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#balancetonporc

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Message par chapati Dim 18 Sep 2022 - 12:47

On vit une époque formidable...

Evoquant des "disputes" avec son épouse dans un contexte de séparation, Quatennens écrit : "Dans l’une d’entre elles, dans un contexte de rupture de communication entre nous, je lui ai saisi le poignet. Dans notre dernière dispute, probablement celle qui a justifié son choix de déposer une main courante, je lui ai pris son téléphone portable. Voulant le récupérer, elle m’a sauté sur le dos. Je me suis dégagé et, en me relâchant, elle s’est cogné le coude".
Il poursuit : "Je pense que Céline a pu évoquer un autre fait daté d’un an, où, dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle, j’ai donné une gifle. Je l’ai donnée alors que cela ne me ressemble pas et cela ne s’est jamais reproduit. J’ai profondément regretté ce geste et je m’en suis alors beaucoup excusé". Dans son communiqué, il évoque également "de trop nombreux messages pour tenter de la convaincre que ces difficultés de couple pouvaient être dépassées".

https://www.liberation.fr/politique/reconnaissant-des-violences-commises-sur-son-epouse-adrien-quatennens-se-met-en-retrait-de-la-france-insoumise-20220918_LQ2HRCJCJFEXZPNZ6QBUKAQKCA/
Glaçant. Il se murmure même que l'odieux personnage aurait sorti un jour à sa douce que son omelette aux lardons était trop cuite ! On a hâte qu'une enquête d'investigation rondement menée par la presse nous informe sérieusement de ce nouvel élément à charge...



EDIT : Mélenchon a éreinté "la malveillance policière, le voyeurisme médiatique, et les réseaux sociaux qui se sont invités dans le divorce conflictuel d’Adrien et Céline Quatennens. Adrien décide de tout prendre sur lui, écrit-il. Je salue sa dignité et son courage. Je lui dis ma confiance et mon affection".

Bien évidemment, le chœur des vierges analphabètes n'a pas manqué de lui sauter sur le râble :
- Une sortie venue "d’un autre monde", s’est indignée en retour la sénatrice écologiste Mélanie Vogel.
- "Lamentable, a abondé Luc Broussy, président du conseil national du PS, Mélenchon montre une fois encore son incapacité à endosser le leadership d’une gauche moderne, humaniste et féministe".
- La patronne des députés LREM, Aurore Bergé a dénoncé "la violence, inacceptable que rien ne justifie ni n’excuse jamais". mais aussi "l’indignation à géométrie variable : on condamne sans preuve ses opposants politiques et on préfère pardonner, excuser, protéger les siens".
- Caroline de Haas a également aussi fustigé la réaction du leader insoumis, et rappelle que "les violences au sein du couple sont intolérables, quels que soient les conflits qui existent".
- "Une agression n’est pas un simple “divorce conflictuel entre deux parties que vous présentez comme également responsables", a également tancé Rokhaya Diallo.
- Sans référence à Mélenchon, Sandrine Rousseau, députée EELV et membre de la Nupes, a demandé la mise en retrait de Quatennens "de toute parole publique".

Espérons simplement que depuis le souhait de ne pas se présenter aux présidentielles en 2027 émis par Mélenchon, la presse (désormais toute entière de droite) ne veuille pas bousiller la carrière de Quatennens, un type intelligent, comme elle a tenté de le faire avec Méluche (c'est qu'il n'y a pas que des flèches à LFI).


EDIT 2 : "On a l’étrange impression que le problème ne sont pas les faits de violences – reconnus par M. Quatennens – mais leur révélation", tweete Abel Mestre, du Monde (on sent que le type a fait un violent effort de réflexion). Libé y va aussi de son couplet moralisateur néo-féministe. C'est aujourd'hui à la bêtise des réseaux sociaux que les politiques sont donc sommés de répondre, sommés de dialoguer, et cette fois la presse - jamais troublée par rien - prend allègrement le parti de la bêtise. Normal, elle la configure et l'entretient savamment. Ensuite les mêmes nous sortiront une tribune d'une grande hauteur de vue pour s'offusquer que De Gaulle ou Mitterrand, c'était d'un autre niveau que Macron et Le Pen !
Mitterrand parlait de "chiens"...


EDIT 3 : En lisant ce genre de connerie, on croirait vraiment que Quatennens est un type qui tabassait sa femme régulièrement ! Il l'a giflée UNE fois il y a un an et s'est excusé mille fois depuis, le tout dans un contexte dont on ne sait strictement rien (en dehors du fait que madame lui saute sur le dos quand ça barde). Il la protège sans doute et elle-même avait semble-t-il précisé que cette main courante ne devait jamais arriver aux oreilles de la presse (il y a même un communiqué commun pour le dire, à lire ici). Mais ces subtilités échappent à nos excitées. Quant aux fouille-merde, ils ont un scoop bien people et rien ne peut les arrêter. Bérégovoy ne leur a pas servi de leçon : ils s'en foutent, de tout ça. Quant à Mélenchon, il n'a pas le moins du monde "justifié" cette gifle, comme les habituelles idiotes commencent à le prétendre maintenant, il a noté le courage qu'il fallait pour exhiber ce genre d'histoire en public. Mais ça aussi, c'est trop compliqué pour elles. Théoriquement, elles se la fermeront quand elles auront un peu goûté à la vie et seront aptes à mesurer la gravité des chose. En attendant c'est pas demain la veille, et le monde est bien parti pour être de plus en plus con.


EDIT 4 : quant à notre petite punaise de 1er ministre (qui elle au moins connaît elle le sens des mots), elle déclare "extrêmement choquant d’avoir quelqu’un qui banalise les violences intrafamiliales" (en parlant de Mélenchon), en se souciant comme d'une guigne des regrets milles fois énoncés par Quatennens comme de la teneur réelle des propos de Mélenchon. Beurk ! Sans doute qu'elle préfère les méthodes si féministes de Darmanin. Le Pen y va aussi de son couplet, mais comme elle a du mal avec les mots, c'est plus insignifiant qu'autre chose (lien). Les égouts de la politique. Décidément, il n'y a pas qu'à la presse de droite (Libé, Le Monde) que Quatennens faisait peur. C'est sûr que si l'on a Sandrine Rousseau comme représentante de la gauche en 2027, elle sera ménagée par toute cette racaille. Clémentine Autain a sur ce coup la phrase juste pour qualifier celle-ci, je cite : "Quand j'entends Sandrine Rousseau hier [dire] que l’ex-compagne de Julien Bayou a fait une tentative de suicide, je ne sais pas si cette femme a envie que toute la France le sache". Mais pour Rousseau et d'autres, c'est tout droit, hi-han.


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Message par chapati Mer 21 Sep 2022 - 9:45

Quant aux excitées, et si elles soutenaient les vraies luttes féministes (pas un seul mot de leur part), plutôt que de faire chier le monde avec leur haine des hommes ?




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Message par chapati Jeu 22 Sep 2022 - 16:01

Un crétin en culottes courtes de l'émission sarcastique (pour enfants) de Yann Barthes alpague Mélenchon dans la rue et, pour faire le buzz, lui demande "s'il a pesé ses mots" quand il a parlé de Quatennens. Mélenchon lui répond qu'il pèse toujours ses mots et ajoute que c'est lui qui regrettera ses mots, en lui tapotant la joue. Pour l'Obs c'est paternaliste... pour Le Figaro, menaçant ! (peut-être même une agression pédophile, on sait pas trop).

A-t-on encore le droit d'être paternaliste avec des enfants ? Sinon pourquoi ne pas confier aux enfants le soin de faire le job de journaliste, au point où l'on en est ? L'ensemble de la presse répercutera-t-il un jour toute la panoplie des interprétations psychologiques des enfants pour en faire la norme à scrupuleusement respecter ? Et pourquoi ne pas élire un enfant président tant qu'on y est ? Et à propos, est-ce qu'une fois adultes, les gens regrettent les idioties qu'ils ont proféré à quatorze ans ? Autant de questions essentielles qui devraient trouver des réponses d'une grande hauteur de vue dans votre presse quotidienne de demain, entre réchauffement climatique, crise économique et menace de guerre nucléaire.

Pendant ce temps, des adultes ont bien du mal avec leur vie de couple. Pourtant c'est simple : il suffirait de demander aux enfants comment faire : comment vivre heureux et sans violence en couple. Que n'y a-t-on pas pensé plus tôt ?

Amen

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Message par chapati Ven 23 Sep 2022 - 18:14

Déchaînement de haine

La curée continue. Manuel Bompard a le malheur de dire "qu'une gifle, c'et pas pareil que de battre sa femme tous le jours". Ben non, ça non plus c'est pas acceptable ! Tout est pareil chez les idiotes utiles du fascisme qui pointe : une gifle une fois dans sa vie, c'est pareil que tabasser sa femme tous les soirs ou la violer... ou la tuer peut-être, on sait plus. Ah bon ! Et bien entendu, on ne peut qu'imaginer que quand une femme gifle un homme, c'est "qu'il l'a bien cherché", forcément ! Bref, on est exactement dans les mêmes justifications et schémas de pensée que ceux des machos le plus tarés.

Florilège de stupidités en réaction à Bompard :
-Des propos abjects qui banalisent la violence (Isabelle Rome, ministre)
-Taisez-vous, maintenant ! Ça suffit ! (Marlène Schiappa)
-Vous oubliez sûrement que justement, ça commence souvent par une gifle (Prisca Thevenot, LREM)

https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/09/23/affaire-quatennens-une-gifle-n-est-pas-egale-a-un-homme-qui-bat-sa-femme-tous-les-jours-affirme-manuel-bompard_6142875_823448.html


Abject ? Quel délire. On est chez les fous. La synthèse la plus significative est incontestablement celle de Schiappa : taisez-vous ! On sent bien que c'est là leur souhait ultime : imposer à l'autre de se la fermer, fliquer, dominer enfin le monde (à la place des hommes). Quelle violence ! (et les journalistes de rapporter les choses d'un air bovin, un monde complètement abruti). En fait, il semble qu'il suffise de faire rentrer dans les têtes n'importe quelle norme socialement admise pour que ce genre de déchaînement de violence s'autorise. C'est le même processus qui fait qu'en temps de guerre, certains hommes semblent ne plus avoir de scrupule à violer ou à tuer !

Et cette violence c'est la vôtre, chère Isabelle Rome, chère Marlène Schiappa, chère Prisca Thevenot ! Comme dit Mélenchon, quand vous comprendrez comment tout ça marche (si vous le comprenez un jour), vous regretterez... mais d'avoir étalé votre bêtise et votre soif de domination. What else ?

Décidément, le néo-féminisme est l'exact pendant du machisme de hommes !


EDIT : et si toute cette volaille médiatique et politique pouvait arrêter de caqueter cinq minutes, elle montrerait un certain respect envers madame Quatennens (et donc envers les femmes), puisque tel est son souhait depuis le début !


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Message par chapati Dim 25 Sep 2022 - 6:03

Affaire Quatennens : on va reprendre pas à pas, histoire de rien laisser traîner en route.


Le Canard enchaîné "révèle" qu'une main courante a été déposée par Céline Quatennens contre son mari Adrien, avec lequel elle est en instance de divorce. L'ensemble de la presse se précipite aussitôt pour relayer la nouvelle. Mme Quatennens avait pourtant précisé au cours de cette déposition qu'elle souhaitait que celle-ci ne fuite pas. Aucune importance. De plus, selon un communiqué commun aux époux, c'est non seulement "immédiatement" que l'affaire a été divulguée, mais vite après que la justice a cru indispensable d'ouvrir une enquête !

