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#balancetonporc

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Message par chapati Lun 8 Jan 2024 - 17:04

Et pendant qu'elles rongent leur nouvel os (Benoit Jacquot), de vraies femmes parlent...



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Message par chapati Mar 9 Jan 2024 - 10:40

Libé, journal malhonnête

Les signataires de la tribune (dite "pro-Depardieu") qui ont émis des réserves sur le contenu du texte sont maintenant présentés par Libé comme "se désistant" de ladite tribune alors que pas un n'a renoncé à dénoncer le lynchage en cours. On ne sait plus comment dire les choses. Admettons qu'un signataire annonce refuser le qualificatif de Libé, il sera aussitôt rangé dans "l'autre camp" et accusé de soutenir les agresseurs sexuels. Tout pour qu'on ne parle jamais du vrai problème. Il n'y a pas de solution face à une telle malhonnêteté.
Libé est, avec d'autres, un soutien actif aux chasses à l'homme en cours.


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Message par chapati Mar 9 Jan 2024 - 23:05

Parce que ne nous y trompons pas,


Les États-Unis sont à la base un pays puritain où par exemple le président prête serment sur la Bible lors de son investiture. Par exemple, au moment où Clinton était rejeté pour des tâches de sperme sur la robe d'une femme, les médias français couvraient la double vie de François Mitterrand. C'est des États-Unis qu'est venu #metoo, là où il est clair que les mœurs hollywoodiennes tranchaient particulièrement avec celles de l'Amérique profonde. Mais en France, c'était pas comme ça.

Et si les néo-féministes sont aussi parfaitement calquées sur le mouvement américain, c'est tout simplement qu'elles transportent ce même genre de valeurs de pudibonderie et surtout de moralisme. Elles sont dans la plus pure régression : ces choses n'ont jamais fait partie de notre culture, ou à un degré bien moindre. Et c'est bien un retour en force des prêcheurs dont il est question. C'est bien les valeurs et les méthodes de la morale la plus archaïque qu'ils transportent et veulent imposer en France... sous couvert d'un soi-disant progrès vis-à-vis des femmes et de la condition des femmes.

Il n'y a pas besoin de chasses à l'homme pour vanter l'égalité des femmes au travail ou une meilleure prise en compte de leur parole face aux agressions des machos. Ou pour se prémunir contre un retour à l'illégalité de l'IVG comme c'est le cas aux États-Unis. On n'a pas besoin de tout ce cirque ! Ces filles qui sont toutes à moitié traumatisées parce qu'elles ont souvent été elles-mêmes agressées n'ont pas à prétendre parler au nom de toutes les femmes, surtout avec les méthodes de lynchage qu'elles prônent.
Il faut d'abord entendre Jeanne Moreau, Sophie Fontanel, Rachida Dati et autres (lien), parler de ce qu'est la sexualité pour avoir des témoignages sérieux de femmes qui ne sont pas en terre inconnue dès il est question de désir. C'est celles-là qui peuvent prétendre parler un tout petit peu au nom des femmes : pas les traumatisées ! Ce n'est pas plus aux lgbt de nous expliquer les bonnes relations qui devraient régir les rapports hommes-femmes qu'ils et elles sont a priori les derniers à connaître ! Enfin c'est terrible de voir l'aveuglement dont est capable un troupeau de journalistes sous couvert de justice et d'éducation populaire (et certes peut-être aussi d'empathie) en s'identifiant aux certitude d'une élite dont ils s'imaginent être un fleuron !

On a pu voir ici comment les ravagées par la haine ont accueilli toute la bonne volonté de ce pauvre Jacques Weber au moment où il faisait tout ce qu'il pouvait pour manifester sa compassion vis-à-vis des femmes agressées. Non, le néo-féminisme actuel n'a rien à voir avec des femmes comme Gisèle Halimi ou Simone Weil.
Pas en leur nom !

Tout ça n'empêche cependant pas de se faire l'opinion qu'on veut sur les mœurs cinématographiques, mais celles-ci ne sont pas non plus la norme en France, n'en déplaise aux gamines qui y trouvent un combat qui donne sens à leur adolescence.

Ugh !


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Message par chapati Jeu 11 Jan 2024 - 9:05

Ce coup-ci, j'ai mis le doigt dessus : c'est là que ça coince depuis le début.

La sagesse serait d'arrêter cette rubrique après ce dernier billet.

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Message par chapati Ven 12 Jan 2024 - 5:20

Judith Godrèche / Benoit Jacquot

Cette fois, c'est l'Obs qui s'y colle. Comme la quasi totalité de la presse qui n'informe plus sur ces questions mais milite avec le lobby néo-féministe, l'Obs n'écoute que "la parole des femmes" et se contrefout de ce que peut bien dire a partie adverse. Judith Godrèche avait 14 ans quand Benoit Jacquot s'est mis en couple avec elle, donc elle est une victime et Jacquot un salopard qui n'a qu'à fermer sa gueule. Fin de l'enquête et Amen.
Peut-être, sans doute... mais voyons ça quand même :
Ce week-end, sont remontées du net des images du documentaire de Gérard Miller tourné en 2011 : "Les ruses du désir : l'interdit". C’est dans ce cadre d'interrogation de la transgression que Benoît Jacquot affirme que Judith Godrèche était très excitée par leur différence d’âge. Ces images ont agi sur elle comme un détonateur. "Non, Benoît Jacquot, une fille comme elle avait 14 ans, et non ça ne l’excitait pas".
Après avoir resservi le discours bateau du metteur en scène qui se doit d’être amoureux de son actrice pour bien la filmer, il détaille les rouages de son désir et justifie sa relation avec Judith Godrèche : Il ne peut désirer que des actrices ; or Judith Godrèche voulait en devenir une ; donc ça l’a beaucoup excité ("Godrèche a braqué mon désir").
Arrêtons-nous un moment sur l’expression "braquer mon désir" particulièrement intéressante puisqu’elle renverse la responsabilité. Ce n’est pas Jacquot qui la désire, c’est Godrèche qui le braque. Le psychanalyste Lucien Israël écrit que le pervers se dérobe comme sujet et porte tout l’accent sur l’objet : "Je ne désire pas parce que je suis désirant ; je désire parce que l’autre est désirable". Si Judith Godrèche braque le désir de Jacquot, alors la désirer ne peut plus constituer une faute. Et d’ailleurs, il continue de se présenter en pauvre victime de ces nymphettes-sorcières lorsqu’il raconte les ruptures douloureuses qu’il a dû traverser : "Parce qu’il faut bien dire que ces jeunes femmes, jeunes actrices, la plupart du temps au fond, et vu de loin, quand elles ont fini de se servir de ce qui leur sert, elles jettent".
Mais qui s’est servi ? A 15 ans, Judith Godrèche n’a braqué personne. A 51 ans, elle ne porte toujours pas de flingue. Elle a décidé de parler pour aider les autres, mais le fait dans la peur "de ne plus travailler. De ne plus être soutenue".

https://www.nouvelobs.com/rue89/20240108.OBS83018/elle-a-braque-mon-desir-que-veut-dire-benoit-jacquot-a-propos-de-judith-godreche.html
Mais peut-être qu'en démocratie, on a aussi le droit d'écouter les deux parties, que le faire n'est pas, comme le pense Lénaïg Brédoux de Médiapart, réservé au seul plan judiciaire. Peut-être même que c'est pas plus con pour se faire une opinion. Encore qu'on soit pas obligé non plus d'avoir des opinions sur tout, ne déplaise à l'entre-soi médiatique.

Parce qu'à ce compte, on serait curieux d'entendre ce que le lobby a à dire sur la formation du couple présidentiel, ce à quoi bizarrement les médias ne s'attaquent jamais  tongue  . Oui mais là, c'est pas pareil ? Ils diront qu'il n'y a pas de plainte ? Sauf que des plaintes, le lobby s'en fout quand il pratique ses chasses à l'homme...

Mais passons. Donc pour l'Obs, Jacquot se serait "servi" et point final : c'est un pervers et il est inaudible d'écouter un pervers quand il dit que du haut de ses 14 ans, Godrèche pourrait bien aussi s'être servie et que les choses ne sont pas si simples.

