriez pas remarqué ! Et là-bas, y’a pas de néo-féminisme à deux balles mais bien des mouvements féministes de femmes, et pour le coup hautement courageuses et pas du tout anonymes (!)... si vous voyez ce que je veux dire ! Ça serait pas mal de mettre de l’ordre dans vos têtes avant que de mélanger tout et n’importe quoi pour la sainte cause universelle.

Les possibilités d’échange de savoirs sont également multipliées : débarrassée du devoir de jouer les oies blanches, la partenaire d’un féministe s’exprimera plus librement, sans craindre de blesser, et pourra proposer des jeux moins phallocentrés. Ses demandes seront écoutées, et cette bienveillance se répercutera sur des aspects bien concrets de l’intimité : la prise en compte des insécurités, des complexes, des limites. Les hommes féministes créent un climat sécure, où les femmes ne sont ni culpabilisées pour leur désir ni menacées dans leur plaisir. C’est-à-dire qu’elles sont enfin débarrassées de l’obligation de toujours jouer un rôle (goodbye simulation !). Or, que se passe-t-il quand on laisse de la place au désir et au plaisir ? Comme toute tache d’encre qui se respecte, ils s’étendent.

Mais oui mais oui, mon n’enfant, on est au courant que ça va pour toi. Tant mieux tant mieux, on est contents pour toi.


Enfin, que dire des femmes féministes elles-mêmes ? Mal baisées, mal baisantes, comme le veut l’adage ? Pas quand on demande aux spécialistes ! Selon une étude de Rudman, L.A. & Phelan (« Sex Roles », 2007), leurs partenaires masculins trouveront aux côtés de ces terribles marâtres… des relations plus stables et un meilleur épanouissement sexuel. Constat identique chez Bay-Chang et Zucker (Psychology of Women Quarterly, 2007) : les femmes féministes sont plus érotophiles que les autres, c’est-à-dire qu’elles sont plus ouvertes sexuellement, plus en contrôle de leur contraception, et qu’elles disposent de plus de connaissances sexuelles.

Oui oui, possiblement (mais rien de sûr non plus, faudrait voir dans d’autres pays où l’on ne fait pas ce genre de sondage... et aussi où l’on est assez malin pour ne pas forcément y croire). Donc peut-être... sauf qu’il s’agit de féministes, de celles qui aiment les hommes, pas des néo !

Au cas où vous voudriez un dessin, ce sont de meilleurs coups.

Qui ça, Caroline ? (excusez cette odieuse plaisanterie indigne d´un vrai féministe  pale ).
Pardon, pardon, pardon. M’enfin je réponds hein ! (sur le même registre scientifique hein  Basketball  )

Par ailleurs, le mouvement sex-positif, avec son infini champ des possibles, sa tolérance, son ludisme revendiqué, est depuis les années 1980 inextricablement lié au féminisme : on parle de féminisme « pro-sexe » ou « sex-radical ».
Si vous ajoutez à ces super-pouvoirs une érosion rapide de la stigmatisation liée au féminisme (Beyoncé, Emma Watson, Eva Longoria, Barbra Streisand, mais aussi Daniel Radcliffe, Will Smith ou Barack Obama ont toutes et tous rejoint le mouvement), l’homme contemporain ne risque plus grand-chose à faire partie des alliés – au contraire.

Ben voyons... l’autre soir encore, Mazarine Pingeon et Charlotte Rampling à la télé (héroïne de Portier de nuit, un film super-rigide sexuellement et bien conservateur, comme chacun sait), sont d’accord avec Deneuve (signant elle-même jadis le manifeste des salopes, mais c’est pas grave), avec Huppert (visiblement une femme-objet typique) etc etc (j’oubliai Badinter, autre femme-objet bien connue pour son tutu rose), je vous en mets combien, ma bonne dame ?


Enfin, rappelons que si nous continuons d’entendre sporadiquement que le féminisme castre les hommes et que le mouvement #metoo veut imposer la chasteté générale (aucun de ces deux événements ne s’étant produit, à ma connaissance, mais on peut discuter), il faut dire, et redire, que la misogynie castre des femmes à tour de bras, et pas de manière figurative. Avec 200 millions de femmes excisées dans le monde selon l’Unicef, potentiellement privées à tout jamais de leur potentiel de plaisir, il faut une solide dose de mauvaise foi pour accuser la libération des femmes (qui lutte contre l’excision) de vouloir dynamiter nos samedis soir.
Ce sont les porcs qui ruinent le sexe, pas celles qui les balancent.