Il serait incomplet à ce stade de ne pas mentionner qu'il y a à boire et à manger parmi les dirigeants du LFI, et que, en dehors de Mélenchon, Quatennens (me) semble le plus brillant. Incomplet aussi de ne pas rappeler le harcèlement constant de la classe politique et des médias envers Mélenchon. Bref, il n'est pas illégitime de se demander si les politiques n'auraient pas en arrière-pensée l'idée de démolir Quatennens après avoir si souvent tenté de démolir Mélenchon.

Assailli de partout, Quatennens décide de faire connaître publiquement les faits qu'on pourrait lui reprocher
"Dans notre dernière dispute, probablement celle qui a justifié son choix de déposer une main courante, je lui ai pris son téléphone portable. Voulant le récupérer, elle m’a sauté sur le dos. Je me suis dégagé et, en me relâchant, elle s’est cogné le coude".
"Je pense que Céline a pu évoquer un autre fait daté d’un an, où, dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle, j’ai donné une gifle. Je l’ai donnée alors que cela ne me ressemble pas et cela ne s’est jamais reproduit. J’ai profondément regretté ce geste et je m’en suis alors beaucoup excusé".

Sandrine Rousseau demande à ce stade "la mise en retrait de Quatennens de toute parole publique"
(no comment)


Ensuite, c'est Mélenchon qui rentre dans le jeu, sous forme d'un tweet où il dit condamner "la malveillance policière, le voyeurisme médiatique, et les réseaux sociaux qui se sont invités dans le divorce conflictuel d’Adrien et Céline Quatennens. Adrien décide de tout prendre sur lui. Je salue sa dignité et son courage. Je lui dis ma confiance et mon affection".
Et c'est là que la curée commence. Cette déclaration "viendrait d'un autre monde" ; serait "lamentable" ; il présenterait les deux parties comme "également responsables" ; il "banaliserait les violences familiales"... Réactions pour moitié issues de néo-féministes, pour moitié de politiques. Le truc fait le buzz partout dans les médias, qui n'en perdent pas une miette.


Et puis un autre membre de LFI, Manuel Bompard, commet l'abominable impair de dire "qu'une gifle, c'et pas pareil que de battre sa femme tous le jours". Et ça recommence, et cette fois, c'est principalement les ouailles de Macron qui dégainent : "des propos abjects qui banalisent la violence" ; "taisez-vous !" etc etc.


Enfin ce soir, Mélenchon était l'invité de Léa Salamé. L'essentiel de ses propos est dans son blog (lien). Je résume :
Mélenchon dénonce ses adversaires politiques, qui instrumentalisent la question. Il réitère qu'aucune violence dans le couple n’est acceptable, sachant qu’il y a des gens qui souffrent en ce moment même de violences, dont certains en sont marqués à vie. Mais affirme qu’il y a une gradation dans l'évaluation des violences.
Il évoque Céline Quatennens et demande qu'on respecte sa demande de ne pas l’impliquer. Enfin il dit souhaiter qu’Adrien Quatennens puisse revenir dans le combat politique public après cette affaire.

https://melenchon.fr/2022/09/25/jean-luc-melenchon-dans-lemission-quelle-epoque/

Je suis d'accord avec tout ça et je maintiens mon adhésion totale à cette phrase de Mélenchon : "Adrien décide de tout prendre sur lui. Je salue sa dignité et son courage". Sauf qu'à la différence de Mélenchon, étant lu par trois pelés et aucune responsabilité ou stratégie politique voire pédagogique ne m'engageant, je peux me permettre d'aller là où lui ne peut pas aller...

Mais d'abord, avant que d'interpréter, il s'agit de comprendre les mots. Qu'est-ce que ça veut dire : "décider de tout prendre sur soi" ? C'est simple, ça veut très exactement dire : décider de protéger sa femme. Les idiotes ne le comprennent pas, tant pis pour elles : que je sache, on n'est pas encore censé s'adresser exclusivement aux abrutis quand on est un homme politique. Décider de tout prendre sur soi, ça veut dire ne pas dire un mot qui pourrait en quoi que ce soit se retourner contre son épouse. Eh oui, c'est une attitude digne, ne déplaise.

Mélenchon ne peut pas aller plus loin, moi donc, je peux. Qui sait par exemple si madame Quatennens n'en a pas filé des dizaines, de gifles à son mari ? Voire si la sienne n'était pas en réponse à l'une des siennes ? Évidemment je dis n'importe quoi, j'en sais rien : c'est juste pour faire comprendre que si Mélenchon disait le dixième d'un truc pareil, les néo-féministes et affiliées crieraient au scandale, hurleraient qu'il s'acharne sur la victime etc... et ce quelles que soient les précautions de style et autres conditionnels qu'il y mette (le conditionnel, c'est trop compliqué pour une néo-féministe... par contre l'interprétation à deux balles de tout et n'importe quoi, ça elles en connaissent un rayon, dans le genre "ça commence toujours par une gifle" et autre "qui vole un œuf vole un bœuf").

Tout ça pour dire qu'on est là au cœur du contexte : celui qui devrait inciter à la prudence et à ne pas se mêler de ces affaires de couple, en général compliquées. Et du contexte, on ne sait rien. On ne sait rien, on n'a pas à savoir et encore moins à juger (comme une vulgaire Borne ou autre Sandrine Rousseau). Le contexte (Mélenchon a cité cet exemple lors de l'émission), c'est par exemple ce qui a transformé la peine de prison pour meurtre de mme Sauvage en grâce présidentielle : vous étiez contre, chères idiotes ?

Et oui, c'est digne de tout prendre sur soi. Et oui, c'est courageux (même si un brin naïf) d'exposer ces choses en public. Soit rien d'autre que la formulation précise de Mélenchon qui a suscité un tel tollé.


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Message par chapati Lun 26 Sep 2022 - 18:34

Caroline De Haas y va aussi de son sermon (dans son blog à Médiapart).


Faire porter la responsabilité du problème sur tes opposants politiques ou les réseaux sociaux, c’est inverser la culpabilité. Le seul et unique responsable, c’est celui qui a maltraité son ex-conjointe.
Non. On ne sait rien du contexte en dehors de la gifle, et il n'y a pas que la violence physique qui soit violente. Apprenez donc à ne pas juger de ce que vous ne connaissez pas, madame ! En outre, vous ne semblez pas vraiment comprendre que la parole de Mélenchon vient de son indignation que cette affaire soit rendue publique, et c'est pas très avisé non plus, de juger de ce qu'on ne comprend pas...

Saluer la dignité et le courage d’un homme qui a tapé sa conjointe, c’est participer à assurer son impunité et celles de tous les hommes qui ont commis des violences, c’est envoyer un message très clair à toutes les femmes victimes.
On nage en plein délire. Il s'agit d'UNE gifle, portée UNE fois. Pas de "tous les hommes qui commettent des violences" ! Et puis les politiques ne sont pas des machines à éduquer le peuple. Si vous aviez un peu de respect pour lui, vous ne prendriez pas ce rôle tant au sérieux ! Qui êtes-vous pour prétendre apprendre à vivre aux gens ?

Souligner à quel point ton camarade était formidable, c’est dangereux.
On peut être un type formidable et se laisser aller à la colère une fois dans sa vie, madame la perfection faite femme. C'est ça la vie, c'est comme ça les êtres humains....

Personne ne te demande de juger Adrien Quatennens. Ce n’est pas ton travail ni ton rôle.
Mélenchon ne juge personne, il s'insurge justement du fait que les gens jugent sans arrêt. Ce n'est en aucun cas lui qui juge, il défend Quatennnens contre le jugement des autres. Un avocat c'est pas un juge !

Tu as le droit d’être en colère et d’être triste pour les hommes mis en cause dans ton entourage. Cela relève de ta vie personnelle. Tu peux leur dire en privé. Cela ne nous regarde pas.
La vie privée a donc une valeur pour madame De Hass ? Pourtant, ça ne semble pas la déranger de crier avec ceux qui sont allé fouiner dans celle de Céline Quatennens contre sa propre volonté ! Une vision non respectueuse de cette femme et donc des femmes, ne déplaise.

Il y avait un moyen simple de dire les choses. "Les violences au sein du couple sont intolérables, quels que soient les conflits. J’exprime mon soutien à Céline. Je prends acte des excuses et du retrait d’Adrien de ses fonctions. Tout mon soutien aux femmes victimes, partout dans le monde". Et si c’est trop dur parce que l’intime et le politique sont trop mêlés, tais-toi. Tout simplement.
Tais-toi... oui ça on avait tous compris ! Sinon un communiqué de type Pravda est donc la seule réaction autorisée aux hommes. Évitez l'humanité ou pire, l'affection, race impure : Big Sister is watching you !




EDIT : la preuve par neuf, on en a un aperçu ce soir avec l'autre possibilité, celle de se défendre. Je ne juge ni l'une ni l'autre, tout ça est simplement pour illustrer que quand on ne connaît rien du contexte de ce genre d'affaire, le mieux est de se taire.
Aujourd'hui, c'est Bayou qui contre-attaque et c'est dans Marianne, ici.
Son avocate a apporté des éléments matériels et chronologiques sur ce qui l'oppose à cette ex-compagne. "Julien Bayou s'est séparé de sa compagne dans le courant du mois de novembre 2021", une décision qui 'fut très difficile' car il avait conscience de la fragilité psychologique de sa compagne, que Sandrine Rousseau a choisi de rendre publique".
Selon la version de Julien Bayou, "au cours des mois qui suivirent la rupture, le comportement de son ex-compagne a été pour le moins fluctuant. Se sont succédé des épisodes de tension, de pression, de chantage, ainsi que des menaces et des moments plus apaisés au cours desquels celle-ci lui apportait tout son soutien".
L''avocate évoque enfin un courriel de cette ex-compagne, où elle l'assurerait de sa volonté de le mettre "hors d'état de nuire" et lui prédirait "une chute douloureuse".
Voilà donc pour l'exemple. Et si un jour, madame De Haas se décidait à utiliser son cerveau et à s'essayer à la psychologie la plus élémentaire, elle comprendrait que les affaires de couple ne sont en général pas si simples qu'on puisse les résumer à : une baffe c'est pas bien, donc c'est lui le méchant...

A part ça et sur le cas Bayou, celui-ci dit avoir demandé à la commission d'enquête de quoi on l'accusait exactement (il était simplement question de "violences psychologiques"), sans jamais aucune réponse, de Sandrine Rousseau entre autres. Ou encore d'avoir demandé quatre fois en plus de deux mois à être auditionné par cette même commission, sans succès non plus. Pour être complet, on ne peut pas ne pas évoquer que l'élection du secrétaire national d'EELV aura lieu dans deux mois, et que c'est Bayou qui occupait ce poste. Bref, moi je veux bien être féministe, mais pas si c'est pour voir les femmes se transformer en vulgaires mâles. Et dans ce genre d'affaire, très bizarrement je vois pas bien la différence entre les méthodes patriarcales et le méthodes néo-féministes...

Mais l'affaire est parfaitement résumée ici par Marie Dossé, l'avocate de Bayou :


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Message par chapati Mer 28 Sep 2022 - 8:49

Ça vient de passer sur canal+ et donc ça devrait repasser. "Les choses humaines" est un film très bien fait d'Yvan Attal sur le thème du viol, d'un viol plus précisément. Le film est tiré d'un roman du même nom de Karine Tuil. Outre la grande qualité de mettre en évidence avec beaucoup de justesse le contexte des choses, il évolue avec subtilité et intelligence à travers les multiples facettes de ses protagonistes. Un sujet délicat bien maîtrisé et parfaitement équilibré dans son message, et ce jusqu'à la toute fin. Bravo !