Tant qu'à faire, poussons l'exercice jusqu'au bout (les choses, au moins, seront dites). Se pourrait-il que celle qui se présente comme une "'icône du cinéma français" dans une mini-série (qu'elle a paraît-il du mal à caser) tente de se refaire une cerise cinématographique sur le dos de Jacquot en faisant le tour des plateaux télé, alors qu'elle ne tourne quasiment plus ?
Oh les vilaines pensées, oh l'abominable Chapati : comme c'est laid d'insinuer de telles horreurs !

Que Godrèche me pardonne, mais je ne fais qu'exposer l'exact pendant à la thèse développée par l'Obs. Un seul son de cloche admis dans la presse ne peut qu'inciter à faire entendre un son de cloche opposé. Et c'est bien les médias qui incitent à réagir de la sorte ! Faites le job et on sera pas contraint d'insinuer pour qu'un genre de totalité ressemble au final à de l'information. On achète un journal pour être informé, pas pour être éduqué par un entre-soi qui se prend pour une élite. Il y a d'autres moyens : vous pouvez aussi donner votre opinion une fois donnée l'info et du coup sans imposer vos idées aux lecteurs !
Merde à la fin.

Sinon, on peut résumer autrement. Godrèche / Jacquot : je m'en fous.
C'est mieux là, politiquement plus correct ?
Juste que j'aime pas la pensée totalitaire (et j'aime pas la pédophilie non plus, ne déplaise aux prêcheuses).


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Message par chapati Mer 17 Jan 2024 - 21:05

Maïwen condamné à 400 euros d'amende pour violence envers Edwy Plenel

400 euros seulement pour avoir le droit de tirer les cheveux de Plenel ? C'est une incitation à la violence !
 santa

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Message par chapati Dim 21 Jan 2024 - 4:07

Crise à la Ciivise

Après l'éviction par le gouvernement du juge Durand, la moitié du personnel de la Ciivise a démissionné. Leurs raisons ? La sensation qu'on n'aurait pas pris en compte l'excellent travail fait par Durand et qu'il y ait eu une volonté de faire machine arrière (lien).
Ce qui semble reproché aux nouveaux venus, c'est de ne pas succomber au credo du "on vous croit" porté par des gens issus du néo-féminisme comme Muriel Salmona, avec qui travaillait l'ancienne équipe. Le nouveau tandem explique en effet : "Je suis pour qu’on écoute la parole des enfants, mais elle doit être analysée, étudiée. J’ai toujours dans la tête les déflagrations qu’a suscitées l’affaire Outreau et je ne souhaiterais pas qu’on ait d’autres affaires comme celle-là". Autre point de fâcherie, la volonté de Durand de rendre l'inceste imprescriptible, que je lui avais aussi reproché (lien).
Bref, y a-t-il réellement "machine arrière", on sait pas mais on peut poser la question autrement : était-il nécessaire de virer l'équipe initiale pour faire valoir un refus de l'imprescribilité si elle avait si bien travaillé ? Ça se discute et peut-être aurait-on pu accepter une "équipe de combat", quitte à lui refuser certaines de ses velléités. Mais peut-être aussi, maintenant qu'on connaît mieux les réticences de Macron par rapport au néo-féminisme, qu'on a voulu que le combat contre la pédophilie ne soit pas entièrement pris en charge par celles-ci.
J'en sais rien et j'arrive au bout de ce que je peux dire. La presse, quant à elle, toute occupée à faire valoir son soutien au soi-disant progressisme du néo-féminisme, ne va pas même jusqu'à ce genre de bout, et j'imagine qu'il est difficile de trouver des informations pour en savoir plus...


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Message par chapati Mar 23 Jan 2024 - 14:13

Koi ki gna pour ke ça s'rait enkore plus pire kavan ?

Le Haut Conseil à l’Egalité a publié son rapport annuel. Bilan ? Le sexisme perdure voire s’aggrave, notamment chez les jeunes hommes. Ainsi 59 % des 25-34 ans pensent qu’il n’est "plus possible de séduire une fille sans être vu comme sexiste" ou 52 % qu’on "s’acharne sur les hommes". Pour tenter de comprendre ce paradoxe entre générations, l’Obs s’est entretenu avec Nathalie Lapeyre, professeure de sociologie.

Qu'est-ce que ça signifie, que 59 % des jeunes pensent qu'il n’est "plus possible de séduire une fille" ou qu'on "s’acharne sur les hommes" ? Apparemment rien puisque ça vaut pas question. Non, l'important, c'est ce qui répond à la question centrale : "koi ki gna pour ke ça s'rait enkore plus pire kavan ?".
"Y'aurait kom ki diré dé retours de bâton, kom aux Zéta-Zunis avec l'avortement, it is le fameux backlash", nou zexplic la sociolog. "Et pi y'a zossi plin de machos, hein ! Et pi cette générassion vit dans la kroillance que l’égalité est d'jà là, k'ce sont des combats gagnés, ce ki est bien entendu fô. Pourkoi ke "bien entendu", k'vous d'mandez ? Ben j'vou l'ai di : a coze ke les retours de bâton !" Nous voilà donc renseignés.
L'Obs a une autre question : pourquoi des femmes font rien que rester à la maison à s'occuper de leurs mecs ? "A cose ke lé familles monoparentales, répond la dame, parce ke mèm le travaye é zostile o fames, kel nou zappren, élacé la mizère, édonk yen na ki la jou kom sa bien ke ce soit achtement riské à koze ke les féminicides ouais ouais".
Comblé par une analyse si pointue, l'Obs n'hésite pas à interroger la spécialiste sur l'école. "Cé kompliké, répond m'dame, y veul pa formé les profs pour zenzibiliser lé zenfans, alors on peu pas bien les zéduker komme koi le roze, c'est pas ke pour les filles, par exemp... des truks comme ça".
Un 25-34 ans sur quatre pense qu'il faut parfois être violent pour se faire respecter, s'indigne l'Obs. "Ah ke la violence é bananialisée, répond la bonne dame, yaka voir les films é tou et tou".
L'Obs finit en disant que 37 % des femmes disent avoir subi au moins une situation de non-consentement quand elles sont 50 % chez les 25-34 ans. "Ben vi, fait la dame, cé grasse à Mitou : ils sont achté plus konssians que leur zénés".

Ainsi se klôt cette passionnante interview.


EDIT : oups, j'avais oublié de donner le précieux lien, c'est ici


Dernière édition par chapati le Ven 15 Mar 2024 - 2:08, édité 1 fois

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Message par chapati Jeu 1 Fév 2024 - 7:43

Il hypnotisait les femmes pour satisfaire ses fantasmes !


#balancetonporc - Page 8 C1208a10

C'est ainsi que le Nosferatu des faubourgs abusait de ses victimes, soit ce qu'en substance déclare le Collectif des Femmes Sidérées pour étayer des plaintes portées cette fois contre Gérard Miller, psy bien connu des médias. "Je ne peux plus bouger. Je suis une poupée qu’on déshabille et à qui l’on peut faire ce que l’on veut", se souvient une victime. Un récit glaçant lisible dans Elle, magazine d'investigation réputé pour la qualité de ses enquêtes au service de la cause féministe.

En ce qui concerne les femmes qui le mettent en cause, Miller répond : "rien de ce que j’ai perçu ne m’indiquait qu’elles voulaient mettre un terme à la situation", car sinon, ajoute-t-il, il y aurait aussitôt mis un terme. Il explique ensuite que l'emprise fait que, sans manifester de refus, l'on puisse se sentir "dans l’impossibilité d’exprimer librement un désir qui contreviendrait à celui de l’autre", et finit en disant qu'il aurait effectivement pu exercer une telle emprise en tant que "psychanalyste, universitaire, auteur, chroniqueur télé et radio", bref en tant qu'homme de pouvoir.