Et revoilà Abu Dabhi pour emporter le morceau !
Pa bô pa bô.
Bref, la semaine prochaine, aura-t-on droit à quelque chose d’un tant soit peu pensé ou toujours pas ?... parce que des pubs de ce style, j’en ai plein ma boite aux lettres.
On vous téléphonera !

(sinon, le forum est ouvert, sucre d´orge)

Un récapitulatif ?

Le féminisme OUI !
Le néo-féminisme NON !

http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2018/01/21/les-hommes-feministes-sont-ils-de-meilleurs-partenaires-sexuels_5244774_4497916.html#g8zOIauRscVZt76g.99

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Message par chapati Mer 31 Jan 2018 - 19:49

Schiappa se mêle de tout

Nouvelle ingérence néo-féministe (et étatique) dans des affaires privées. Marlène Schiappa vient désormais expliquer aux avocats ce qu’il est bon ou pas de plaider, et ce en plus a priori sans la moindre connaissance du dossier. Selon elle, il serait scandaleux de mettre en avant la "personnalité écrasante" d'Alexia Daval (dont le mari vient d’avouer le meurtre). Ce serait "trouver des excuses" aux féminicides ! (sic)

Et quoi encore ?


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Message par chapati Ven 2 Fév 2018 - 11:54

nous, féministes antiracistes et musulmanes, nous choisissons d’inverser la charge de la preuve, et de croire la parole des femmes

Aïe aïe aïe caramba, ça manquait ça ! J’en étais sûr ! Va me falloir prouver que j’ai pas violé Caroline de Haas maintenant, sinon je vais prendre quinze ans... Comment faire ? Procédons par ordre. Caroline de Haas, déjà, je l’ai jamais croisé. Ça doit être bon pour mon dossier, ça. Mais comment le prouver ? Pas facile. Ensuite je préfère les brunes (non, elle peut pas être brune, je suis parano). En plus j’ai de la chance dans mon malheur : elle ne m’accuse pas de l’avoir agressé, en tous cas pas encore. Quand même, c’est un bon point pour moi, elle ne m’accuse pas.... enfin officiellement. A moins que, à moins que que, qu’elle ne le fasse sous pseudo ? Anonymement ? Comment savoir ? Gardons notre sang-froid. Le mieux pour être sûr, c’est de l’attaquer en diffamation. A titre préventif si ! Attaquer son pseudo je veux dire, sinon c’est dix ans pour injure à une représentante de nous-les-femmes. Attaquer un pseudo anonyme en diffamation pour une plainte peut-être jamais portée, ça doit se plaider ça, avec un bon avocat... il faut que j’appelle Dupont-Moretti. Zut, il doit être cher Moretti. Faudrait qu’on m’aide, financièrement. Comment faire ? Lancer une sorte de chapatithon sur les réseaux sociaux ? Ou créer un grand mouvement pour la défense des hommes sous la menace virtuelle d’une plainte néo-féministe ? Une association et hop : bingo les aides de l’Etat ! Combien qu’elle touche Caro, pour son business ? Dans les 400 millions d’euros par an je crois. Ouais super, ça a l’air bien ça, comme idée... encore que vu les trente millions d’individus mâles en France a être sous la menace, ça fait dix euros le violeur en puissance, ça va pas le faire avec Dupont ! Que faire ? Ouh la la ma tête ! Le mieux, c’est de tout noter. Tout pouvoir justifier, enfin juste sa vie quoi, rien de plus. Hier tiens, Monoprix, vers les 17h30. J’ai payé en carte. Pas de contact physique avec la caissière, tout va bien. Avant euh, voyons voir... bon le truc c’est l’ADN de toutes façons, j’ai qu’à mettre des gants et arrêter d’embrasser les femmes (déjà faire gaffe avec la mienne, elle me regarde bizarrement ces derniers temps). Ou sinon pas sortir. Me faire livrer. Chez Piccard c’est des types qui livrent. Bien ça, pas dangereux, un homme. Dommage que physiquement... enfin bref. Où en étais-je ? Ah oui, des gants, prendre des gants. Effacer la rubrique balancetonporc ? C’est suspect ce truc. Schiappa m’a à l’œil, aucun doute ! Contacter Marcela Iacub aussi, lui dire d’arrêter son harcèlement, des fois qu’un nouveau refus de ma part la pousse à propager des rumeurs. Ou alors céder ? Dangereux ça. Non, faut arrêter les femmes, c’est plus sûr. De toutes façons à mon âge, une petite de cinquante ans et on m’accusera un jour de pédophilie, c’est couru. C’est quoi la loi : pas plus de dix ans d’écart, non ? Ah non tiens, y’a pas encore de loi là, on peut. Faut en profiter. Enfin on peut... si on est courageux ! Oser la drague aujourd’hui, au fou ! M’y risquerais-je encore une fois avant ma mort, à braver l’interdit ? Pas sûr. Comme les super-héros des vieux films américains du début du XXI° siècle, les Brad Pitt et compagnie ? Ou alors une petite vieille sinon ? Elle est pas loin la maison de retraite. Si j’osais. Elles doivent pas être au jus des nouvelles lois, les Alzheimer. Théoriquement avec du tact et mes gants en caoutchouc, je risque pas grand chose. Je lui paie un bon resto, je la saoule un peu et euh... Bah non c’est pas sérieux Chapati, ne rêve pas. S’enfermer, voilà ! C’est l’avenir.