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Message par chapati Ven 30 Sep 2022 - 11:19

Elisabeth Badinter était l'invitée de la matinale de France-Inter, et a suscité des hurlements néo-féministes.

A propos de Sandrine Rousseau, elle dit : "Je crois qu'elle est dans la toute-puissance. Mettre quelqu'un au pilori publiquement sans que nous sachions ce qui s'est passé. On livre des hommes, en particulier, à la vindicte publique sans passer par un minimum de justice". Entièrement d'accord avec un léger bémol pour le terme de toute-puissance, qui m'évoque plus une interprétation psy concernant un délire enfantin que ce je pense plutôt être une avalanche médiatique de pouvoir succédant à une longue posture victimaire. Le "cas" Rousseau est simple : sa pensée évolue au niveau de celle des réseaux sociaux, et vu qu'aujourd'hui c'est ça qui dicte l'actualité de la pensée médiatique, elle se retrouve en haut de l'affiche...

Sur ce point qui concerne donc Quatennens et Bayou, Geneviève Fraisse répond dans Libé que "renvoyer les violences judiciaires à la seule sphère judiciaire est hypocrite". Mouais... on sort pas du sempiternel dialogue de sourds où personne ne répond jamais honnêtement aux arguments de l'autre (soyons honnête, j'ai pas pu lire l'article en tant que non-abonné). Pas sûr que Fraisse réponde au fait de livrer les gens à la vindicte publique. Et Badinter ne répond pas non plus aux insuffisances de la justice en la matière. Voilà ce qu'on appelle en Occident un "débat". Et ça tourne comme ça sans fin. Chacun semble en fait s'autoriser à répondre au réel et aussi au discours de l'autre par une propos supposé idéal dès que ça l'arrange, et sans que ça ne choque personne, puisque c'est là que finalement on en "serait" du débat. C'est inepte. Ben oui, la Justice tout comme la vindicte populaire ne sont pas idéales, quelle découverte ! Un débat de mots donc, qui se fiche comme d'une guigne d'être déconnecté du réel. Ça cause dans le sphères dites intellectuelles, ça cause mais ça n'a aucun intérêt. Et ça aussi, tout le monde s'en fout. Du pain et des jeux, voilà ce que reflète actuellement l'endroit de l'art du débat où l'on en est arrivé en occident. Enfin je sais pas : faut-il croire que ces radotages incessants les intéresse ?

Les néo-féministes ne répondent jamais au problème de la vindicte publique sous prétexte qu'on ne fait pas d'omelette sans casser d'œufs. Quant à Badinter, elle ne répond en rien au fait que la justice n'aide pas vraiment - c'est un euphémisme - à faire évoluer les mentalités (mais est-ce son rôle ?). Qu'on objecte aux arguments de l'autre, bien sûr, mais qu'on en profite pour rester dans le monde binaire du "c'est moi qui ai raison" ou rien, désolé mais non. C'est la maternelle de la pensée. Certains m'objecteront que je peux bien faire le malin, je ne propose rien qui concilie les insuffisances de la justice et le problème de la vindicte populaire. C'est possible, en attendant je pose le problème au lieu de m'engouffrer dans un faux débat tête baissée, c'est déjà mieux que de lire en boucle la même chose des deux côtés. Je dis en tous cas qu'on ne devrait pas devoir dévoiler sa vie privée pour se prémunir de n'importe quelle attaque portée en public : je veux bien qu'un type qui cogne régulièrement sa femme soit dénoncé, je refuse qu'une gifle donnée lors d'une dispute au sein d'un couple devienne l'objet d'un débat public. C'est pas clair ? C'est encourager le patriarcat ? Il y a un moment où il faudrait quand même arrêter de se foutre du monde.

Le problème, avec madame Badinter, c'est qu'elle a toujours mélangé certains côtés respectables de sa pensée avec des a priori douteux voire des propos plutôt réac issus sans doute de la grande bourgeoisie et qu'elle répète sans nuance... et même dans cette interview de sujets qu'elle ne maîtrise en rien. Comme par exemple trouver que c'est formidable que de jeunes hommes iraniens descendent dans la rue aux côtés des femmes (bien sûr) mais en ajoutant contrairement aux afghans qui "n'ont pas bougé et laissé entrer les tortionnaires de leurs femmes". Faut-il ne rien connaître de la situation afghane pour proférer pareille ineptie ! Elle double la mise en inventant une intersectionnalité qui serait composée par trois groupes : "les gens de couleurs, les néoféministes et les islamistes". Des islamistes intersectionnels ? Ben Laden appartiendrait donc au mouvement "woke" ? Bienvenus dans la quatrième dimension. Bon, elle doit vouloir parler d'islamo-gauchistes, bref...

On a encore un bon exemple de la pensée binaire avec les réactions outrées des néo-féministes quand elle a évoqué leur demandes d'imprescriptibilité des actes de violence sexuelle. Badinter dit : "Il faut prendre ses responsabilités. Je comprends que ce soit difficile à évoquer pendant un certain temps, mais quand même 10 ans, ce n'est pas si mal. Mais si on en finissait avec la prescription, cela voudrait dire qu'on assimile les violences sexistes à la loi contre les nazis, qui est le crime contre l'Humanité [imprescriptible]. Les violences faites aux femmes sont punies, mais enfin est-ce que ce sont des crimes de l'Humanité, il ne faut pas exagérer, c'est même indécent". Et c'est là que les néo-féministes lui ont sauté sur le râble...

Là encore, elle se goure (le délai de prescription pour les crimes sexuels est de 20 ans pour les majeurs et de 30 pour les mineurs), et c'est vrai que parler d'indécence n'est pas très heureux. N'empêche qu'elle soulève le vrai problème : c'est vrai que ne mettre aucun crime au même niveau que les crimes contre l'humanité, ça a un sens, ne déplaise (on peut encore noter que l'imprescriptibilité pour meurtres est de 20 ans, sauf erreur). Bref, on est encore dans le cas de figure où chacun avance sans problème dans des propos déconnectés du réel. D'où l'intérêt de correctement poser les choses avant que de s'embarquer dans ces croisades ineptes. Encore que là, la réponse est simple : il n'y a pas de solution "idéale".

Badinter prône que les victimes de violence sexuelle "prennent leurs responsabilités" et aillent porter plainte. C'est une parole respectable, dans le sens où il est respectable d'inciter à porter plainte... même si ensuite on retombe dans les griefs de madame Fraisse sur les insuffisances de la justice. Respectable donc, sauf que ça ne couvre pas les cas de figure où les situations sont si traumatiques pour certaines qu'il leur faut parfois une vie pour en prendre réellement conscience et décider d'agir. Du coup, que faire ?

D'abord et sur un plan psychologique, je m'autorise à modestement penser que nommer l'agresseur relève plus d'une pulsion de type vengeance qu'autre chose. Soyons clair : je comprends ce désir de vengeance et ne le juge en aucun cas ! Sauf que dénoncer un type, une fois passé le moment où on le fait, je suis pas sûr que ça participe à réellement délivrer d'un traumatisme. Ce qui délivre mieux (à mon sens, toujours), c'est que ça peut amener à être reconnu au lieu de nié, ce qui est tout sauf rien. Donc oui, dans l'idéal une justice qui répondrait à un traumatisme trop longtemps enfoui devrait prendre en compte ces cas de figure. Sauf qu'on est là dans le cadre d'une justice théorique et non dans le réel. Et il est bon de rappeler encore et encore aux néo-féministes que c'est pas la souffrance des victimes que la justice doit juger, et ce pour la raison que pour un même acte (sexuel), elle peut être très différente selon leurs profils.

Bref, on peut comprendre que pour certaines catégories de victimes, l'imprescriptibilité à vie serait une forme de justice. Mais la justice juge et ne doit juger et condamner que les hommes et leurs actes. La justice des hommes n'est pas la justice divine. C'est pourquoi je dis qu'il n'y a aucune solution concernant l'imprescriptibilité des violences sexuelles. Je ne vois pas en quoi les auteurs de viol devraient être plus sévèrement jugés que les auteurs de meurtres. Or le délai d'imprescriptibilité est déjà égal pour un viol (d'adulte) et pour un meurtre. Exemplarité ou pas, je ne vois pas comment on peut aller plus loin.



EDIT du 14/10 : j'ai omis de commenter une phrase de Badinter qui m'avait pourtant choqué. A un moment, elle dit que "les néo féministes défendent les filles voilées en France". Je sais pas d'où elle sort ça, parce que moi, ça me plairait bien s'il en était ainsi, et j'ai au contraire l'impression qu'elles ne le défendent en rien, puisque pour elles, l'émancipation est supposée universelle et qu'elles s'opposent aux féministes intersectionnelles, par exemple...



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Message par chapati Ven 30 Sep 2022 - 15:43

Big sister is watching you

Le député de Paris, accusé de "violences psychologiques" par son ex-compagne, dénonce "une situation intenable" alors qu’aucune plainte n’a été déposée et que les faits reprochés n’ont pas été clairement formulés. Mais peut-il être surpris ? Il sait que depuis quelques années, un petit groupe de militantes, dont Aline, son ex-compagne, enquête sur son comportement envers les femmes. "Il y avait clairement, dès 2019, une campagne animée par des féministes pour le faire tomber", raconte une ancienne compagne de l’écologiste, contactée à l’époque par ce petit groupe. Depuis 3 ans, Julien Bayou était un homme surveillé.

https://www.liberation.fr/politique/affaire-bayou-comment-des-militantes-et-des-ex-ont-mis-le-chef-dee-lv-sous-surveillance-20220930_V34QLSZHJ5GJ5K3PHVIGIHRBSE/
Proprement effarant. Un vrai ministère taliban de la vertu et des bonnes mœurs. Et tout ça pour entendre Sandrine Rousseau dire qu'il n'y a rien de "pénalement répréhensible" dans ce qui est reproché à Bayou !


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Message par chapati Dim 2 Oct 2022 - 10:50

Selon les informations de "Franceinfo" et du "Parisien", Céline Quatennens s’est rendue le 24 septembre dans un commissariat de Lille pour signaler des SMS envoyés par son époux (Le Monde).


Libé, à propos de l'enquête interne sur Bayou depuis 3 ans :
Qu’est-ce qui est le plus stupéfiant dans cette affaire ? Les méthodes de celles qui font justice seules ? Que l’une des meneuses soit par ailleurs membre de la cellule contre les violences sexuelles et sexistes du parti ? Que les accusations n’aient jamais été clairement qualifiées et Bayou jamais entendu ? La participation d’ex-compagnes ? Le mélange des genres entre politique, lutte contre les VSS et ruptures amoureuses douloureuses en dehors de toutes règles de droit ? En pensant protéger leurs sœurs et les valeurs chères à Libé, ces justicières pourraient avoir fait plus de mal que de bien à la cause qui nous unit.
Tu l'as dit, bout filtre, en espérant que tu te souviennes encore de cette affaire dans une semaine...


Hein, quoi, que dites-vous ? Où sont les réactions des néo-féministes pour quand même condamner ce genre d'excès insupportable, cette intrusion dans la vie privée des gens, cette inquisition ? Mais vous êtes débile ou quoi ? Vous n'ayez toujours pas compris ?
Il n'y en aura pas : rien, aucune, jamais. Pas une ligne, pas un mot, nulle part !