Au delà de mon ironie première, soyons clair : cette version est évidemment susceptible d'être contredite. En attendant c'est une analyse réfléchie qui a l'avantage de donner deux points de vue possibles à partir des mêmes faits, ce qui ne peut donc que passer au dessus de la tête des militantes de la cause comme des toutous de l'info.


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Message par chapati Ven 2 Fév 2024 - 7:55

Définition du viol
Des voix s’élèvent depuis des mois pour revoir la définition du viol et y intégrer la notion de consentement. Auditionné par la délégation aux droits des femmes au Sénat, Eric Dupond-Moretti a appelé à la prudence : "Est-ce le rôle de la loi pénale que de définir le consentement d’une victime, au lieu de s’attacher à définir la responsabilité d’un criminel ?", a-t-il déclaré, pointant "des risques de glissement vers une contractualisation des relations sexuelles dont personne ne veut" (lien).
Très bien (lire encore ici et billet suivant).

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Message par chapati Ven 2 Fév 2024 - 12:33

Barbara Stiegler dit avoir été violée par un universitaire

Un enseignant-chercheur et ancien vice-président de l’université Bordeaux-Montaigne a été suspendu de ses fonctions pendant un an, a appris Libération. La philosophe Barbara Stiegler, sa collègue au sein du département de philosophie, l’accuse de l’avoir violée. Dans la foulée de son témoignage, plusieurs anciennes étudiantes ont dénoncé le comportement sexiste de cet ancien blabla blabla blabla...

https://www.liberation.fr/idees-et-debats/universite-bordeaux-montaigne-accuse-de-viol-un-professeur-de-philosophie-suspendu-de-ses-fonctions-20240202_F5NDDWQV2RB2ZJEDSEI2ZL5OYY/

Barbara Stiegler, je l'aime bien et je n'ai pas de raison de ne pas la croire. Certains diront deux poids deux mesures, peut-être, sauf que :
1/ on se fout et à juste titre de mes impressions et, si plainte il y a, c'est à la justice de déterminer de sa véracité ou pas ;
2/ dire que je n'ai pas de raison de ne pas la croire n'a rien à voir avec le "on vous croit" érigé en leitmotiv par les néos. Ici on n'a pas affaire à une anonyme qui vient balancer le nom d'un type sans bien souvent avoir seulement porté plainte... suivi d'un cortège d'abruties glorifiant le courage des dénonciations sous anonymat ! Ici une femme a porté plainte au sein des instances de l'université en son nom propre, et à ma connaissance n'a pas eu besoin de la presse pour en informer le monde ;
3/ si vous voyez pas la différence, allez vous faire foutre...

Ensuite on a un journal qui associe peut-être l'histoire aux bienfaits du mouvement #metoo, j'ai pas tout l'article, j'en sais rien et c'est plus mon affaire. Et c'est pas non plus mon affaire de savoir si madame Stiegler portera plainte ou pas devant la justice. Ça la regarde elle, et elle seule.


EDIT : après vérification, Barbara Stiegler a bien déposé plainte aux pénales.


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Message par chapati Sam 3 Fév 2024 - 7:40

Au sujet de la directive européenne voulant mettre le consentement au cœur de la définition du viol

Émission inutile à Médiapart autour de trois néo-féministes et d'une représentante de Renaissance sur le plateau. Le débat sur le consentement commence à 32 minutes :



Dès le début, la néo de service de Médiapart assène les slogans chiffrés de la secte (minute 33), à savoir que 74 % des plaintes pour viol seraient classées sans suite et que 0,6 % des plaintes pour agressions et viols aboutissent à une condamnation. Sauf qu'une avocate, spécialisée dans la défense des femmes dans ces affaires et qui va en fait dans le même sens, pointe elle qu'une fois en justice, le taux de condamnation pour viol est de 80 %. Évidemment, ce chiffre porte sur les viols et non les agressions ce qui certes nuance les chiffres. Sinon, si 0,6 % des plaintes pour viol aboutissaient à une condamnation et si 80 % des affaires passées en justice aboutissent à une condamnation, ça voudrait dire qu'environ 0,8 % des plaintes pour viol iraient en justice, et non les 26 % qui ne sont pas classées sans suite ! Tout ça pour faire comprendre pourquoi je me bagarre avec ce genre de chiffres bidons répétés en leitmotiv. (1)

Second point, le débat sur une éventuelle définition européenne du viol qui pourrait mettre le consentement au cœur du débat juridique, qui a l'adhésion sans réserve des néos, et que la France bloquerait (voir l'intervention de Dupont-Moretti).
Ces dames sont toutes d'accord pour rire de concert de la réaction de ceux qui ironisent en disant qu'il va bientôt falloir signer un contrat avant de baiser, ah ah ah. Sauf qu'elles se gardent bien de débattre du fond de l'histoire, à savoir de l'inversion de la charge de preuve qu'une telle loi pourrait susciter, comme quoi face par exemple à une juge profondément néo-féministe, ce pourrait être aux suspects d'agression de prouver qu'il y a eu consentement, ce qui est ingérable.
Au milieu du néant argumentaire habituel, on a tout de même entendu qu'actuellement, ce serait aux femmes de prouver qu'il n'y a pas eu consentement - dixit l'avocate - qui assure par ailleurs que le consentement serait un moyen de défense des agresseurs (ce qui est certes plausible mais n'empêche pas que ce soit aussi un moyen de défense des non-agresseurs !). L'argument pourrait avoir un certain poids si ce n'était que la même dira ensuite que c'est bien la justice qui détermine s'il y a eu consentement ou pas : elle aura donc confondu plaidoirie et débat. Bref, la justice fait son job en entendant les deux parties et il n'y a rien à redire sur le principe, sachant que la difficulté de ces affaires est d'essayer d'éviter autant que possible d'arriver au simple parole contre parole, où il devient à peu près impossible de se prononcer !
Une autre s'insurge que si vous êtes capable de montrer que vous n'étiez pas consentante, mais sans fournir de preuve de contrainte, menace, surprise etc (la définition juridique du viol en France), ça ne peut pas être qualifié de viol, vu la loi française. Outre qu'on n'est pas forcé de la croire, celle-là ne comprend visiblement pas que suivre son raisonnement amènerait à faire condamner un homme sur les seules déclarations d'une plaignante (qui "montrerait" d'ailleurs je-ne-sais quoi). Ailleurs, dans l'Obs, une dénommée Anne Bouillon affirme même que l'Espagne aurait fait voter une loi forçant l’agresseur à prouver qu’il y a consentement et non l’inverse, ce qui est rigoureusement impossible. On marche sur la tête !
Et c'est là que l'analyse de Gérard Miller (qui dissocie les points de vue sans les opposer) est intéressante, étant entendu que le principe juridique est (je radote) que c'est un suspect qui est jugé, et pour ses éventuels actes, et non la souffrance présumée des supposées victimes.

Bref, toujours le même blah-blah sans jamais arriver à une dimension de débat.


EDIT : (1) Les chiffres officiels :
Nombre de plaintes pour viol de femmes en France en 2015 : 11910
Autres agressions sexuelles : 17810 plaintes de femmes

Condamnations d'hommes pour viol en France en 2015 : 1032
Condamnations d'hommes pour agressions sexuelles : 4614

https://arretonslesviolences.gouv.fr/sites/default/files/2020-04/Document%2012.pdf (pages 5 & 6)
Soit un total de 29720 plaintes de femmes pour viols ou agressions sexuelles pour 5646 condamnations d'hommes : environ 20 % de condamnations et non 0,6 % !
Avec de telles méthodes, on ne s'étonnera plus que les gamines se fassent enrôler dans la secte !