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Message par chapati Dim 11 Fév 2018 - 17:23

Schiappa répond ici à un journal qui a mis en cause Nicolas Hulot dans une affaire de mœurs :
Je le trouve irresponsable, cet article. Quand j'entends sur un plateau de télévision l'une des auteurs dire solennellement qu'elle appelle les femmes victimes de viol, "par lui ou un autre" à contacter la presse, je trouve cela abject. Cet appel est irresponsable pour les hommes accusés, peut-être innocents mais condamnés a priori par des articles, et pire : c'est irresponsable pour les réelles victimes de viols", qui doivent ainsi "supporter la médiatisation à l'extrême, le déballage de leur vie intime dans les journaux".

Damned, c’est qu’un pas de plus, elle en était à dénoncer #balancetonporc, notre ministresse ! Donc twitter sur le web, la délation, ça c’est de la révolution qu’elle est bonne. Mais prévenir les journalistes, là c’est tout moche abject. Ouille ma tête, ça devient compliqué. Euh, voyons voir : porter plainte à la police par exemple, on a le droit ou pas, madame Schiappa ?


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Message par chapati Sam 17 Fév 2018 - 3:59

Caroline de Haas : « Un homme sur deux ou trois est un agresseur ».


Franchement, elle a un gros gros problème avec les hommes, madame De Haas !

Et d’ajouter : « le moment est arrivé où nous allons agir par nous-mêmes », alors que « notre justice, notre police, notre gendarmerie, nos entreprises tolèrent, protègent les agresseurs ».

Nous y voilà... à ce que je disais plus haut : auto-défense. Quand la parano et les certitudes deviennent la norme, on aboutit à des formes de fascisme. Que madame De Haas s’occupe de ses problèmes sexuels plutôt que de faire la leçon à trois milliards d’hommes sur la terre ! En outre, elle parle "d’agresseurs" en mélangeant allègrement viol et harcèlement !


La presse commence enfin à en avoir marre de cette dingue et de ses copines, lu dans Marianne :
La féministe s'empresse de lancer des insinuations encore plus vagues : "J'ai eu des amies qui m'ont dit qu'elles avaient entendu des victimes parler de faits de harcèlement. J'ai plusieurs éléments qui sont remontés, au moins deux ou trois". Les "faits" ne sont pas énoncés, les "éléments" ne sont pas détaillés, Caroline de Haas concède même "ne pas avoir vu en direct" les "victimes". Mais qu'à cela ne tienne, elle plastronne : "Ça fait un an et demi que j'ai des informations qui me remontent". En clair, la militante choisit de colporter publiquement, sur un plateau de télévision, des ouï-dire. La définition du colportage de rumeur, nourrissant les accusations contre Nicolas Hulot sans l'ombre d'un fait pour les étayer. Manifestement, la plainte pour diffamation annoncée ce lundi par les avocats de Nicolas Hulot contre Ebdo n'a pas incité Caroline de Haas à faire preuve de rigueur.

Et pas une réaction ailleurs (Libé, Le Monde, l’Obs). Si un jour cette affaire se dégonfle et qu’on leur parle de la façon dont ils ont traité l’info, ils regarderont en l'air en sifflotant ?
Si, un édito de Jean Daniel qui se répète, comme quoi dénoncer son agresseur c’est pas de la délation... comme si ça lui traversait pas l’esprit que sous anonymat, on peut dénoncer n’importe quoi, juste se venger. Dans quel monde vit-il ? Qu’est-ce qui m'empêche de dire qu'il m’a pas agressé il y a trente ans ?