C'est pas comme ça que fonctionne une pensée stalinienne. Le seul avantage de cette histoire, c'est qu'elles vont se la fermer pendant deux ou trois jours. 

pig


EDIT : elles vont se la fermer... oui mais pas Sandrine Rousseau, invitée aujourd'hui sur France 3. Après avoir soigneusement nié avoir appartenu à ce groupe de femmes, elle a eu le culot d'expliquer que ce n'était en rien un groupe qui enquêtait sur Bayou mais simplement "des femmes qui se parlent entre elles", ce qu'on ne pouvait empêcher, et même qui était profitable à la cause ! Donc des femmes "parlent entre elles" et vont à la recherche des ex de Bayou pour avoir leur témoignage et leur soutien, mais c'est pas une enquête ! Vivement qu'elles retourne à son anonymat, celle-là !


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Message par chapati Lun 3 Oct 2022 - 14:39

Un billet commence dans Libé en disant que les écolos devraient lire Gisèle Halimi, en pointant un texte qu'on peut trouver ici. J'ignore où il veut en venir mais je suis allé voir le texte et l'ai commenté. Ça date de 2003 et donc bien avant que la folie #metoo ne s'empare du mouvement féministe.

Le "complot"  féministe - Gisèle  Halimi (2003)
Feu nourri de toutes parts. La cible  ? Le féminisme d’aujourd’hui : "Une escroquerie, une entreprise de victimisation des femmes", qui fragilisent les hommes, les transforment en objets de leurs nouveaux maîtres, les féministes.
Violence subie par les femmes. Nos procureurs en contestent l’importance et l’ampleur. Ils reprochent à la grande Enquête sur les violences envers les femmes en France de pratiquer l’amalgame entre ses différentes formes. Les auteurs sont accusés d’avoir recensé, sous la même rubrique de "violences conjugales", les atteintes psychiques et physiques subies. Depuis la violence psychologique jusqu’à la violence sexuelle. Il s’agirait d’un trucage, une volonté d’exiger protection et réparation, bref une attitude de "victimisation". Avec comme but d’accabler des innocents : les hommes.
Ce premier point est aujourd'hui anachronique. Les contempteurs du féminisme accuseraient donc celui-ci d'amalgamer violences psychologiques et physiques. Aujourd'hui, c'est l'inverse : c'est les néo-féministes qui refusent catégoriquement d'entendre l'argument comme quoi les violences psychologiques seraient ou pourraient être des deux côtés. Quatennens a donné une gifle donc tout le contexte psychologique n'existe plus, donc les femmes sont innocentes (vu que c'est en général pas elles qui tapent). Comme quoi on était moins cons en 2003 !


On peut se demander ce qui pousse certaines femmes, qui se proclament féministes, à se soucier des "déroutes masculines". Ignorent-elles l’écrasant rapport de forces entre hommes et femmes ? Cette relation qui fait des femmes la majorité des chômeurs, des smicards, des travailleurs à temps partiel ? Ignorent-elles le rôle réel et symbolique de la domination masculine à l’origine même de la violence ? Une norme religieuse et culturelle autrefois répandue et encore tolérée de nos jours. L’homme violent, par la violence, marque son territoire et rappelle qu’il détient le pouvoir. En même temps qu’il signifie le lien entre virilité et sexualité.
Rien à redire, très bien.


Multiforme, la violence des hommes contre les femmes est universelle. Elle constitue même l’une des formes extrêmes des rapports entre les sexes dans le couple. Pour les accusateurs d’aujourd’hui, l’accusée, c’est la femme battue. Elle qui sait que les diverses formes de violence n’ont pas de frontière. Entre l’acharnement d’un interrogatoire ("Je t’avais interdit de voir cette amie, Où étais-tu quand j’ai téléphoné ?"), le mépris qu’on lui jette à la figure et qu’elle finit par intérioriser ("Tu es moche, tu es conne"), la bousculade ou la gifle qui suit, suivies elles-mêmes, si elle se rebiffe, d’un véritable passage à tabac, suivi enfin de la violence sexuelle, elle ne vit qu’une différence de degré, pas de nature. Le "continuum" de la violence. Peut-être eût-il été préférable de dissocier dans cette Enquête, les résultats des différentes formes d’agression. Mais le fondement en reste commun, l’existence d’une domination masculine qui "inscrit dans la définition de l’être humain des propriétés historiques de l’homme viril, construit en opposition avec les femmes."
J'ai vu passer récemment cette histoire de "continuum" de la violence masculine. J'avais pas accès à l'article et n'ai pas relevé. Ça m'avait choqué quand même parce que je me demandais s'il n'était pas question de tout mettre sur le même plan, une gifle et un viol, par exemple. C'est intéressant ce que dit Halimi parce qu'il n'est pas du tout question de ça : le continuum en question, c'est d'abord celui de la perception de la femme battue, et donc aptes à reconnaître et la gifle et le viol. Ça n'a pas forcément grand chose à voir avec une gifle isolée, regrettée et jamais reproduite. En clair, il peut y avoir un continuum dans l'escalade des violences chez certains hommes violents, mais il peut ne pas y avoir : une gifle peut être donnée sous le coup de la colère ET d'une situation précise (conflictuelle, violente psychologiquement etc) sans que l'auteur de la gifle ne soit psychologiquement plus violent que sa compagne, par exemple, ou dans je-ne-sais quel "continuum" de violence. C'est d'ailleurs ce que semble laisser sous-entendre Halimi à la fin, quand elle parle de différencier les formes d'agression... sans que ça ne remette bien sûr en cause les problèmes de domination masculine. Bref, Halimi est une femme intelligente et nuancée, contrairement aux enragées qui ont pignon sur rue aujourd'hui.



Le "complot" se trame aussi sur fond de mise en accusation des hommes, qui ont droit à une femme "prostituable". Contre les féministes abolitionnistes qui nient la réalité d’une prostitution libre. Certaines d’entre elles voudraient même, horreur, sanctionner le client et son "droit au plaisir". Elles pensent que le marché, en l’absence de demande, verra son offre se tarir. A côté de ça, quelques femmes autoproclamées féministes affirment que l’on peut se prostituer librement et par plaisir. Aucune femme, sauf goût particulier de certains rapports sexuels, ne fait librement commerce de son corps. N’accepte d’être réifiée, consommable. La prostitution est le paroxysme du non-pouvoir d’une femme sur elle-même. Et tue la femme dans la femme.
La prostitution "tue la femme dans la femme". Belle phrase. Rien à redire. L'idée d'Halimi est de combattre pour en venir à l'abolition de la prostitution, c'est respectable. Le problème, c'est que ça n'a de sens que dans une société idéale, et que ça ne tient pas en compte l'état de la sexualité ambiante, c'est-à-dire le réel. Et je pense moi que certaines femmes préfèrent vendre leur corps et gagner ainsi trois ou quatre fois plus d'argent que si elles étaient caissières de supermarché. C'est comme ça. Et me faites pas dire que c'est une situation idéale, je dis sûrement pas ça ! Comment dire ? Je crois qu'il y a plein de façons sexuelles qui tuent la femme dans la femme, à degré moindre sans doute. Et l'homme aussi.


Elisabeth Badinter évoque la "pulsion masculine" et moque le "militantisme féministe" qui croit pouvoir "la mettre au pas". Accuse les féministes de se livrer au formatage de la sexualité". Or donc, seuls les hommes auraient des pulsions souveraines. Il y va d’ailleurs de leur "identité". Et tant pis pour les femmes et leur propre identité. Nous touchons à la contradiction majeure de ce genre de thèses. L’universalisme à tout crin de nos accusateurs ne craint pas de se mêler aux eaux troubles du différentialisme. Si chaque sexe reste dans son "univers" naîtra enfin la "connivence" entre les sexes. Féministes, arrêtez de vouloir barrer la route aux "pulsions" des hommes, vous êtes responsables du "malaise masculin". Argument antiféministe et réactionnaire. Qui tente de faire oublier que le féminisme a jeté les bases d’un changement social important, avec plus de justice, plus d’égalité.
Et revoilà Badinter, cette fois à propos de "pulsion masculine". Mille fois d'accord avec elle pour dire - en ce qui concerne les néo-féministes donc - qu'elles veulent "formater la sexualité". Et c'est quelque chose de grave, de dangereux. Mais aussi d'accord avec Halimi quand elle dit que "le féminisme a jeté les bases d’un changement social important, avec plus de justice, plus d’égalité". C'est un souhait noble. Ensuite Halimi reproche à Badinter une vision comme quoi : "si chaque sexe reste dans son 'univers' naîtra enfin la 'connivence' entre les sexes". A mon sens, le problème est de faire converger les deux visions. De pointer que si un changement devrait effectivement s'opérer dans chacun de ces "univers", ça ne veut pas dire qu'il faille affirmer n'y ait pas de "nature" au fait d'être homme ou femme. C'est nier une éventuelle nature qui me choque. Comme beaucoup j'imagine, j'ai pas grand chose à affirmer quant à ce que serait la nature des uns et des autres, mais la violence dont sont capables certaines femmes, et particulièrement certaines néo-féministes, n'a pour moi rien à envier à celle des pires machos. Si le féminisme finit par transformer les femmes en machos au féminin : je suis contre, point barre !


Selon ce réquisitoire, nous sombrerions dans le puritanisme et l’ordre moral. Nous qui avons mené et gagné la bataille du choix de donner la vie. Qui avons signifié ainsi la dissociation de la procréation et de l’amour. C’est-à-dire le droit au plaisir. Qui avons réclamé et obtenu l’abolition de toute discrimination contre les homosexuels.
"Le puritanisme et l'ordre moral", je sas pas si j'aurais employé ces termes en 2003, je n'ai aucun problème à les employer aujourd'hui. A part ça, bien sûr que les conquêtes du premier féminisme sont essentielles et indiscutables.


De ce procès instruit à charge émerge l’accusation de ségrégation, de haine, de guerre des sexes. Les féministes françaises n’ont jamais voulu exclure ou liquider les hommes. Leur projet de société est essentiellement mixte. Les hommes doivent avoir "l'intelligence théorique" de leur libération à travers la nôtre. Et le procédé qui tend à nous culpabiliser revient à nier un fait culturel, celui de la spécificité du féminisme français.
"La ségrégation, la haine et la  guerre des sexes", là encore je ne me prononce pas sur la situation de 2003, mais c'est bien en ces termes que je voit le néo-féministe d'aujourd'hui. Quant à une éventuelle spécificité de ce qu'aurait été le féminisme français de l'époque, le débat est clos : elle n'existe plus !


Nos procureurs ont-ils voulu nous mettre en garde contre des dérapages éventuels ? Ce serait la petite utilité de leur propos. Etait-il nécessaire pour cela de réhabiliter par un discours masculiniste, les stéréotypes de la femme castratrice ?
Fine mouche, Gisèle Halimi avait donc déjà décelé des possibilités de "dérapage". Bien évidemment d'accord sur les discours masculinistes.


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Message par chapati Lun 3 Oct 2022 - 15:47

Céline Quatennens a déposé une plainte contre son mari. Elle est retournée au commissariat le 26 septembre pour dire qu’elle voulait changer ses deux mains courantes en plainte, qui porte "sur les mêmes faits, il n’y en a pas de nouveau", a-t-on précisé dans l’entourage d’Adrien Quatennens. (Libé)
Le divorce à l'amiable a du plomb dans l'aile, on dirait...


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Message par chapati Mer 5 Oct 2022 - 15:53


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Message par chapati Jeu 6 Oct 2022 - 6:58

La vie privée de Julien Bayou espionnée depuis 3 ans :

Où sont les réactions des néo-féministes pour condamner ce genre d'excès insupportable, cette intrusion dans la vie privée des gens, cette inquisition ?
Il n'y en aura pas : rien, aucune, jamais. Pas une ligne, pas un mot, nulle part !
A J+4 et en dehors du pénible charabia de madame Rousseau, il n'y a eu aucune réaction d'une quelconque organisation féministe : pas une ligne, pas un mot, nulle part.