Dernière édition par chapati le Mar 20 Fév 2024 - 15:16, édité 5 fois

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Message par chapati Ven 9 Fév 2024 - 11:45

Dernières nouvelles du front

On dirait que ça se gâte pour les derniers mis en cause dans des affaires de violences sexuelles, Gérard Miller, Benoit Jacquot, mais aussi maintenant Jacques Doillon. A des degrés divers, les témoignages se multiplient. Notons malgré tout que chacun nie avoir jamais forcé quiconque.
D'un autre côté, on sait maintenant en quoi consistent les "enquêtes" sur les VSS d'un journal comme Médiapart : sans doute en fait à attendre près d'un téléphone. On en a eu confirmation avec une ligne parue dans le Huffington Post : "Dans un nouvel article publié ce jeudi 8 février, le magazine Elle révèle que ses journalistes ont été contactés par plus de 40 femmes après la publication de la première enquête une semaine plus tôt".
Ça barde aussi à la Ciivise. Après la démission de la nouvelle vice-présidente suite à une plainte pour agression sexuelle, c'est le directeur qui a à son tour démissionné. Est-ce donc si compliqué de trouver de nos jours une personne qui n'ai pas de casseroles d'ordre sexuel aux fesses pour exercer des responsabilités dans un domaine aussi délicat que celui de l'inceste ?


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Message par chapati Dim 11 Fév 2024 - 5:29

Deux nouvelles définitions de la secte

Consentement : machin juridique hyper rassurant pour un mec, genre vous vivez six ans avec une nana et trente ans après, celle-ci vous apprend que finalement et après réflexion, elle vous aurait jamais donné de consentement.

Emprise : il faudra quand même qu'un jour quelqu'un se décide à une analyse de fond sur celle qu'exercent les néo-féministes sur nombre d'esprits faibles ou très jeunes.


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Message par chapati Lun 12 Fév 2024 - 13:34

Calomnie

C'est pas tant que je défende certains accusés de VSS que je conchie les accusations que n'importe qui aujourd'hui peut faire vis-à-vis de quiconque sans risque d'être accusé de calomnie. C'est que le néo-féminisme se fout de calomnier. Par contre, ceux qui s'insurgent de cet état de fait se font systématiquement insulter. La parole des femmes aurait pu et aurait du se libérer sans être prise en otage par un mouvement stalinien qu'aucune d'entre elles, hélas, ne dénonce.

Des trois, c'est vers Doillon que va a priori mon meilleur capital confiance. Sans doute essentiellement pour cause de Jane Birkin. Je suis conscient que ça a quelque chose d'idiot de réagir "à la tête du client", mais je prétends que ça l'est toujours moins que de souscrire en meute à une accusation à partir du témoignage de n'importe qui.
Pour ces histoires, il est à mon sens indispensable de raisonner au cas par cas. Faute de quoi, on est dans le systématique et on mélange tout : une ado de 15 ans n'est pas une enfant de dix, par exemple. De plus, c'est affligeant de bêtise de se servir de termes réservés au fonctionnement de la justice pour juger moralement des choses : évidemment qu'on ne parle que de consentement dans un jugement moral, évidemment que c'est une toute autre affaire que d'élaborer un verdict en justice, où pour la millième fois, c'est un suspect qu'on juge et pas la souffrance présumée des victimes.
Il faut enfin en tenir une sacrée couche pour se faire le chantre absolu de la liberté quand il s'agit de choix individuels et en même temps ne raisonner qu'en terme de normes dès qu'il est question de relations entre les êtres (dans un individualisme pathologique persuadé que chaque individu est une entité parfaitement indépendante des autres) !


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Message par chapati Mar 13 Fév 2024 - 20:12

Témoignages sur le cinéma français




Toujours avec mes "têtes" : j'ai vu Anouk Grimberg et Charlotte Arnould, et du coup, ça m'a donné envie de voir la vidéo.

Avant de poursuivre, je veux commencer par Marine Turki, de Médiapart, qui intervient à un moment pour dire qu'il n'y a pas que dans le cinéma qu'on trouve des prédateurs. Sans doute, mais que n'est-elle capable de dire d'abord la spécificité du milieu du show biz, où il est de notoriété publique que nombre de filles couchent particulièrement facilement pour obtenir un job ? Soyons clair, mon propos n'est pas de porter un jugement là-dessus, mais il se trouve que c'est comme ça et que ça rend ces milieux surexposés à toutes ces histoires. L'honnêteté eût été de le noter dès le début plutôt que de se précipiter pour raconter qu'au contraire ce serait pareil partout, sous prétexte qu'on trouve des "prédateurs" dans tous les milieux.

Je ne commenterai pas Godrèche, son discours de mère poule responsable ne me convainc pas (et m'emmerde). Après son passage, l'autre plateau commence à la minute 57 et les filles sont plutôt intelligentes, ce qui rend la vidéo visible. Par contre, il faut quand même se taper d'entendre quelques rengaines façon #metoo, par exemple avec Anna Mouglalis qui en est au point d'affirmer qu'au cinéma, une femme libre, "on la ré-assigne", et autres blah-blah propagandistes du même tonneau.

Charlotte Arnould s'est de son côté aperçue que dans Complément d'Enquête, tout le monde s'est focalisé sur les propos à la con de Depardieu, et que ça a effacé le reste, à savoir les accusations de harcèlement et de viol. C'est bien, mais elle ne va pas jusqu'à comprendre que l'interprétation mille fois entendue comme quoi Depardieu "sexualiserait" une petite fille ne tient psychologiquement pas la route. Bref, on est franchement prêt à la croire, mais ce serait mieux (et peut-être mieux pour elle) si elle ne succombait pas au rouleau compresseur de la secte.

En ce qui concerne Anouk Grimberg, elle est souvent convaincante mais aussi jusqu'au-boutiste que ses copines. Par contre, elle est audible. C'est en particulier la seule à intervenir quand les généralisations typiques des néo-féministes deviennent systématiques. Par exemple, à un moment, toutes semblent tomber d'accord pour soutenir une ânerie issue de Médiapart, comme quoi du fait de leur aura, les tenants du cinéma d'auteur se comporteraient tous comme des petits rois, et avec les femmes en particulier. Décryptage : le truc réfère à une histoire où il est question de séparer ou non l'homme de l'artiste ; sauf que la non-séparation est actée par les néos et sert désormais à empêcher tout débat : "sous prétexte que c'est de l'Art, disent-elles, ils pourraient s'autoriser n'importe quoi". Et du coup ça leur permet d'affirmer que les supposés "artistes" seraient au contraire plus coupables que les autres parce qu'ils s'en prévaudraient pour justifier de leur conduite. Mouglalis plussoie et dit qu'ils sont tous comme ça, et c'est là que Grimberg a le bon goût de s'écarter de cet engrenage de dinguerie collective pour être capable de simplement dire : "non, pas tous". Par contre, elle aussi est persuadée que ce mouvement est révolutionnaire et que personne ne pourra l'arrêter. N'empêche, en voilà une au moins avec qui l'on doit pouvoir discuter.

Un chose intéressante : les filles semblent toutes d'accord pour dire comme ça leur fait du bien de ne plus être isolées face à un souvenir traumatique. Le fameux "on vous croit" semblerait-il, donc. Et là, j'avoue que c'est vrai qu'on ne peut pas ne pas comprendre ça. Dont acte si c'est ça qu'au fond ça veut dire (mais faudra prévenir un jour les enragées qui, elles, assènent qu'il faut croire n'importe quel témoignage). Sauf que cette fin de l'isolement (et la chère "sororité") n'est-elle pas aussi ce qui explique qu'aucune femme ne semble en mesure de prendre ses distances vis-à-vis de #metoo ? Et là, ça devient d'autant compliqué que la secte entretient le binaire : quiconque lui objecte quoi que ce soit est systématiquement catalogué comme contre les femmes... et en général insulté. Et l'on peut bien développer les arguments les mieux étayés, rien ne vient jamais répondre : la locomotive est emballée et fonce tout droit sans aucun frein.