Dénoncer, peut-être que ça se discute, mais pas sous anonymat. Moi j'ai une furieuse envie de balancer des médecins, des juges, j’en passe et des meilleures, mais à condition que j'assume : si je balance un toubib à l’opinion publique, je dois être moi aussi identifiable, à égalité avec lui. Sinon c’est de la rumeur, de la délation oui, un tas de boue déposé anonymement devant la porte de qui l’on veut. Inacceptable donc !



Osez insulter les gens du matin au soir, c’est ça le nouveau féminisme ?
Le problème avec ces militantes de type stalinien, c’est que rien jamais ne peut infléchir leur discours : ces femmes ne doutent jamais (c’est comme une secte ou des intégristes religieux). Mais qu'est-ce qu’on dirait pas aujourd’hui si un homme se permettait la moitié de ça ! Vous imaginez le tollé que provoquerait le pendant de : un homme sur trois est un agresseur sexuel ?

Madame De Haas est une personne dangereuse.


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Message par chapati Dim 25 Fév 2018 - 22:48

Sarah, la seconde femme à avoir porté plainte contre Darmanin, affirme s'être "sentie obligée" d'avoir des relations sexuelles avec lui pour obtenir un logement et un emploi : "Gérald Darmanin a abusé de moi mais il ne m'a pas forcée à avoir des relations sexuelles avec lui". Elle a déposé plainte pour abus de faiblesse. Selon le témoignage de Mediapart, "Sarah" a sollicité pour la première fois en 2015 celui qui était alors maire de Tourcoing, dans l'espoir notamment de changer de logement.
Un échange par SMS s'engage et Sarah, qui se dit en situation de précarité, envoie au maire une photo d'elle pour se rappeler à son souvenir. Plusieurs mois après, ils se voient à son domicile et ont une première relation sexuelle : "Il m'a dit que mon dossier logement, il allait s'en occuper. Il m'a pris la main et il l'a posée sur son sexe. J'avais compris ce qu'il voulait. J'ai déboutonné son pantalon et je lui ai fait une fellation". La femme, qui dit avoir eu une autre relation sexuelle avec le ministre en juin 2016, déclare avoir continué à échanger des SMS avec lui par la suite, notamment des "messages coquins" et des photos d'elle dénudée afin qu'il "ne l'oublie pas".

https://www.nouvelobs.com/politique/20180225.OBS2712/affaire-darmanin-la-seconde-plaignante-s-est-sentie-obligee-d-avoir-un-rapport-sexuel.html

Voilà une femme qui fait clairement acte de prostitution pour avoir logement et travail, et qui en portant plainte prend le risque d'être identifiée comme telle. Pourquoi fait-elle ça, c'est la seule question. Il n'y a rien dans cette histoire : un type qui certes profiterait de la situation, mais tout autant une femme qui en profite de la même façon ! Et c'est exactement le genre d'histoire qui risque de se multiplier avec cette institutionnalisation de la vie sexuelle : des scandales à l'américaine en guise de progrès pour le respect des femmes !


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Message par chapati Mer 7 Mar 2018 - 10:01

Hier soir sur la 2, un documentaire sur des jeunes femmes "n'ayant pas su dire non" assez fermement... et ayant couché avec de (jeunes) hommes tout en n'en ayant pas envie. Des jeunes femmes au sortir de l'adolescence, et dans la plupart des exemples ayant cédé à des garçons "insistants" (qu'on l'aura compris je me garderais bien de parler comme des "violeurs"). Après ça, un débat. Et surprise : dès que les néo-féministes ne sont pas conviées à ce genre de débat, les gens y parlent normalement, sans excès, en tentant de faire la part des choses. On sait donc ce qu'il reste à faire pour retrouver un débat digne : ne pas les y convier !