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Message par chapati Jeu 6 Oct 2022 - 12:55

Marie-Jo Bonnet : Nos filles néoféministes nous interdisent-elles de parler après la ménopause ?
(article résumé depuis Marianne)

Auteure d'une vingtaine d'ouvrages, Marie-Jo Bonnet est spécialiste de l'histoire des femmes et du mouvement féministe, de l'art et du lesbianisme. Elle fut une pionnière du MLF, a côtoyé Gisèle Halimi, Delphine Seyrig et Simone de Beauvoir.

La querelle des féminismes a repris cours depuis le passage médiatique d''Elisabeth Badinter. Des militantes d’une autre génération comme Sandrine Rousseau ou Rokhaya Diallo l'ont accusée d'être réac ou ignorante. Que cela vous inspire-t-il ?
- Le débat contradictoire est sain et n'est pas nouveau. Ce qui est nouveau aujourd’hui, c’est qu’il n’y a plus de débat. Le pire, c’est quand les désaccords prennent l’allure de conflit de générations. Et on sait ce que veut dire la disqualification des vieilles. Nos filles se font le relais du bon vieux système patriarcal. Portées à l'ingratitude, grâce à la vague MeToo, elles s’imaginent avoir tout inventé dans le combat contre les violences faites aux femmes.
Ce qu’on reproche à Élisabeth Badinter c’est avoir d’omis de parler de ce que tout le monde sait : la mauvaise application de la loi. Mais ce n’est pas une raison pour dissocier les droits des victimes de l’État de droit. Les victimes ont-elles tous les droits ? Non bien sûr, et c’est pourquoi elle a parlé de "toute puissance" des victimes, qui n’hésitent pas à employer la violence contre les femmes qui osent critiquer leur stratégie. Le fait d’être victime n’en fait pas pour autant des saintes. L'exemple tout récent des "louves alpha" qui ont monté à EELV une cellule clandestine pour espionner Julien Bayou et le faire tomber politiquement, est exemplaire de ces excès.

Considérez-vous qu’il y aurait deux féminismes : un féminisme modéré d’avant qui a obtenu des avancées concrètes, et un néoféminisme aux méthodes dures qui s'en prend aux hommes ?
- Ce qu’il y a de nouveau, c'est que le féminisme d’aujourd’hui s’est construit sur l’effacement des combats précédents. Les féministes d’aujourd’hui sont "néo" parce qu’elles ont abandonné le terrain de l’universalisme pour un relativisme culturel très problématique. Par exemple, elles considèrent que porter le voile pour une musulmane française est l’expression de sa liberté alors que le voile islamique est un instrument de domination des femmes. Les Iraniennes risquent la mort pour en finir avec cette camisole, et nous disent que porter le voile, c'est un instrument de domestication des femmes pour instituer l’apartheid sexuel.
Il en est de même pour les questions identitaires. Les néo-féministes pensent qu'employer le mot genre plutôt que celui de femme est un progrès. Qu’on peut auto-affirmer son identité de genre au moyen des hormones et de la chirurgie. C’est une régression considérable qui abandonne le terrain de l’identité collective femme à l’identité de genre, une régression par rapport au féminisme universaliste pour lequel les femmes ont toutes les mêmes droits. Aujourd’hui, le relativisme culturel se fait passer pour progressiste. Ces codes imposés par les réseaux sociaux et les médias ne sont pas le signe d’un progrès vers la reconnaissance des différences, et notamment du fait que naître femme, ce n’est pas la même chose que naître homme. On confond aujourd’hui l’identité avec l’égalité. Or l’égalité se fait entre personnes différentes, pas entre personnes identiques.

Le problème du "féminisme old school" n'est-il pas d'avoir perdu la bataille qui pose la question des codes de l'époque : de ne plus être accessible aux jeunes femmes de nos jours par les réseaux sociaux, les médias, le cinéma ?
- Les médias sont en phase avec le néo-féminisme car il fait tourner la machine : délation, harcèlement, scandales, buzz. La question est de savoir quel est le courant porteur d’une époque vers l’émancipation. Le féminisme universaliste est le plus porteur qui ait existé, car il a dépassé les clivages entre bourgeoises et ouvrière, hétéros et lesbiennes, jeunes et aînées, étrangères et françaises, etc. Ces clivages sont à nouveau à l’œuvre dans le néo-féminisme. On est dans la toute-puissance des médias et des réseaux sociaux. Déverser la vie privée sur la place publique ne choque pas. Il est devenu difficile de sauvegarder un espace de liberté intérieure qui permette d'y résister. On ne se demande plus si la GPA est une atteinte à la dignité des femmes à travers la marchandisation de leur corps, alors qu’elle est une vraie régression du droit des femmes.

On a l'impression que pour ceux et celles qui n'y adhèrent pas, le féminisme n'a plus que l'image de militantes déconnectées et hypocrites, qui s'intéressent à des peccadilles plus qu'à la révolte des femmes en Iran. N'y a-t-il pas un risque qu'un jour, les néoféministes aient cassé l'outil de lutte féministe et que la société ne veuille plus la faire avancer ?
- Nous traversons une période difficile du fait que les néo-féministes promeuvent le modèle masculin d’intégration sociale. Si les codes actuels consistent à naître dans le mauvais corps et à pouvoir le transformer avec Big Pharma et l’adhésion des autorités, quelque chose ne va pas dans ces codes.
En dehors du speech sur l'universalisme, qui fait dire à madame Bonnet que le problème du voile serait le même en Iran et en France, je suis d'accord avec l'ensemble de ce texte. Je serais donc "féministe old school" selon l'expression consacré ici, n'en déplaise aux enragées que j'ai croisé sur les réseaux sociaux.


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Message par chapati Ven 7 Oct 2022 - 10:36

Le Monde se fout gravement de la gueule du monde !

Aujourd'hui et pour vanter les mérites du néo-féminisme qu'il nous vend à grands frais, à la question de savoir si #metoo a "affecté la construction des rapports sociaux" des jeunes, le voilà qui nous explique tranquillement ici et via une interview, qu'on estime qu’aujourd’hui : "tous les jeunes ont déjà entendu parler du consentement, ce qui n’était sans doute pas le cas ne serait-ce qu’il y a dix ans".

De qui se moque-t-on ? Il y a 10 ans les jeunes filles ne savaient pas qu'elles avaient le droit de refuser un rapport sexuel ? Elles croyaient que c'était obligatoire ? Et ce serait une des grandes avancées de #metoo que de leur avoir fait savoir ? Jusqu'où ce torchon prétentieux prendra-t-il les gens pour des cons ?!


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Message par chapati Dim 9 Oct 2022 - 20:15

Un débat pas si mal sur Médiapart (repris dans Youtube), qui laisse exceptionnellement intervenir une femme modérée (Sophie Abadia, avocate), ce qui a l'avantage de donner des réponses là où les autres esquivent toujours les problèmes. Un débat qui a quand même un gros inconvénient : il s'intitule "#metoo sous le feu des critiques", et pas une critique précise n'est discutée... ni même exposée !



Si, une question est posée à Clémentine Autain : de savoir si les choses ne sont pas allé trop loin avec Julien Bayou. Me Autain parlera d'autre chose en guise de réponse. Fallait poser la question à Abadia...



EDIT : Commentaires sur un billet de blog de Médiapart (résumé par mes soins) qui traite de la vidéo.

Dans l'émission, j'ai été frappée par la présence, chez l'une des participantes, de l'argument du danger de voir disparaître le principe de la présomption d'innocence et les droits de la défense. Frappée que la première réaction soit d'invoquer des principes qui, s'appliquant au domaine pénal, n'empêchent en rien la pratique d'une éthique dans le reste de la société. La présomption d'innocence, c'est l'étendard utilisé pour accuser les féministes d'être anti-état de droit. Elle appartient au monde pénal. Le respect du principe de la présomption d'innocence n'est pas incompatible avec une éthique consistant à accueillir, entendre et écouter la parole des femmes. D'autres principes fondamentaux sont brandis pour silencier la parole des victimes présumées. C'est le cas notamment du droit à la défense des mis en cause. Mais en aucun cas, la prise de parole des victimes dans les médias ou dans le cadre d'une cellule dédiée à la prévention et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans une organisation n'empêche les mis en cause de se défendre. On l'a vu avec les cas de Nicolas Hulot, PPDA ou Julien Bayou : ils ont toujours la possibilité de s'octroyer des temps d'émissions ou des pages de grands journaux pour se défendre.
Évidemment, il s'agit de celle dont j'avais loué la modération (et qui à part ça passe la moitié de sa vie à défendre des femmes violentées). C'est intéressant parce qu'on voit bien comme les néo-féministes ne comprennent rien à rien. Elles baragouinent que la présomption d'innocence c'est juste une histoire de cour de justice, sans s'apercevoir que ce sont justement leurs témoignages - souvent anonymes - qui obligent les accusés à se référer à la présomption d'innocence pour se défendre face au tribunal médiatique qu'elles érigent. Elles ne comprennent rien ou elles font semblant de ne pas comprendre. Faut-il être tordu pour séparer la présomption d'innocence du droit à se défendre ! C'est évidemment le même problème. Et que répond l'auteur sur "le droit de se défendre" ? Qu'il n'y a qu'à répondre à la télé ou dans les journaux, puisque Hulot, PPDA ou Bayou ont pu le faire ! Ben voyons. Yaka. Toujours la même foutaise.


Une cellule d'écoute et de signalement des violences sexistes et sexuelles est chargée de recueillir la parole des victimes présumées et les signalements. Elle ne se substitue pas au juge. Si elle décide de mener une enquête interne, celle-ci doit en effet pratiquer le contradictoire et la parole de la personne mise en cause doit être recueillie dans ce cadre. Dans "l'affaire Bayou", la dérive est qu’un groupe de femmes se soient réunies pour parler des comportements de Bayou et que la cellule de lutte contre les violences sexistes et sexuelles se soit auto-saisie sur certains des faits qui y ont été rapportés, et que ces faits ne sont pas pénalement répréhensibles. Mais son propre comportement n’est jamais interrogé. Pourtant, c’est une question d’éthique. Des hommes qui utilisent le prestige de leur position pour séduire des femmes et les jeter ensuite, il y en a pléthore : c’est moralement problématique d’utiliser les femmes comme des objets, et des comportements de manipulation, certes sans violence, peuvent relever d'une violence psychologique. Et c’est bien ce qui est reproché à Bayou.
Et là notre amie évite le problème en mélangeant à son gré l'enquête interne ayant eu cours pendant trois ans et la cellule de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Des "femmes qui parlent", c'est des enragées s'impliquant dans une enquête informelle afin de tenter d'avoir la peau de Bayou (sans avoir le moindre mandat pour). La cellule d'écoute, c'est elle qui a un mandat et c'est elle qui refuse de seulement l'entendre ! Enfin que les faits ne soient pas "pénalement répréhensibles", c'est un système de défense face aux accusations de Sandrine Rousseau. Dans l'ordre, ça va mieux, non ? Voilà pour les dérives. Ensuite intervient un scenario qui semble issue de la seule imagination de l'auteur : Bayou aurait profité de sa position pour draguer des filles à EELV, ce serait pas bô etc. Ce qu'on s'en fout ! Ça en ferait des femmes-objets ? C'est de la manipulation ? Bah c'est possible, y'a des hommes-objets aussi, manipulés aussi... on n'est pas sorti de l'affaire si on doit régler tout ça : quel bazar !