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Message par chapati Jeu 15 Fév 2024 - 14:52

La France empêche la criminalisation du viol à l'échelle européenne

On peut commencer l'histoire par une polémique entre Glucksmann et le gouvernement. Glucksmann accuse Macron d'avoir "exclu la définition et la criminalisation du viol de la loi européenne sur les violences contre les femmes" (il est donc question de deux choses : la définition ET la criminalisation). Là-dessus, Dupont-Moretti hurle que LFI cherche à faire croire que "Macron ne voudrait plus que le viol soit criminalisé" (lien). Pourquoi LFI ? Comme ça : parce que les politiques répondent non à ce qui a été vraiment dit mais à l'effet que ce qui a été dit peut avoir sur l'opinion publique : degré zéro des arguments où le sens des mots n'a plus la moindre importance (et le peuple n'a pas à comprendre ce qu'il se passe). Glucksmann revient donc à la charge et affirme n'avoir jamais dit que Macron voulait dépénaliser le viol, mais qu'en refusant une définition ET une criminalisation européennes du viol, il desservait la cause des victimes.

Il s'agit en fait de l'article 5 d'un projet de directive européenne qui tente de criminaliser le viol à l'échelle européenne, et auquel la France (comme l'Allemagne) s'est opposé (lien). Pourquoi, alors que c'est censé protéger les femmes à l'échelon européen ? C'est là que ça se complique. Et c'est pas en une minute de réponse fulminante à l'Assemblée Nationale (réponse que je vous épargne) que Dupont-Moretti nous aide à y voir clair. D'après Libé, la France plaiderait que "l'UE n'aurait pas le droit d’intervenir dans le domaine spécifique du droit pénal qui relève de la compétence exclusive des Etats". En clair, chaque pays juge aux pénales selon ses lois. Mais Libé ajoute que nombre de juristes critiquent le truc ou même le jugent invalide.

Le problème vient donc du fait que pour entériner cette directive à l'échelle européenne, il faut bien d'abord s'entendre sur une définition commune du viol, et c'est le point d'achoppement (sinon, les pays européens sont tombés d'accord pour par exemple pénaliser le mariage forcé ou les mutilations génitales).

Je rappelle ma position : bien sûr que le consentement est le cœur de l'affaire, sauf que si "non, c'est non" a quelque chose de tout à fait clair, "seul oui signifie oui" (lire ici), soit ce que l'Europe voulait faire passer, l'est beaucoup moins, et en particulier semble accréditer l'idée que ce serait au prévenu d'avoir à prouver qu'il y a eu consentement, ce qui, outre que ça semble plus ou moins impossible, est contraire à la présomption d'innocence (Dupont-Moretti me semble dire la même chose ici). Bref, c'est facile de crier de concert que le consentement doit être au cœur du problème (et tout le monde est bien sûr d'accord là-dessus), mais ça devient plus compliqué si ça doit entraîner ce genre de biais. Et entendre Judith Godrèche dire qu'elle a passé six ans avec un type sans avoir consenti laisse entrevoir l'abime juridique que ça pourrait entraîner.

On peut aussi lire un article bien fait dans Marianne sur le sujet, qui en outre développe d'autres aspects du problème.


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Message par chapati Lun 19 Fév 2024 - 15:56

La secte vire Anny Duperey

qui était marraine de "SOS village d'enfants" depuis trente ans, pour avoir osé s'interroger sur le "non-consentement" de Judith Godrèche après six ans de vie avec Benoit Jacquot (lien). Il était arrivé le même coup à Pierre Richard avec un autre organisme d'aide aux enfants, pour avoir signé la pétition s'offusquant des chasses à l'homme exercées par les néo-féministes et la majeure partie de la presse (pétition qu'elle appelle mensongèrement "tribune de soutien à Depardieu"). Le lobby semble avoir aussi le monopole de l'aide à l'enfance. Les méthodes staliniennes fascinent les ados et ont de beaux jours devant elles. Simone Veil et Gisèle Halimi se retournent dans leurs tombes.


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Message par chapati Mar 20 Fév 2024 - 15:30

C'est 20 % et non 0,6 % des plaintes pour agressions sexuelles qui aboutissent à une condamnation !

Contrairement à ce que racontent les néo-féminises.
A la lumière des vrais chiffres (de 2015) mis en EDIT, on peut relire le billet qui démontre les mensonges de la secte.

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Message par chapati Ven 23 Fév 2024 - 0:35

Jacques Doillon porte plainte pour diffamation contre Judith Godrèche

"Oser affirmer publiquement, que celui-ci aurait couché avec des enfants qui tournaient dans ses films est ignoble et dépasse l’entendement. Il ne se laissera pas salir de la sorte sans réagir", explique Marie Dosé, l'avocate de Doillon.

https://www.huffingtonpost.fr/justice/article/jacques-doillon-porte-plainte-contre-judith-godreche-pour-diffamation_230219.html

EDIT : la secte a réussi à faire censurer (au moins provisoirement) son dernier film, qui ne sortira pas à la date prévue.


Dernière édition par chapati le Mer 28 Fév 2024 - 11:10, édité 1 fois

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Message par chapati Sam 24 Fév 2024 - 3:40

De l'Art et du cochon

Ce matin, Dov Alfon se la jouait lyrique dans Libé en prophétisant un "choc salutaire" qui ne pouvait manquer d'arriver au cinéma français avec la participation de Judith Godrèche aux Césars. Il était question d'ondes sismiques, de blocs telluriques et de ces sortes de choses. Hélas en guise de participation, Godrèche a sorti un texte poussif où elle s'est surtout contentée d'aligner par petits bouts ses griefs répétés en boucle dans les médias, sans le souffle qu'il aurait fallu pour déclencher l'émotion et donner à son discours valeur d'événement. Elle s'est bien essayé d'une formule en disant "qu'elle parlait et ne nous entendait pas", mais franchement, on n'a pas entendu grand chose non plus de son côté. On a surtout appris qu'elle avait pris à l'époque un coup de poing dans le nez, et que Benoit (ou Jacques) lui avait raconté qu'une fois passée par leurs mains expertes, elle saurait qui elle est vraiment : des choses donc dont on se doutait un peu et dont la mise en œuvre n'a pas franchement semblé aboutir aux effets promis...
Mais le scénario était écrit et la salle déjà debout à l'applaudir avant qu'elle ne prononce le premier mot. A donc été fait ce qui devait l'être : une cérémonie largement dédiée aux femmes, qui confortera celles et ceux qui veulent l'être tout en ne mangeant pas de pain. Le film de Justine Triet a permis en tous cas à une femme de rafler l'essentiel de la mise, et il se dit qu'il serait effectivement bon : ça tombait bien !

PS : "Anatomie d'une chute" passe en ce moment à la télé pour les abonnés Canal+, et c'est effectivement un très bon film.


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Message par chapati Ven 1 Mar 2024 - 3:39

Judith Godrèche de plus en plus confuse

"Tout le monde le savait, dans l’industrie du cinéma, qu’un agresseur déguisé en réalisateur fait souffrir les petites filles pour les faire pleurer". Godrèche réclame au Sénat de constituer une commission d’enquête sur les VSS dans le milieu du cinéma. Elle appelle à la mise en place d’un système de contrôle avec la présence de référents sur les tournages auxquels des enfants participent. "Sur les plateaux de cinéma, il n’y avait pas de Judith. Uniquement une petite fille sans prénom que se disputaient les adultes libidineux, sous les yeux d’autres adultes passifs, soumis à la toute-puissance du patriarcat".

https://www.liberation.fr/culture/cinema/judith-godreche-au-senat-des-agresseurs-deguises-en-realisateurs-20240229_CIKW63VR3JDLTBCIZMRPJZY46A/
1/ On veut évidemment bien compatir à ce qu'a subi Godrèche, il n'empêche qu'il faudrait quand même qu'elle comprenne que la majorité sexuelle est à 15 ans en France, et qu'à cet âge, on n'est sexuellement plus considéré comme une "petite fille" (même si tout ça est évidemment à prendre et à comprendre au cas par cas).

2/ Non justement : tout le monde ne savait pas. C'est ce qu'a confirmé Karin Viard dans C à vous : "Je me souviens très bien avoir su que cette fille très jeune s’était mise avec ce mec très vieux" et de m’être dit : "Elle est vachement mature pour son âge". Elle ajoute encore : "Ce silence assourdissant du cinéma qui serait complice de certains agissements à la fois oui et non. Certains oui. Mais la plupart des gens n’étaient pas spécialement complices (...) des types très bien ne réagissaient pas".