Un document nuancé où les filles certes disent une volonté de s'approprier le terme de "viol", mais dans un but de résilience et non pour en faire une affaire de justice. Et sans pour autant traiter les "insistants" comme des agresseurs pervers plongés dans on ne sait quelle "culture du viol". Certaines filles témoignent par exemple avoir repris contact avec les types, afin de leur faire part de leur sentiment d'avoir été salies par la relation sexuelle, et racontent leurs réactions : tombant des nues, s'excusant sincèrement etc.
(le documentaire a été fait avant cette vague de folie suite à l’affaire Wenstein)



A part ça, madame Schiappa a bien entendu pris l'option la plus lourde en portant à 15 ans la limite de non-consentement. Certes c'est toujours difficile de donner des âges dans ce genre de domaine très subjectif. Mais ça semble aberrant de nos jours de penser qu'à 14 ans, on ne serait pas capable faire la différence entre "consentir" ou pas (l'âge donc où l’on ne tiendrait plus compte de la parole de la présumée victime). En clair, il est question que ce soit à l'accusé de prouver sa non-culpabilité, par exemple en prouvant que la présumée victime aurait été consentante. Encore plus aberrant : la volonté d'en faire quelque chose "d'irréfragable" (soit qu’un consentement même clairement affirmé n’aurait pas la moindre incidence sur la culpabilité du présumé agresseur). Tout ça va à l'encontre de tout le système juridique français, comme n'a pas manqué de le faire remarquer le syndicat de la magistrature.


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Message par chapati Jeu 8 Mar 2018 - 16:38

Qui êtes-vous, madame De Haas ?

Je dois l'avouer, je déteste Hitler... et surtout la merde qu'il avait dans la tête. De même, je déteste Staline. Je le confesse, je n'ai aucune sympathie pour les assassins de masse. Pardon pour mon intolérance. C'est surtout au delà du million que je tique. Un communisme réellement respectueux de l'individu, pas de problème, mais à concurrence de 10 à 20 millions de types assassinées dans les goulags, là je peux pas. Désolé, pardon.


Mais revenons sur cette histoire, comme quoi un homme sur deux ou trois serait un "agresseur sexuel".

Les curés de l'Obs, dans un article où ils se dédouanent des accusations de madame De Haas selon lesquelles ils auraient déformé ses propos, se permettent ensuite de soutenir son combat... dont il faut bien admettre qu'ils sont en première ligne. Curés et masochistes, rien que de très normal. L'Obs parle donc de "campagne de harcèlement" contre madame De Haas. Quant à moi, c'est très simple : je pose la question de savoir si elle est stalinienne (et je soupçonne pas l'Obs de l'être). Voyons ça : qu'est-ce qui est écrit dans l'article dans l'Obs, en reprenant les mots même de l'interview (enregistrée par téléphone) ?
"S'il y a une femme sur deux qui est victime de violences sexuelles en France, j'en sais rien, c'est peut-être... pas un sur deux parce qu'il y a peut-être des mecs qui violent plusieurs meufs, mais c'est au moins un sur trois, c'est énorme, c'est énorme. Et en fait c'est trop dur à admettre, ça."
On est donc tranquillement passé d'une femme sur deux qui serait victime de violences sexuelles à des stats y répondant imaginant un pourcentage de violeurs !
Je le refais plus lentement : la logique de De Haas, c'est x femmes violées équivaut à y violeur, DONC si 50% des femmes sont harcelées, un homme sur deux ou trois est... mais quoi : agresseur, harceleur, violeur ? Elle dit "agresseur". Sauf qu'à la fin ça donne : une femme sur cent est violée donc un homme sur deux ou trois est un agresseur !

Faudrait faire le ménage dans votre tête, madame De Haas, c'est un peu tout mélangé, pas vrai ? (parce que sortir une phrase de ce type sans se rendre compte de son énormité, c'est pathologique, point barre).

Le problème, c'est que non seulement des gens comme elle ont pignon sur rue, mais encore influencent le débat public, au point que madame De Haas a conseillé l'ancienne ministre de l'éducation, si je ne m'abuse.
Bref, que madame De Haas se taise !

Mais ça suffit pas de le dire. Si madame De Haas est une adoratrice de Staline, en tant que citoyen, j'exige d'en être informé (non à l'anonymat !). Et quand directement ou indirectement (madame De Haas fut candidate en 2017 aux législatives à Paris, soutenue par le PCF), ils exercent ou ont exercé des pouvoirs politiques, on est en droit de savoir qui ils sont vraiment ! Ça commence à bien faire !

pig  pig  pig


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Message par chapati Mar 13 Mar 2018 - 18:14

J'arrive pas à pardonner à ce Cantat. Le voir en plus en première page des Inrockuptibles, ça m'a dégoûté de jamais acheter ce journal. Sinon je vois bien ce débat, ces circulaires qui tournent pour l'empêcher de chanter dans des festivals. Hier, de lien en lien, je l'avais sous la main, la pétition : signer, pas signer ? Le problème c'est que j'arrive pas à mettre des mots pour dire que si ce type arrêtait de se montrer, ça me ferait plaisir. Se montrer, oui. Du coup, doit-il ou non arrêter de chanter ? Pas facile.