Selon les termes posés par le débat, tant que ce n’est pas pénalement répréhensible, aucun fait ou aucun comportement problématique ne peut être reproché à un homme. Par conséquent, aucune morale ou aucune éthique n’est attendue, tant que ce n’est pas pénalement qualifiable ? On dirait qu’on utilise l’argument du « pénalement répréhensible » à sa propre sauce, quand ça arrange certains. Tant que ce n’est pas pénalement répréhensible, on peut faire ce qu’on veut. C’est ça que l’on attend de nos représentants politiques et de nos élus ? L'argument du "pénalement répréhensible" ou du "principe de la présomption d'innocence" ou de ses droits à la défense n'est utilisé que pour protéger un homme, pour protéger un système.
Protéger un homme, protéger un système... pfff, n'importe quoi ! Et des dirigeants politiques moralement impeccables. Mais dans quel monde vivent ces filles ? On a déjà vu ici que, contrairement à Tintin, le public de gens instruits par Caroline de Haas et consort va de douze à vingt-deux ans. Ok mais pitié pour les adultes quand même, il en existe encore !


Dans son billet suivant, la même répète après Rousseau que l'enquête informelle des "non-mandatées", c'est des chuchotements de femmes entre elles... que l'abominable patriarcat voudrait faire taire ! On nage en plein délire. D'autant que le patriarcat en question, c'est Le Monde et Libé (non-abonné, j'ai au moins appris grâce à elle que leurs articles sur Sandrine Rousseau étaient à charge : alleluia).


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Message par chapati Jeu 20 Oct 2022 - 20:55

Le néo-féminisme rend fou.


Cette fois c'est une historienne et maître de conférence, Ludivine Brantigny, qui nous gratifie d'un texte franchement médiocre. Le néo-féminisme rend-il fou ou crétin ? Elle répond ici au billet d'une fille dans Médiapart, qui se dit féministe et relaie une pétition pour soutenir Adrien Quatennens, en jugeant que certaines féministes sont allées trop loin, et en s'inquiétant du sort de LFI après cette affaire.

Que répond madame Bantigny ? (c'est moi qui souligne)
Rien ne va dans le texte publié sur un blog de Médiapart en soutien à Adrien Quatennens (...) D'abord, il déforme considérablement les faits et la chronologie. Lorsque A. Quatennens a publié son communiqué reconnaissant des violences sur Céline Quatennens, plusieurs cadres de LFI ont surtout salué son courage et lui ont rendu hommage, souvent sans un mot pour elle et sans un mot sur les violences faites aux femmes. Donc il n'y a pas eu "calme, sang-froid, pondération, analyse, réflexion" comme le texte le prétend, mais un élan d'éloges et d'hommages à l’endroit d'Adrien Quattenens.
Il n'y a pas de donc. Pas chez Mélenchon en tous cas. Il saluait le courage - ou plutôt l'honnêteté pour ce que j'en pense - d'avoir mis les choses sur la place publique. Et ce n'est pas parce qu'il ne parlait pas de Céline Quatennens ou de la violence d'une gifle qu'il s'en désintéressait. Mme Bantigny devrait faire l'effort d'essayer de comprendre qu'on n'est pas censé faire de la propagande et éduquer le peuple à chaque fois qu'on ouvre la bouche. Rien à voir donc avec une absence de pondération ou quoi que ce soit du genre. Mme Bantigny s'autorise surtout à interpréter les propos des gens jusqu'au délire. C'est pourtant simple : Mélenchon est furieux contre le déballage médiatique et le fait savoir... et il rajoute un mot gentil pour son copain qui en prend plein la figure, pour le défendre dudit déballage. Ne déplaise, tout ça est effectivement "calme, pondéré, et réfléchi".
Mais il a hélas maladroitement oublié de considérer la bêtise ambiante et la malveillance de ses ennemis, aussi doit-il mettre les points sur les "i" pour cet aimable aréopage. Et donc, il est exact que c'est dans un second temps qu'il met un mot concernant Céline Quatennens, afin de faire comprendre le contenu du premier tweet à nos ami.e.s primates.

Le texte s'abrite derrière la seule justice des tribunaux : "Juridiquement, dit-il, cette faute n'est même pas encore reconnue comme un délit puisque Quattenens a été entendu en audition libre et n'est nullement mis en examen". Le texte contribue ainsi à relativiser ces violences : il voudrait attendre, pour les reconnaître, qu'un tribunal ait statué.
Mauvaise foi. Cette partie répond explicitement à l'attaque de madame De Haas envers Mélenchon, je cite le texte : "si on suit le raisonnement de Caroline De Haas jusqu'au bout, la seule garantie contre l'impunité serait la précipitation à condamner, sans entendre, sans recul, sans avocat, sans preuves, sans procès. Suivi de : "Juridiquement, cette faute n'est même pas reconnue comme un délit puisque, à l'instant où nous écrivons, Adrien Quatennens a été entendu en audition libre et n'est nullement mis en examen".
Bref, un contexte très clair que madame Bantigny se permet de ne pas préciser.


Le texte s'enfonce à chaque paragraphe : "Comment faire confiance à celles et ceux qui, oui pour le coup, banalisent le viol, les coups répétés, les féminicides en les assimilant à une gifle ?". Mais qui les a "assimilés" ? Évidemment personne. Ce manque de rigueur et d'éthique est confondant et sidérant.
Qui les a assimilés ? En fait j'étais pas très sûr et j'ai cherché. Et j'ai trouvé un propos qui fait suite à la sortie de Bompard, comme quoi une gifle, c'est pas un viol : "Une gifle, c'est une étape dans l'escalade des violences", a estimé Elsa Labouret, porte-parole d'Osez le féminisme. "c'est une violence conjugale. Et ça fait partie d'un continuum de violences" . Voilà qui a assimilé les choses dans un continuum, madame, et ce sont bien les mêmes intégristes que vous défendez !


Je m'arrête là.


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Message par chapati Sam 29 Oct 2022 - 19:24

Contextes...

L’universalisme n’est pas une marque déposée, c’est un enjeu partagé. Ainsi, il n’y a pas un féminisme pro-voile ; il s’agit toujours d’un féminisme "pro-choix". C’est bien de liberté qu’il est question, autrement dit d’une valeur universaliste. Voilà pourquoi il n’y a rien de contradictoire à soutenir le droit des femmes à porter un voile ici, et à ne pas en porter là-bas.
Bien sûr, la France n’est pas l’Iran. Mais justement, la liberté ne prend sens qu’en fonction des contextes : contre un régime islamique, ou contre des politiques ciblant les musulmans. De fait, ce que leurs critiques reprochent aux féministes qui se disent aujourd’hui "universalistes", c’est de ne pas l’être. Le problème, c’est leur ethnocentrisme. N’est-il pas absurde d’appliquer une grille de lecture venue de France à la situation en Iran ? Politiquement, faire abstraction du contexte n’a aucun sens.
On ne peut donc pas interpréter le voile hors du temps et de l’espace, comme affublé d’une majuscule à la manière d’une idée platonicienne : le Voile. S’il y a contradiction, c’est bien lorsqu’on prétend sacraliser la Laïcité. Il en va de même pour l’Universalisme : le définir de manière transcendante, en surplomb de toute réalité politique, c’est embrasser un universalisme théologique, fondé sur une vérité absolue. Les concepts n’existent pas dans le vide ; ils prennent sens dans l’immanence de configurations sociales particulières. Pas de concepts sans contextes...

Cette fois, c'est Éric Fassin (et Joan W. Scott) qui le dit (et très bien). Le texte complet est dans l'Obs.


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Message par chapati Mer 23 Nov 2022 - 17:03

L'honneur perdu de Céline Quatennens


Au début, Céline et Adrien avaient publié un communiqué commun : "Comme des millions de Français, nous vivons actuellement une situation de divorce difficile que nous entendons réaliser à l’amiable".

Deux mois après et à trois semaines de l'audition d'Adrien par un procureur (dans le cadre d'une procédure allégée proposée aux auteurs de délits mineurs lorsqu'ils reconnaissent les faits reprochés), Céline en a décidé autrement. Elle estime finalement que parler "d’une seule gifle dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle" serait "une vision très personnelle des choses". Pas assez clair ? Serait "mensonger". Et qu'elle ne peux rester silencieuse face à de tels propos. Elle dit prendre la parole "contre son gré, pour rééquilibrer les choses" (oui oui, elle dit "contre son gré"), et considère que les propos de son mari "minimisent les faits publiquement", en jetant le discrédit sur sa personne. Elle dénonce de son côté "des colères, des crises, et des violences physiques et morales depuis plusieurs années", en réfutant tout "contexte d’agressivité mutuelle" (lien).

Le Figaro parle aussitôt de "faits bien plus lourds, bien plus graves donc, qu'une seule gifle", sans que rien n'indique de quelle nature serait lesdits faits... Clémentine Autain est malgré tout moins malhonnête en se contentant de noter "le décalage entre la qualification juridique rendue publique hier et ce communiqué de Céline Quatennens", et dit souhaiter que la parole de Céline soit entendue au sein de LFI (lien).

Il n'y a donc, selon Céline, aucune agressivité de son côté : seul son mari est coupable, CQFD. Voilà donc où l'on en est de cette histoire intime supposée "se régler à l'amiable". Et là où, comme Mélenchon, j'entendais la déclaration d'Adrien comme "prenant tout sur lui", ben non... c'était pas encore assez : il fallait introduire je ne sais quel "discrédit" qui aurait éclaboussé la malheureuse victime. Merci les filles ! Le fin mot de l'histoire, évidemment personne n'en sait rien et n'en saura jamais rien (et tout le monde s'en fout). Tous ça n'a donc aucun sens, si ce n'est que moi qui espérais depuis un bon moment un mot de Céline pour alléger le merdier qui s'est abattu sur son mari au sein de son propre parti, j'en suis pour mes frais. Quant à l'avenir de la Nupes, une fois Mélenchon à la retraite et Quatennens évincé, restera Sandrine Rousseau ou Clémentine Autain. Adieu donc la gauche, fin de la Nupes, tout le monde descend.




EDIT :
"Mon client conteste les déclarations de Céline Quatennens, et est aujourd’hui contraint de répondre publiquement par ma voix aux accusations mensongères qu’il dément absolument", a indiqué son avocate, Me Jade Dousselin (lien)

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Message par chapati Sam 3 Déc 2022 - 22:27

Retour sur les affaires Quatennens & Bayou


I - Affaire Quatennens, pas à pas.

1/ Le Canard enchaîné "révèle" qu'une main courante a été déposée par Céline Q contre son mari Adrien, avec lequel elle est en instance de divorce. L'ensemble de la presse se précipite et ça fait le buzz. Céline Q avait pourtant précisé au cours de cette déposition qu'elle souhaitait que celle-ci ne fuite pas. Assailli de partout, Adrien Q décide de faire connaître publiquement les faits qu'on pourrait lui reprocher :
"Dans notre dernière dispute, probablement celle qui a justifié son choix de déposer une main courante, je lui ai pris son téléphone portable. Voulant le récupérer, elle m’a sauté sur le dos. Je me suis dégagé et, en me relâchant, elle s’est cogné le coude (...) Je pense que Céline a pu évoquer un autre fait daté d’un an, où, dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle, j’ai donné une gifle. Je l’ai donnée alors que cela ne me ressemble pas et cela ne s’est jamais reproduit. J’ai profondément regretté ce geste et je m’en suis alors beaucoup excusé".