Rappelons que Viard est tout sauf une adversaire du féminisme. Quant au problème spécifique de la pédophilie, elle a en particulier tourné dans "Les Chatouilles", un film sans concession et très bien fait sur le sujet. Bref, si #metoo arrêtait de propager que la sexualité, c'était le Moyen-âge il y a 40 ans, des filles comme Godrèche pourraient relativiser les choses et comprendre que c'est pas en basculant d'un extrême à l'autre qu'on peut se faire une idée des choses. D'un monde du cinéma sans doute souvent plus libidineux que d'autres à celui d'un mouvement délirant et souvent tyrannique.


EDIT : on peut encore lire une curieuse histoire ici à propos de son audition au Sénat.


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Message par chapati Lun 4 Mar 2024 - 13:55

IVG dans la Constitution

Eric Dupont-Moretti avait osé raconter un jour qu'il n'aimait pas les manières des néo-féministes, ce qui l'a condamné à être insulté du matin au soir depuis. Manque de bol, c'est le même qui vient de plaider pour faire passer le droit à l'avortement dans la Constitution. Autant dire que dans un monde rationnel, ça deviendrait difficile pour elles de continuer à cracher sur le bonhomme. Mais gageons que c'est pas ce genre de détail qui les arrêtera...
Certains médias parlent de décision historique. Rappelons quand même que l'historique, ça a été la loi Veil en 1974. Mais vu que ça ne colle pas avec l'Histoire que nos grandes prêtresses veulent nous servir, à savoir que tout est advenu grâce à leur révolution, le plus simple c'est de les laisser délirer dans leur coin, elles et ces médias qui en font leurs choux gras.
A part ça et pour revenir à un monde rationnel, c'est évidemment une bonne chose que d'avoir consolidé le droit à l'IVG.


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Message par chapati Mer 13 Mar 2024 - 12:54

Pas d'enquête pour ces dames (tribune de l'avocate de Godrèche)

Dans l'Obs, une tribune intelligente et équilibrée de la part d'une féministe, voilà qui nous change. La fille râle du manque d'enquête, sans doute avec raison, encore qu'il n'est pas évident que la totalité des juges de France doivent abandonner toute affaire cessante l'ensemble de leur dossiers pour se consacrer exclusivement à ceux concernant les VSS.

"Suite ne serait pas donné à 80 % des plaintes pour viols, selon le Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes. C’est ce chiffre qui motive celles qui militent pour une évolution de la loi en introduisant la notion de consentement". Cette fois, le chiffre est correct. Ouf ! Et là, elle fait savoir qu'elle est contre l'ajout du "consentement" dans la définition juridique du viol, et ajoute que le débat diviserait à peu près en deux les féministes. On est contents de le savoir, puisque c'est pas en écoutant les néo-féministes officielles (qui se disent toutes pour) qu'on risque d'apprendre ce genre de choses. La faute en incomberait à des enquêtes négligées qui ne donnent pas les éléments pour permettre aux juges de trancher. On le voit, on est là encore assez les loin des jérémiades néo-féministes sur l'indifférence voire la complicité des juges. Merci aussi pour ça.

"En n’investiguant pas, la puissance publique ne tient pas son rôle, celui de la charge de la preuve. Aux cases bien connues des formulaires des classements sans suites pour 'absence d’infraction', 'prescription', 'infraction insuffisamment caractérisée', ne faudrait-il pas ajouter 'absence de moyens pour effectuer l’enquête' ? Pourquoi inciter les femmes à déposer plainte si c’est pour les laisser sans aucune nouvelle ensuite ? L’institution qui recherche la vérité ne devrait-elle pas s’astreindre à la dire aux gens ?". Là encore, tout ça se tient, comme quoi un peu d'honnêteté et de nuances ne nuisent pas sur ces sujets.
Une remarque à propos de chiffres, ce serait par exemple intéressant de savoir quelle est la proportion de prescriptions dans ces affaires, parce qu'il et clair qu'en l'état de surcharge de travail des juges, ils ne vont pas non plus se faire un point d'honneur à juger d'affaires prescrites. Mais quand les néo-féministes ne donnent pas de faux chiffres, elles s'abstiennent en général de donner quoi que ce soit qui permettre de faire comprendre les choses, et donc ce qui pourrait nuire à leur laïus. Donc on ne saura pas, à moins que Laure Heinich n'ait la bonne idée de nous en informer de ça aussi un jour...


EDIT : et voilà, il suffit de le dire pour que Macron fasse le contraire. Il y a un mois, Dupont-Moretti disait se méfier du concept de "consentement" ; aujourd'hui, Macron veut l'inscrire dans la loi, sans doute pour se racheter vis-à-vis du lobby néo-féministe après ses conneries à propos de Depardieu. Ce garçon est seul au monde et vit dans son monde...


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Message par chapati Dim 17 Mar 2024 - 9:23

Texte de Judith Godrèche à l'Assemblée nationale

Ces derniers jours, alors que je me préparais à cette audition, je me suis surprise à répéter ces mots à haute voix. Les Droits des Femmes. Les Droits des Enfants. Leur fort pouvoir évocateur guidait la construction de mes pensées. Mais, comme un jeu de chaises musicales, la phrase évocatrice que je murmurais en boucle a perdu des mots en chemin. Mon inconscient a pris la liberté de faire un drôle de tri, en perdant en route les deux premiers mots qui définissent vos délégations : les droits. Dans ma tête à moi, comme dirait la petite fille que je suis, ne résonnent que les mots : femme et enfant. Seuls. Isolés. Dans le silence. Ce tour de passe-passe imposé par mon cerveau taquin, la disparition symbolique de ces mots, incarne parfaitement mon propos. Cette solitude qui est la mienne et celle de milliers qui m’écrivent.

Un jour, des hommes sont partis en voyage loin loin avec ces mots-là. Je ne suis toujours pas en mesure d’affirmer que des hommes n’ont pas tous les droits sur nous. Et a fortiori tout le pouvoir. Puis pour aller plus loin dans cette pensée : le pouvoir, les gouvernements et le patriarcat ne font qu’un. Et la petite fille que j’étais, devenue la femme qui se trouve devant vous aujourd’hui est encore à la recherche d’un équilibre, de la preuve absolue de cette égalité dont nous parlons tant. Cette égalité dans le pouvoir. Ne me croyez pas ingrate, je célèbre moi aussi le progrès, les avancées, les victoires. Avec passion et optimisme. Je danse de toutes mes forces avec mes sœurs anonymes quand une loi qui nous protège est votée. Mais soyons honnêtes : quand, encore aujourd’hui un homme balaie si facilement du revers de la main la parole d’un enfant qui se confie à la société dans l’espoir d’être entendu, quand un autre homme puissant viole inlassablement des mineures en toute impunité, quand les non-lieux se suivent et se ressemblent, quand la société du cinéma agresse, manipule et sadise les enfants depuis des décennies – tout cela devant un parterre d’aficionados conquis et silencieux – en pleine béatitude, sans l’ombre d’une révolte, d’un dégoût, d’un sursaut. Quand on s’adresse à des techniciennes comme à des sous-fifres, où puis-je trouver ces mots perdus en chemin : «les droits». Les droits. Les droits des femmes. Les droits des enfants. Le droit de dire non.

Peut-être est-ce les sévices subis dans mon enfance par des réalisateurs adorés par l’intelligentsia française qui m’ont incapacité. Qui ont rendu impossible la possibilité d’inscrire ma confiance en un monde régenté par des adultes, qui, en ce qui me concerne, dans l’univers du cinéma, n’ont fait justement qu’abuser de cette même confiance pure et innocente que je plaçais en eux. La société incestueuse du cinéma n’est que le reflet de notre société. Les mêmes mécanismes sont à l’œuvre. Le plus souvent l’adulte abuseur n’est pas un inconnu pour l’enfant. C’est une personne de confiance, son père, son éducateur, son réalisateur.