Aujourd'hui, je vois que Nadine Trintignant, mère de Marie Trintignant, a déclaré mardi à l'AFP que "ce n'est pas suffisant que Bertrand Cantat renonce aux festivals" cet été, l'appelant à s'arrêter "complètement".
La famille Trintignant, je l'aime bien. Marie, Jean-Louis...

Ouais, une vie de rock-star, il mérite pas, non. Il y a quelque chose d'obscène là-dedans. Je regrette qu'il ne le voit pas. Il dit avoir payé sa dette : vis-à-vis de la justice des hommes, il paraît. Maintenant est-ce qu'on peut monter sur une scène en pensant au moment où l'on a tué Marie ? Je crois pas. Alors il faut pas le faire. Je sais pas pourquoi. Je sais pas trouver les mots.

Même si son discours semble honnête (sauf qu'il n'a théoriquement pas à s'excuser pour la couverture des Inrock, puisque ce n'est pas de son fait, quelque chose ne va pas, là-dedans) :

#balancetonporc 16461028

Continuer à faire des disques, puisque c'est sa vie, son métier aussi, ok. Mais arrêter les concerts ?

Oui ça m'irait bien.


PS : mais voilà qu’je vois qu’le type se plaint.
De la censure !
Et moi j’croyais qu’il poétisait un peu quand même...
La censure ?
Un type te dit : Marie...
Et tu lui craches « la censure » en réponse ?
C’est ça ta poésie, tes mots ?
C’est ça qu’tu leur dis, aux gens, dehors, qui manifestent ?
Nan, quand même, t’oses pas hein !
Juste planqué derrière ton ordi, là oui !

Y’a une autre possibilité alors, qu’ce type se taise.
Oui ça m’irait bien aussi.

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Message par chapati Dim 18 Mar 2018 - 8:21

Dancer in the Dark - Lars Von Triers

Selma a une maladie qui la fait devenir aveugle. Elle a un fils, dont on nous dit qu’il va le devenir aussi. Aussi sou par sou elle économise pour qu’un jour il puisse se faire opérer.
Selma est un peu autiste aussi. Elle est fascinée par les comédies musicales et ponctue sa vie ses rêves de chansons.
Mais le CAC 40 s’en fout des comédies musicales, et Selma va se le prendre dans la gueule de façon inouïe.
On pleure (beaucoup) on chante (un peu) en regardant le film.
Un type l’aime, Selma, mais Selma n’a pas le temps : elle chante et économise et c’est déjà bien assez pour l’occuper.
Selma est émotion pure.
Je crois qu’elle a donné tout son amour à son fils.
Elle donne mais elle prend pas.
(c’est un drame)

La chanteuse Bjork qui joue le rôle est formidable : prix d’interprétation à Cannes. On ne peut qu’aimer Selma. Et Bjork aussi. Sauf si l’on n’y comprend rien. A Selma. Lars Van Triers lui, voudrait aimer Bjork, ou peut-être Selma. Bjork est-elle occupée avec un fils qui pourrait devenir aveugle ou quelque autre chose ? C’est hors film alors on sait pas. Mais pour Lars, c’est non, comme on dit aujourd’hui.
Pour Selma aussi, la société dit non quand elle est confrontée à un drame avec un personnage social, et (donc) important. Elle se retrouve finalement dans un procès dont les protagonistes n’ont rien à envier avec ceux de l’affaire Fiona. Selma, c’est Fiona mais ça, les personnages sociaux ne le voient pas plus qu’ils ne la voient, Selma : ça ne les intéresse pas qu’on soit Fiona (sauf quand Fiona est - peut-être - tuée, où là ils sont très intéressés). Sinon ils s’en foutent de tout ça puisqu’ils ne comprennent rien. Peut-être que Lars ne comprend pas non plus que Bjork ne soit pas Selma, là ça devient difficile à dire. Des types disent qu’il s’est trop défoncé, qu’il n’est plus créatif. Sans doute vu un de ses derniers films que j’ai vu : Nymphomaniac, un titre dans le genre. Alors il fait des films un peu à la va comme je te pousse, histoire de manger. Manger à défaut de baiser Bjork... ou peut-être de lui faire l’amour (ça je sais pas non plus, peut-être qu’il faudrait demander à Caroline ?).

C’est con la vie... heureusement y’a les films !

pig

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