2/ Mélenchon rentre ensuite dans le jeu. Il dit condamner, je cite : "la malveillance policière, le voyeurisme médiatique, et les réseaux sociaux qui se sont invités dans le divorce conflictuel d’Adrien et Céline Quatennens. Adrien décide de tout prendre sur lui. Je salue sa dignité et son courage. Je lui dis ma confiance et mon affection".
Et la curée commence. Cette déclaration "viendrait d'un autre monde", serait "lamentable" ; Mélenchon présenterait les deux parties comme "également responsables", il "banaliserait les violences familiales"... réactions pour moitié issues de néo-féministes, pour moitié de politiques. Il est aussi question de "continuum" (qui donne une gifle fera pire ensuite etc).

A propos de continuum, un article de Libé revient sur un texte de Gisèle Halimi en 2003 (lien), où celle-ci dit que "la femme battue sait que la gifle, suivie si elle se rebiffe d’un véritable passage à tabac, suivie enfin de la violence sexuelle, elle ne vit qu’une différence de degré, pas de nature". On est donc en plein dans le sujet, sauf que le "continuum" en question n'est perceptible qu'après coup et du point de vue de la femme donc déjà maltraitée. Bref, ça n'a rien à voir avec le "qui vole un œuf vole un bœuf" que les néo-féministes claironnent ici, toujours aussi sûres d'elles.
Fine mouche, Halimi parlera d'ailleurs plus loin de "procureurs" américains accusant les féministes locales de haine des hommes etc. Elle plaide alors que "Les féministes françaises n’ont jamais voulu exclure ou liquider les hommes. Leur projet de société est essentiellement mixte" (etc). Et termine par : "Nos procureurs ont-ils voulu nous mettre en garde contre des dérapages éventuels ? Ce serait la (toute) petite utilité de leur propos". Autant dire qu'elle a déjà en tête les éventuels dérapages futurs... aujourd'hui connus sous le nom de néo-féminisme !

Pour ma part, j'adhère à cette phrase de Mélenchon : "Adrien décide de tout prendre sur lui. Je salue sa dignité et son courage".
Mais commençons par le commencement : c'est qu'avant que d'interpréter, c'est pas plus mal de comprendre ce qui est dit (quand bien même ça échapperait à certaines). Qu'est-ce que ça veut dire, "décider de tout prendre sur soi" ? Ça veut dire très précisément décider de protéger sa femme : ne pas dire un mot qui pourrait en quoi que ce soit se retourner contre elle. Espérons que ce soit plus clair maintenant. Et c'est une attitude digne, ne déplaise.

En outre, qu'est-ce qu'on sait, du contexte, soit de ce qu'il se passe chez les Quatennens ? Rien, strictement rien. Les affaires de couple, c'est en général compliqué. On sait rien, on n'a pas à savoir et encore moins à juger. Point barre. Et ça s'appelle un contexte. Un contexte, c'est par exemple ce qui a transformé la peine de prison pour meurtre de mme Sauvage en grâce présidentielle : vous étiez contre l'émergence de ce genre de contexte ? Comment, vous ne répondez plus ? Pas grave : moi j'étais pour !

Et oui, c'est digne de tout prendre sur soi. Et oui, c'est courageux (même si un brin naïf) d'exposer ces choses en public... soit rien d'autre que la formulation précise de Mélenchon, qui a suscité un tel tollé.
.

II - Caroline De Haas intervient (lien).

"Faire porter la responsabilité du problème sur tes opposants politiques ou les réseaux sociaux, c’est inverser la culpabilité. Le seul et unique responsable, c’est celui qui a maltraité son ex-conjointe".
- Madame de Haas semble ne rien comprendre à la nature du problème soulevé par Mélenchon. Il discours sur la responsabilité de la médiatisation et rien d'autre, en expliquant donc qu'elle est d'abord celle du flic qui a pris la déposition de Céline Q, puis celle des médias qui se sont rués dessus en convoquant les plus vils instincts des réseaux sociaux. Ça n'a rien à voir avec "inverser la culpabilité".

"Saluer la dignité et le courage d’un homme qui a tapé sa conjointe, c’est participer à assurer son impunité et celles de tous les hommes qui ont commis des violences, c’est envoyer un message très clair à toutes les femmes victimes".
- On va le répéter lentement : ce que vante Mélenchon, c'est le courage de tout prendre sur soi, pas de gifler les femmes ! "Face aux médias et aux réseaux sociaux, Adrien Q décide de tout prendre sur lui...", c'est ça le sens de ce qu'il dit. Donc face à la situation causée par le flic et la presse qui a amené à médiatiser cette affaire, Mr Mélenchon trouve "courageux" de tout prendre sur lui et ainsi de protéger sa femme en ne l'attaquant sur rien. Ceci rend bien sûr rend caduque votre interprétation qui l'accuse de participer à assurer je-ne-sais quelle impunité. Il n'est pas un instant question de ça !

"Personne ne te demande de juger Adrien Quatennens. Ce n’est pas ton travail ni ton rôle".
- Mélenchon ne juge rien ni personne, madame : il s'insurge justement du fait que les gens jugent sans arrêt. Ce n'est en aucun cas lui qui juge : il défend Quatennnens contre le jugement des autres. Un avocat, c'est pas un juge !
Vous par exemple, vous le jugez, lui, il défend Quatennens... mais face à la vindicte populaire (que d'ailleurs vous entretenez), et en rien face au fait d'avoir giflé sa femme ! Comme quoi, c'est toujours mieux de comprendre avant que de réagir.
.

III - Affaire Bayou

"Julien Bayou s'est séparé de sa compagne dans le courant du mois de novembre 2021", déclare son avocate. Selon lui "au cours des mois qui suivirent la rupture se sont succédés des épisodes de tension, de pression, de chantage, de menaces et des moments plus apaisés au cours desquels celle-ci lui apportait tout son soutien". L'avocate évoque enfin un courriel où elle l'assurerait de sa volonté de le mettre "hors d'état de nuire" et lui prédirait "une chute douloureuse" (lien)

"Le député de Paris, accusé de "violences psychologiques" par son ex-compagne, dénonce "une situation intenable", alors qu’aucune plainte n’a été déposée et que les faits reprochés n’ont pas été clairement formulés. Mais il sait que depuis quelques années, un petit groupe de militantes, dont son ex-compagne, enquête sur son comportement envers les femmes. "Il y avait clairement, dès 2019, une campagne animée par des féministes pour le faire tomber", raconte une ancienne compagne de l’écologiste, contactée à l’époque par ce petit groupe. Depuis 3 ans, Julien Bayou était un homme surveillé" (lien).

Effarant. Un vrai ministère taliban de la vertu et des bonnes mœurs !

Julien Bayou dit avoir demandé à la commission d'enquête de quoi on l'accusait exactement (il était "officiellement" simplement question de "violences psychologiques")... sans jamais avoir de réponse. Il a encore demandé 4 fois en deux mois à être auditionné par cette même commission, sans plus de succès ! Autant dire que dans ce genre d'affaire, on ne voit pas bien la différence entre les pires méthodes de solidarité entre machos et les méthodes néo-féministes ! Elles qui disent haïr le machisme, tout se passe comme si elles n'avaient qu'une hâte, en endosser les manières, devenir son exact pendant féminin... et le tout en s'appropriant sans vergogne on-ne-sait quelle parole collective à grand renfort d'un "nous-les-femmes" répété à l'envi.

Et à propos, où elles sont, les réactions d'indignation des néo-féministes pour condamner ce genre d'excès, cette intrusion dans la vie privée des gens ? Nulle part bien entendu ! Pas une ligne, pas un mot. Et il n'y en aura pas : aucune, jamais ! C'est pas comme ça que ça fonctionne, une pensée stalinienne. Sauf l'inévitable Sandrine Rousseau bien sûr, qui n'a pas hésité sur France 3 à défendre cette inquisition. Elle explique tranquillement que ce n'était en rien un groupe qui enquêtait sur Bayou, mais simplement "des femmes qui se parlent entre elles", ce qu'on ne peut empêcher... et même que ce serait profitable à la cause ! Ubuesque : des femmes "parlent entre elles"... et vont à la recherche des ex de Bayou pour avoir leur témoignage voire leur soutien... et c'est pas une enquête !


IV - Élisabeth Badinter s'en mêle.

"On livre des hommes à la vindicte publique sans passer par un minimum de justice", dit-elle à la matinale de France-Inter Geneviève Fraisse lui répond dans Libé que "renvoyer les violences sexuelles à la seule sphère judiciaire est hypocrite".
Peut-être, sauf qu'on ne sort pas du sempiternel dialogue de sourds où personne ne répond jamais aux arguments de l'autre (soyons honnête, j'ai pas pu lire tout l'article en tant que non-abonné). Fraisse donc, semble ne pas réponde au fait de livrer les gens à la vindicte populaire, et Badinter pas plus aux insuffisances de la justice. C'est ce qu'on appelle un "débat" en France.

Le problème avec Badinter, c'est que certains côtés respectables de sa pensée semblent côtoyer des a priori douteux, peut-être issus des salons d'une certaine bourgeoisie. C'est son droit sauf qu'elle va jusqu'à en répéter n'importe quel élément en public. Elle parle en outre de sujets qu'elle ne maîtrise pas, comme par exemple de trouver formidable que les iraniens descendent dans la rue aux côtés des femmes... mais en ajoutant "contrairement aux afghans qui n'ont pas bougé et laissé entrer les tortionnaires de leurs femmes". Faut-il ne rien connaître de la situation afghane pour proférer une bêtise pareille ! Elle voulait quoi : une dernière boucherie avant l'inéluctable ?

De l'autre côté, on a les réactions outrées des néo-féministes quand elle évoque leur demande d'imprescriptibilité pour les actes de violence sexuelle, et dit qu'il faut porter plainte, et donc selon elle prendre ses responsabilités : "Je comprends que ce soit difficile à évoquer pendant un certain temps, ajoute-t-elle, mais si on en finissait avec la prescription, cela voudrait dire qu'on assimile les violences sexistes à la loi contre les nazis, qui est le crime contre l'Humanité, imprescriptible : il ne faut pas exagérer, c'est même indécent".

"Indécent"... c'est à ce moment précis que les néo-féministes lui ont sauté sur le râble.

Bon, c'est vrai que parler d'indécence n'est pas très heureux. Mais c'est vrai que ne mettre aucun crime au même niveau que les crimes contre l'humanité, ça a un sens, ne déplaise. Bref, il est respectable d'inciter à porter plainte (et ce même si on retombe ensuite dans les objections de Mme Fraisse quant aux insuffisances de la justice).

Respectable donc. Sauf que ça ne couvre effectivement pas les cas de figure si traumatiques qu'il aut parfois une vie à certaines pour en prendre clairement conscience et décider d'agir. Donc que faire ? Et là, il faut visiblement rappeler encore aux néo-féministes que si l'on peut comprendre que pour certaines, l'imprescriptibilité à vie serait une forme de justice, c'est pas la souffrance des victimes que la justice a à juger : ce sont des hommes et des actes punissables !
La justice des hommes n'est pas la justice divine. C'est pourquoi j'ai peur qu'il n'y ait aucune solution à l'imprescriptibilité des violences sexuelles. Je vois pas en quoi un auteur de viol devraient avoir un statut moins enviable qu'un meurtrier. Or le délai d'imprescriptibilité est déjà égal pour un viol et pour un meurtre. Exemplarité ou pas, comment aller plus loin ?