Lors d’une agression, le premier mouvement de l’enfant serait le refus, la haine, le dégoût, une résistance violente : "Non, non, je ne veux pas, c’est trop fort. Ça me fait mal, laisse-moi !" Ceci, ou quelque chose d’approchant, serait la réaction immédiate si celle-ci n’était pas inhibée par une peur intense. Les enfants se sentent physiquement et moralement sans défense, leur personnalité trop faible pour pouvoir protester, même en pensée, la force et l’autorité écrasantes des adultes les rendent muets, et peuvent même leur faire perdre conscience. Cette opération est coûteuse. L’enfant est plongé dans un état quasi hallucinatoire. La réalité est modifiée afin que l’enfant puisse maintenir la situation de tendresse antérieure. C’est-à-dire que l’adulte ne passe pas pour un agresseur à ses yeux. Ainsi l’enfant peut rêver un adulte tendre à son égard. Moyennant l’identification, l’enfant s’approprie la culpabilité de l’adulte. Il pense que sa soumission mérite punition.

Cela produit des enfants savants qui adoptent très facilement un rôle maternel à l’égard des adultes. Il s’opère alors un clivage de la personnalité de l’enfant qui, d’une part, maintient son besoin de tendresse antérieur et, d’autre part, acquiert la langue de l’adulte et sa culpabilité. A ce sujet, Ferenzci parle de «fragmentation» et d’«atomisation» de la personnalité de l’enfant. Tout cela je l’ai vécu. L’amnésie de la victime peut être longue. Comme je l’ai souvent dit ces derniers temps, moi, Judith, 51 ans, actrice réalisatrice et mère de deux enfants, j’ai passé toute ma vie, depuis mes 14 ans, à repeindre la chambre en rose. Un réalisateur puis un autre firent de moi leur objet. Ils se disputaient l’enfant «Judith». Et tout autour de nous, dans ce monde d’érudits, de savants et de génies, le silence. La permissivité de la société. La sacralisation de ces auteurs faite par les journalistes de cinéma. Par les acteurs et actrices adultes.

Cela semble être une question étrange, ou naïve peut-être, mais nécessaire pour illustrer ce déni sociétal collectif qui assure l’impunité des agresseurs. La société cultivée, capable de lire Gilles Deleuze et de le comprendre, ne sait pas interpréter les interviews de ces réalisateurs ? En tirer des conclusions sur leur humanité ? La société du cinéma a perdu la mémoire. Mais il suffirait de quelques-uns, parmi les puissants pour «autoriser» les autres à recouvrir la mémoire. Donner l’exemple, dans notre société, dans le gouvernement. Nous ne sommes pas tous Martin Luther King mais pouvons-nous au moins rendre leur image aux enfants fantômes. Ceux qui s’éteignent comme autant de petites filles aux allumettes.

Qu’avez-vous fait du juge Edouard Durand ?

Je ne suis pas allée à l’école très longtemps mais je sais, que lorsqu’un réalisateur se vante de se nourrir de l’histoire intime des enfants, «glamourise» le viol ou l’inceste, dévalorise la possibilité du "non", il y a un problème. Que faisaient les érudits, les savants, les journalistes, les directeurs de cinémathèque, les ministres de la Culture, les festivals, le Centre national du cinéma, pendant tout ce temps ? Quid de la morale ? De notre sens des responsabilités ? Plus on transgresse, plus on est invités ? Alors que tout le monde savait. Comment dans ce contexte-là imaginer que les bouches des petites filles, des jeunes femmes, des jeunes hommes abusés puissent bouger pour exprimer autre chose que : pas de problème. Oui j’ai compris. Je me tais. Que contiennent les souvenirs des petites filles et petit garçons dans le silence ?

Combien d’aujourd’hui vont devoir se succéder pour que la société regarde les choses en face ? Dans les rues de Paris, je marche le 8 mars, des jeunes filles, des femmes plus âgées, se précipitent vers moi, me remercient, pleurent. Elles me serrent dans leur bras avec l’énergie d’un espoir : attendaient-elles la prochaine voyageuse privilégiée qui ose parler publiquement ? Celle qui, dans le rayon de lumière de la notoriété, a le privilège de pouvoir parler de l’ombre. Oui, je suis privilégiée. Un privilège que j’ai décidé d’utiliser dorénavant à bonne fin. Quand j’étais petite je me disais souvent, c’est pas grave, cette chose-là, je ne peux pas la dire, je la dirais dans ma deuxième vie. Il n’y a pas de deuxième vie. C’est ici et maintenant. Le choc, les larmes, la bataille, la possibilité de ne plus travailler, être haï par le milieu, le réalisme des procès en diffamation, tout cela n’a rien d’enviable. Mais, ce n’est rien comparé à la peur des jeunes actrices, des enfants acteurs laissés seuls dans des pièces avec des directeurs de castings rabatteurs, des agents pour enfants sans licence, des réalisateurs tout-puissants qui volent l’intimité, l’endroit de l’histoire d’une enfant qu’elle n’a pas envie de partager lors d’un rendez-vous avec un étranger, mais que le réalisateur pille encore et encore pour nourrir ses scénarios.

Certains adultes se livrent dans notre société à la négation pure et simple des conduites incestueuses. Le silence de l’entourage de la victime est une négation des faits pour l’enfant. De la même manière, sur qui doit-on compter pour s’assurer dorénavant qu’aucun enfant ne sera victime de violence sexuelle ou morale sur un plateau ou lors d’un casting ?
Allons-nous garder le silence ? Moi, je compte sur vous. Je compte sur vous pour protéger les enfants, ne plus les livrer au cinéma sans aucune protection. Mais vous savez. Ce sont les mêmes hommes, les mêmes systèmes que ceux de l’éducation, de la médecine, de l’édition, du sport, pour lequel vous avez ordonné une commission d’enquête. Vous savez ce que fait le pouvoir aux femmes. Il les viole. Les enfants ? Ils en disposent comme ils veulent.

Parlons concrètement : Un directeur de casting peut être le meilleur ami du réalisateur, sa meilleure amie. Il ou elle se trouve la plupart du temps seul dans une pièce avec un enfant. Un enfant seul face à cette autorité, cette promesse d’un rôle, cette excitation dans la famille : "Tu vas passer des essais tu te rends compte ? Tu pourrais être comme telle ou telle star que tu aimes". Une petite fille à qui on demande de raconter sa vie – pourquoi ? Est-elle chez son psy ? Non… qui sont ses étrangers qui veulent tout d’elle ? Elle se sent obligée. Et si elle n’avait pas le rôle ? Et si elle n’était pas choisie ? Elle serait déçue. Sa famille serait déçue. Ses copines seraient déçues. Quelques jours plus tôt dans la même pièce, une jeune femme majeure s’est retrouvée dans la même situation, pas de texte, pas de dialogues : donne-nous toi. Qui es-tu ? Parle-nous de ta sexualité ? As-tu un petit ami ? Suivant les réponses, la fragilité, un homme est appelé. Parfois il est déjà là. Parfois il est déjà trop tard. Ensuite il est encore trop tard. L’emprise. L’autorité. La peur.

En grandissant, je me pensais mauvaise, sale, coupable. Je sais maintenant que je n’ai rien fait. Mais la société est coupable parce qu’elle les adule, parce qu’elle les soutient, parce qu’elle les protège. Notre société et ces hommes-là.

Pour finir je vais vous lire le Petit Chaperon rouge, la version de Perrault donne la clef de cette métaphore très ancienne de la dévoration d’un enfant par un loup : "… On voit ici que les petits enfants, le plus souvent des jeunes filles, belles bien faites et gentilles, font très mal d’écouter toutes sortes de gens. Et que ce n’est pas chose étrange s’il en est tant que le loup mange. Je dis le loup, car tous les loups ne sont pas de la même sorte : il en est d’une humeur accorte, sans bruit sans fiel et sans courroux, qui privés complaisants et doux, suivent les jeunes demoiselles jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles. Mais hélas, qui ne sait que ces loups doucereux de tous les loups sont les plus dangereux".