V- Marie-Jo Bonnet est spécialiste de l'histoire des femmes et du mouvement féministe, de l'art et du lesbianisme. Auteure d'une vingtaine d'ouvrages, elle fut une pionnière du MLF, a côtoyé Gisèle Halimi, Delphine Seyrig et Simone de Beauvoir. Je reprends quelques phrases d'elle qui font mouche (dans Marianne) :

"Le débat contradictoire est sain et n'est pas nouveau. Ce qui est nouveau, c’est qu’il n’y a plus de débat. Le pire, c’est quand les désaccords prennent l’allure de conflit de générations. Nos filles se font le relais du système patriarcal. Portées par la vague MeToo, elles s’imaginent avoir tout inventé dans le combat contre les violences faites aux femmes (...) Ce qu’on reproche à Élisabeth Badinter c’est d'avoir omis de parler de la mauvaise application de la loi. Mais ce n’est pas une raison pour dissocier les droits des victimes de l’État de droit. Les victimes ont-elles tous les droits ? Non bien sûr, et c’est pourquoi elle a parlé de "toute puissance" des victimes, qui n’hésitent pas à employer la violence contre les femmes qui osent critiquer leur stratégie. Le fait d’être victime n’en fait pas pour autant des saintes. L'exemple des "louves alpha" qui ont monté à EELV une cellule pour espionner Bayou et le faire tomber politiquement, est exemplaire de ces excès. (...) Pour les questions identitaires, les néo-féministes pensent qu'employer le mot genre plutôt que celui de femme est un progrès. Qu’on peut auto-affirmer son identité de genre au moyen des hormones et de la chirurgie. C’est une régression considérable qui abandonne le terrain de l’identité collective femme à l’identité de genre. Ces codes imposés par les médias ne sont pas le signe d’un progrès vers la reconnaissance des différences, et notamment du fait que naître femme, ce n’est pas la même chose que naître homme. On confond aujourd’hui l’identité avec l’égalité. Or l’égalité se fait entre personnes différentes, pas entre personnes identiques. (...) Les médias sont en phase avec le néo-féminisme car il fait tourner la machine : délation, harcèlement, scandales, buzz. Déverser la vie privée sur la place publique ne choque pas. Il est devenu difficile de sauvegarder un espace de liberté intérieure qui permette d'y résister. On ne se demande plus si la GPA est une atteinte à la dignité des femmes à travers la marchandisation de leur corps, alors qu’elle est une vraie régression du droit des femmes. (...) Nous traversons une période difficile du fait que les néo-féministes promeuvent le modèle masculin d’intégration sociale. Si les codes actuels consistent à naître dans le mauvais corps et à pouvoir le transformer avec Big Pharma et l’adhésion des autorités, quelque chose ne va pas dans ces codes.


VI - Françoise Verges, un autre vision du fémnisme.

Françoise Verges, spécialiste de l’esclavage et de l’histoire coloniale, publie Un féminisme décolonial. Ce qui l’anime : donner les clefs nécessaires pour comprendre que si le féminisme ne combat pas aussi le racisme, il s’enferme dans une idéologie impérialiste et perpétue un système d’exploitation. Le féminisme français, ajoute-t-elle, rejoue la "mission civilisatrice" de la colonisation en voulant imposer aux femmes du Sud des modes de vie occidentaux et refuse de se confronter à l’impensé de la race. Il est fondé sur la conviction de savoir ce qu’est l’émancipation, la liberté des femmes. Il est persuadé d’avoir raison.
(...)
L’attitude envers les femmes voilées est symptomatique. Tout comme cette obsession pour ce qui se passe en Afrique (excision, mariages forcés). L’histoire du voile va déclencher chez elles une réaction incroyable. Les féministe françaises vont fournir aux hommes politiques un vocabulaire de propagande idéologique qui a du succès, car la question des droits des femmes est consensuelle. Mais elles alimentent l’islamophobie et l’extrême droite. Les droits des femmes deviennent une arme massive, idéologique, néolibérale. (extraits du Monde)


Conclusion

Le féminisme est au départ une noble cause, aujourd'hui sabordée par des tarées. Il est bien difficile de savoir si au final, ce sera bénéfique ou catastrophique pour le futur des relations entre hommes et femmes, voire même pour la cause des femmes, mais c'est terrifiant de voir comment la bêtise s'est emparée des débats depuis son avènement. Je me souviens par exemple de ma surprise en regardant un débat sur le consentement SANS néo-féministe. Un document nuancé où les filles certes disaient une volonté de s'approprier le terme de "viol", mais dans un but de résilience et non pour en faire une affaire de justice. Et sans pour autant traiter les "insistants" comme des agresseurs pervers plongés dans on ne sait quelle "culture du viol". Bref, il aura suffi que les néo-féministes ne participent pas au débat pour que d'un coup ça soit intéressant ! (hélas, le document n'est plus disponible)

Pour info, la révolution sexuelle date des années 70 en France, avec la contraception (et l'avortement) qui a mis sur un pied d'égalité femmes et hommes en matière de sexualité. Les plus jeunes l'ont peut-être intégré, mais pas forcément non plus, donc je m'y colle.
Avant les femmes étaient hantées par l'idée de tomber enceintes à chaque rapport sexuel, et des conséquences que ça pouvait amener dans des sociétés effectivement patriarcales (avortements clandestins, mariages forcés, bannissement etc). Et là et pour la première fois depuis l'aube de l'humanité, les conditions étaient en place pour que les rapports hommes/femmes changent, évoluent : la femme était pour la première fois sur un pied d'égalité sexuelle avec l'homme (en clair, pouvaient baiser exactement comme eux, et sans peur). C'est ça la révolution sexuelle.

Fort de cette nouvelle donne, il semblait urgent de laisser faire le temps, de laisser faire les gens, de les laisser s'arranger entre eux. Sur quoi ça aurait débouché ? Difficile à dire. Mais la sexualité n'a-t-elle pas déjà en soi une force révolutionnaire propre ? Enfin, pas si sûr chez les néo-féministes. Aussi des femmes souvent elles-même victimes de violences, voire de traumatismes, sont-elles les mieux à même de dicter les normes de ce que devrait être "la bonne sexualité" ? Demande-t-on aux schizophrènes d'établir un code des bons rapports sociaux ?

Et tout ça donc sans laisser aux gens le temps d'expérimenter ce rapport à la sexualité (et donc aussi à l'amour). C'est donc celles-là qui en sont arrivées à tout coder, qui ont choisi de tout encadrer par leur propre définition de ce que devraient être selon elles la "normalité sexuelle" : celles qui remplaceraient celles qu'on venait juste - et avec ô combien de difficultés - de se débarrasser il y a peu ! C'est ça le néo-féminisme.


Pour finir, une affiche qui a circulé un temps dans le métro parisien. Ces femmes nous parlent avec toujours le même aplomb des méfaits des histoires de prince charmant etc. Ça se discute. Peut-être. Mais que veulent-elles mettre à la place dans la tête des petites filles ? Quelle place de l'homme véhiculent-elles dans l'imaginaire des petites filles ? Mais celle qui suit, bien entendu. Soyons clair : il y a sans doute de la place entre les deux images, mais s'il me faut choisir entre les deux, je prendrais sans hésiter celle du prince charmant !


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Dis papa, pourquoi ça fait peur le gros poisson derrière la dame ?


(à lire aussi ici sur Médiapart)

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Message par chapati Lun 23 Jan 2023 - 11:54

Faut-il lyncher Quatennens ?


Avant, la foule avançait, ivre de fureur, une corde à la main. Elle "branchait" le type puis les hommes finissaient au bordel. Depuis, on fait la même chose, mais au nom de la civilisation de la non-violence : "Il a giflé ? A mort !".

Et comme les gens sont aujourd'hui alphabétisés, on a droit avant lynchage à un petit sermon plein d'empathie envers les femmes de la part des bourreaux. Trop cool.

On lynche donc "à froid" (et ensuite on va regarder le foot). 

La pornographie, c'est l'érotisme à froid.


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Message par chapati Lun 23 Jan 2023 - 12:22

Mediapart devrait faire attention à ce qu'il se passe dans le Club


Vu l'absence totale de sanction vis-à-vis de ces gens, on ne sait plus si c'est Médiapart qui envoie des censeurs agresser quiconque aurait un point de vue divergent du sien sur le féminisme ou s'il s'agit de flics politiques venus mettre les gens au pas. Une police de la pensée faisant valoir ce qu'on doit penser ? Une ambiante de commissariat de police quoi qu'il en soit !

Dès qu'il est question de néo-féminisme donc, il n'y a aucun moyen de discuter sans se faire insulter, calomnier et diffamer à chaque commentaire par des individus hyper-agressifs (voire déséquilibrés) qui ne comprennent rien à ce qu'on dit (ou font semblant de ne rien comprendre ?).

Au point qu'on ne sait plus si c'est la ligne Médiapart ou non. Bref, si Médiapart ne veut pas se discréditer à travers son Club, il serait peut-être temps qu'il réagisse et fasse le ménage !



C'est quoi, un forum ? Pas tant un moyen de faire valoir des opinions ou des arguments qu'un moyen de les noyer dans un magma polémique illisible. C'est pas qu'on manque d'informations aujourd'hui ou même qu'il s'agirait de chercher laquelle serait la bonne : elle est là, bien présente, mais noyée dans une multitude de rumeurs, de mots d'ordre, d'opinions etc.

Invisibilisée. 

Un forum est un simulacre démocratique. A la fin, reste une majorité obéissant à la loi des normes en vigueur et quelques "déviants" démocratiquement insignifiants.

Aucune place n'est plus reconnue à la pensée. Tout est égal.

Reste la communication... soit un système de mots d'ordres, donc.


https://blogs.mediapart.fr/aldo-b/blog/181222/mediapart-devrait-faire-attention-ce-quil-se-passe-dans-le-club-remanie


PS : même histoire que dans le forum "fascisme et réseaux sociaux" : ce dernier billet pourrait aussi y avoir été posté dans la suite de billets sur Médiapart. Il a fallu faire un choix, et la suite peut donc être lue ici, dans le forum consacré à MDP.


Dernière édition par chapati le Ven 24 Mar 2023 - 10:48, édité 1 fois

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Message par chapati Mar 7 Mar 2023 - 11:43

Un fascisme néo-féministe donc.

Faut dire et à propos d'égalité, qu'elles ont peut-être pour la première fois la possibilité d'être aussi cons que les hommes, les chéries : elles vont pas se gêner on dirait, nos petites machos au féminin.

Misandrie, un nouveau racisme à mettre sur la liste.

Le racisme a d'ailleurs souvent quelque chose d'exclusif. En ce moment c'est les musulmans. Du coup les noirs sont peinards. C'est que ces types se revendiquent jamais "racistes", mon dieu quelle horreur ! Ça se focalise sur les arabes et chacun a plein de potes noirs, bien évidemment (surtout en vacances). Et avec le coup de l'islamophobie, les mecs aussi sont peinards : on racise entre gens de bonne compagnie. Et pour les gamines, c'est les hommes (qu'elles en aient connu ou pas). Là c'est encore plus cool, c'est un racisme admis, encouragé même. On a le droit et personne ne dit qu'on est raciste. Un déferlement de haine sous couvert d'aspiration à la justice, que du bonheur. La France, c'est l'Afghanistan, vous saviez pas ?
Elles savent !
L'autre jour à la télé, l'une d'elles a dit que dans les basses castes indiennes, les femmes étaient traitées comme des animaux. En plus, elles sont en train de nous ré-écrire un récit colonialiste pour le même prix : de vrais mecs, vous dis-je...

Un peu de lecture pour revenir au réel : https://blogs.mediapart.fr/michelle-tirone/blog/071222/pour-un-feminisme-efficace-et-non-revanchard

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Message par chapati Jeu 9 Mar 2023 - 8:37

Le plus génial peut-être, de la part de nos innocentes, c'est que la première chose qu'elles ont fait, une fois revendiqué leur égalité face aux hommes, c'est de se déresponsabiliser en se revendiquant "victimes" !

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