Je vous demande de prendre l’initiative d’une commission d’enquête sur le droit du travail dans le monde du cinéma et en particulier sur les risques pour les femmes et les enfants.

https://www.liberation.fr/idees-et-debats/opinions/judith-godreche-a-lassemblee-nationale-je-compte-sur-vous-pour-proteger-les-enfants-ne-plus-les-livrer-au-cinema-sans-aucune-protection-20240314_FSKWRIPRXFCODJZPLXUBNOSQAI/

                                                                                         ***


Lettre ouverte à Judith Godrèche


On voit bien que cette fois, le texte a été travaillé. Rien à voir avec celui des Césars. Et beaucoup mieux aussi que lors de votre intervention au Sénat, où vous endossiez un peu trop à mon goût le rôle du petit chaperon rouge (ne croyez pas que ce soit facile, pour quelqu'un d'un certain âge au moins et n'ayant aucune expérience de ces affaires, de se mettre à la place d'un enfant en de telles circonstances).
Il me reste quand même quelques réelles objections...

Dans les rues de Paris, je marche le 8 mars, des jeunes filles, des femmes plus âgées, se précipitent vers moi, me remercient, pleurent. Elles me serrent dans leur bras avec l’énergie d’un espoir (...) Oui, je suis privilégiée. Un privilège que j’ai décidé d’utiliser dorénavant à bonne fin. Quand j’étais petite je me disais souvent, "c’est pas grave cette chose-là, je ne peux pas la dire, je la dirais dans ma deuxième vie". Il n’y a pas de deuxième vie.
Juste un mot : êtes-vous bien sûre d'être capable d'assumer ce rôle que veulent voir en vous tous ces gens ? Vous parlez d'utiliser désormais votre célébrité "à bonne fin", mais saurez-vous le faire sans vous faire avaler par le rouleau-compresseur néo-féministe, avec son cortège de jugements et de certitudes sur tout ? Enfin, êtes-vous si sûre qu'il s'agisse bien là de la "deuxième vie" dont parlait la petite fille ?

Un réalisateur puis un autre firent de moi leur objet. Ils se disputaient l’enfant "Judith". Et tout autour de nous, dans ce monde d’érudits, de savants et de génies, le silence. La permissivité de la société. La sacralisation de ces auteurs.
Vous chargez le monde du cinéma. C'est une chose. C'en est une autre de généraliser à l'ensemble de la société à travers les mots du néo-féminisme. Comment passez-vous d'un monde à l'autre ? Pensez-vous réellement que scander "patriarcat" suffise à cerner le problème du pouvoir, que celui-ci n'est pas au contraire partout (même si la société a longtemps été largement patriarcale) ? Mais revenons au cinéma : si personne n'a rien vu dans ce monde-là, que ne notez-vous pas aussi que vos parents eux-même semblent n'avoir rien vu ? Sont-ils complices pour autant ? Bref, tout le monde savait quoi ? Et là, je reprends le témoignage de Karine Viard qui, après vous avoir vu avec Jacquot, ne s'est pas du tout indignée d'un affreux prédateur, mais vous a trouvé incroyablement "mature" pour avoir de telles relations à votre âge. Autre temps peut-être, mais aussi temps où la pensée n'était pas prise en otage par des normes se voulant indubitables et définitives, ce qui avait au moins l'avantage de préserver l'intelligence du cas par cas...

Les enfants se sentent physiquement et moralement sans défense, leur personnalité trop faible pour pouvoir protester, même en pensée, la force et l’autorité écrasantes des adultes les rendent muets, et peuvent même leur faire perdre conscience. Cette opération est coûteuse. L’enfant est plongé dans un état quasi hallucinatoire. La réalité est modifiée afin que l’enfant puisse maintenir la situation de tendresse antérieure. C’est-à-dire que l’adulte ne passe pas pour un agresseur à ses yeux. Ainsi l’enfant peut rêver un adulte tendre à son égard. Moyennant l’identification, l’enfant s’approprie la culpabilité de l’adulte. Il pense que sa soumission mérite punition.
Très bonne partie. On imagine bien le mélange de peur et de culpabilité, et ce besoin de faire intervenir quelque chose de doux et tendre pour "enjoliver" la situation et faire passer la pilule à travers une histoire partiellement imaginée.

Un enfant seul face à cette autorité, cette promesse d’un rôle, cette excitation dans la famille : "Tu vas passer des essais tu te rends compte ? Tu pourrais être comme telle ou telle star que tu aimes". Une petite fille à qui on demande de raconter sa vie – pourquoi ? Est-elle chez son psy ? Non… qui sont ses étrangers qui veulent tout d’elle ? Elle se sent obligée. Et si elle n’avait pas le rôle ? Et si elle n’était pas choisie ? Elle serait déçue. Sa famille serait déçue. Ses copines seraient déçues.
Mais là c'est plus compliqué. La famille a poussé, les copines ont poussé ? Vous semblez faire intervenir tout le monde sauf l'enfant lui-même. N'est-ce pas une façon d'esquiver une "petite fille" qui malgré tout avait son mot à dire ? Entendons-nous bien, il n'est pas question de vous accuser de ce qui vous a fait vous sentir "sale, coupable", mais juste de mettre un bémol sur "l'enfant-objet" que vous décrivez. Désolé pour ça, mais en face de ce monde dont vous faites le réquisitoire, il y avait quand même bien quelqu'un.

Quand un homme puissant viole inlassablement des mineures en toute impunité, quand les non-lieux se suivent et se ressemblent (...) ce déni sociétal collectif qui assure l’impunité des agresseurs.
Je ne crois pas à un "déni sociétal collectif" qui assurerait l'impunité des agresseurs. Un déni quant à l'ampleur du phénomène peut-être, qui assurerait l'impunité c'est à voir. Je ne peux pas en tous cas ne pas imaginer que les juges en particulier ne soient pas le plus souvent particulièrement sensibles à la souffrance des enfants abusés. Le problème semble surtout qu'ils sont bien obligés de ne pas condamner sans avoir au minimum l'intime conviction de la culpabilité de l'adulte, voire plus. Et comme le plus souvent, c'est parole contre parole, c'est pas simple. Bref, le néo-féminisme ne peut pas profiter des non-lieux pour leur faire dire ce qui l'arrange. Je pense que ces attaques sont perverses et ne servent que sa propagande. Quand une victime se retrouve face à un non-lieu, je pense que c'est entraver sa capacité de résilience que de lui marteler que ça veut dire que tout le monde se fout de sa souffrance. C'est irresponsable et grave. Que doivent faire les juges ? Comment faire ?

La société cultivée, capable de lire Gilles Deleuze et de le comprendre, ne sait pas interpréter les interviews de ces réalisateurs ? En tirer des conclusions sur leur humanité ?
Je ne sais quelle culture ferait qu'on puisse se prévaloir de savoir interpréter les réalisateurs que vous incriminez. Je pense qu'en trois minutes d'interview, on a surtout de bonnes chances de ne faire que plaquer ses opinions sur ce qu'on entend. D'autant qu'il faut non seulement contextualiser les choses par rapport au milieu du cinéma, mais aussi en fonction de l'air du temps de l'époque, et que ce sont deux choses différentes, n'en déplaise à l'air du temps d'aujourd'hui. Personnellement et s'il fallait en dire un mot, c'est surtout la répétition des compagnes très jeunes qui m'a questionné chez Jacquot, sans que je sache non plus s'il en était d'autres plus âgées. C'est certes peu dire, mais quoi qu'il en soit, il faut du temps pour savoir ce que peut bien y avoir dans la tête des gens quand ils disent ceci ou cela, et (désolé de le dire trop crûment) autre chose qu'une grille de lecture unilatérale à base de contes de Perrault.

Pour finir, je signale juste qu'il y a un film en ce moment sur CanalSat qui, à propos d'interprétation, me semble parler des zones grises où des adultes regardent des enfants comme ils ne faudrait peut-être pas le faire. Ça s'appelle "Les herbes sèches", c'est intelligent et il m'a semblé qu'on y relativisait les loups.


Ceci dit et quelles que soient mes objections, mes vœux vous accompagnent dans ce combat contre la pédophilie.


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